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La conférence de Paris sur le Proche-Orient reportée à juin

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Le président français François Hollande a annoncé hier que la conférence internationale pour tenter de relancer le processus de paix israélo-palestinien, prévue le 30 mai à Paris, était momentanément reportée. Le secrétaire d'État américain « John Kerry ne peut pas venir le 30 mai, donc elle est retardée. Elle aura lieu en été », a déclaré M. Hollande sur la radio Europe 1.

« Une nouvelle date, début juin, devrait être prochainement fixée », a indiqué peu après le ministère français des Affaires étrangères. Le département d'État américain, qui avait accueilli froidement le projet de conférence internationale à Paris, avait annoncé lundi soir que John Kerry ne serait pas disponible le 30 mai et que la France et les États-Unis discutaient d'une éventuelle autre date.

Réagissant sur Twitter, un porte-parole du Hamas dans la bande de Gaza, Sami Abou Zouhri, a estimé que le report de la conférence de Paris est « une preuve supplémentaire de l'inanité du choix du règlement (avec les Israéliens) et de l'échec du projet » du président palestinien Mahmoud Abbas. Les Palestiniens envisagent de soumettre au Conseil de sécurité de l'Onu un projet de résolution dénonçant les implantations israéliennes en Cisjordanie . De précédentes tentatives en ce sens s'étaient heurtées à un veto de Washington. Les États-Unis ont refusé de dire quelle serait cette fois leur position, mais ils n'ont rien exclu.

À l'initiative de la France, la conférence de Paris doit rassembler une vingtaine de pays, plus l'UE et l'Onu, mais sans les Israéliens ni les Palestiniens. Elle doit permettre de préparer, en cas de succès, un deuxième sommet international, prévu au deuxième semestre 2016, en présence cette fois des dirigeants israélien et palestinien.

« Il faut qu'on en arrive là (...). Nous allons créer avec l'ensemble des acteurs, les grands pays et les pays voisins, les paramètres qui permettront qu'Israéliens et Palestiniens se retrouvent à la table des négociations », a expliqué M. Hollande à la radio. L'initiative française est « nécessaire », a encore plaidé le président français. « S'il ne se passe rien, si la France ne prend pas une initiative forte, qu'est-ce qui va se passer ? La colonisation, les attaques, les attaques terroristes, un certain nombre de conflits vont se poursuivre, les Palestiniens vont aller vers le Conseil de sécurité », a-t-il dit.

Un vote « fâcheux »

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, s'est heurté, dimanche, à Jérusalem à de vives objections sur cette initiative de la part du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui a mis en doute « l'impartialité » française en brandissant un récent vote de la France à l'Unesco. M. Hollande a déploré le vote « fâcheux » par la France de cette résolution controversée et a annoncé qu'il veillerait « personnellement » à sa reformulation en octobre. « Là, il y a eu un amendement fâcheux (...) qui a brouillé ce texte (...). Puisqu'il y aura une nouvelle résolution au mois d'octobre, je serai extrêmement vigilant et je la regarderai personnellement », a-t-il ainsi déclaré. « (La résolution) sera refaite au mois d'octobre (...). Il n'est pas possible que les Lieux saints puissent être mis en cause ou en doute quant à l'appartenance aux trois religions », a martelé le chef de l'État français.

À l'initiative de plusieurs pays arabes, le conseil exécutif de l'Unesco a adopté à la mi-avril, avec la voix de la France donc, une décision sur la « Palestine occupée » visant à « sauvegarder le patrimoine culturel palestinien et le caractère distinctif de Jérusalem-Est ». Benjamin Netanyahu a condamné un texte « absurde », qui « ignore le lien historique unique entre le judaïsme et le mont du Temple ».

(Source : AFP)

Source : L'Orient Le Jour

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