France - 12 juin 2011

Théâtre palestinien à Lodève le mercredi 22 juin avec HANDALA

Par ASDIPL

L’ASDIPL relève un vrai défi en invitant cette troupe de 10 jeunes adultes et leur charismatique chef Abdelfattah AbuSrour, directeur du Centre culturel au camp de réfugiés Aïda, près de Bethléem en Palestine. Il s’agit d’une première à Lodève pour cette troupe qui parcourt régulièrement l’Europe. L’ASDIPL souhaite favoriser un échange enrichissant entre ces ambassadeurs du peuple palestinien et la population du Lodévois. Ce spectacle peut tout particulièrement intéresser les jeunes de chez nous (+ 16 ans)

« HANDALA », mercredi 22 juin 2011 à 21h, salle Triumph (1er pont Lergue)

« Handala » est une adaptation théâtrale des caricatures du dessinateur palestinien Naji Al-Ali, assassiné à Londres en 1987 par un agent du Mossad. Cette pièce fait vivre certains personnages-clé de ses caricatures, faisant porter les réflexions et la prise de conscience de leur auteur par le personnage Handala. Elle veut raviver la mémoire et l’attention aux revendications des droits des Palestiniens et à leur indépendance. Elle est un cri toujours valable dans un monde qui perd les vraies valeurs humaines.

Soutiens : Mosquée de Lodève, Paroisse catholique, AFPS Montpellier, Cimade, Arche de Lanza del Vasto, MJC, Mairie de Lodève, CC&LL, Conseil régional , Conseil Général ; Cemea, PS lodévois, Confédération Paysanne, Faucheurs volontaires et les artistes Roseline Villaumé, Patrick Hannais, Fabrice Brusson, la romancière Christine Brusso.

Vente du Livre des caricatures de Naji Al Ali, artisanat, huile palestiniens.

Entrée 12 et 8 euros
Contact ASDIPL : 0467445665 ou 0467444600

Et la voix de Naji :

« Je ne suis pas un héros. Vraiment, je ne le suis pas. Ce sont « eux » qui m’ont instruit. J'ai posé mon regard sur mon fils Khaled, et pour lui j'ai repoussé mon sentiment de défaite. J'ai résisté.
Mes dessins ne sont pas destinés à être exposés. C’est un mode d’expression. Et j’ai fait serment de les employer pour ma cause. Mon objectif n’est pas de me mettre en lumière ou de rechercher le succès. Mon rôle est de débusquer les pièges.
Je suis engagé pour les gens de mon milieu, les pauvres. Je ne triche pas et ne m’abaisse devant personne. Notre cause est claire et n’a besoin d’aucune clarification. Ce sont les pauvres qui meurent, ce sont eux qui sont emprisonnés, et ce sont eux qui souffrent.
Le vrai résistant est dans un don permanent. Il est juste s’il se bat pour les droits des autres et non à leur détriment.
J'ai craint de m’égarer ou d’être perverti par la société de consommation. Et pour me préserver de la dérive et du silence, j’ai créé ce personnage, Handala, « amer comme la coloquinte ». Je voulais qu’il demeure pur et spontané, de sorte que sa présence me garde conscient, provocateur, que mes sens ne s’émoussent pas et que je n’abandonne pas ma cause.
Ma mission de caricaturiste est de faire naître le nouvel être arabe, qui doit advenir inéluctablement. La provocation est une pratique bien connue. N’est-il pas de notre devoir de dire le droit face à un pouvoir tyrannique ? Le rôle de la caricature est d’exprimer la justice, et les tyrans sont si nombreux … »

Source : ASDIPL