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Naplouse -

En prélude au vol de terre, le saccage des moyens de subsistance à Aqraba

Par

Témoignage de l'équipe Naplouse d'ISM

21.05.2012 - Sept cent oliviers ont été déracinés au matin du 16 mai, pendant qu'un bulldozer entreprenait de détruire le bassin de stockage d'eau en béton du fermier et les murs de pierres sèches et les clôtures qui l'entourait à Aqraba, à 18km au sud-est de Naplouse. L'armée israélienne, qui a participé aux démolitions avec les ouvriers spécialement embauchés, est revenue depuis pour vérifier qu'aucun arbre n'avait été replanté.

En prélude au vol de terre, le saccage des moyens de subsistance à Aqraba

Le bulldozer est arrivé très tôt pour ne pas attirer l'attention (photo de la municipalité d'Aqraba)
Vers 6h du matin, l'armée est arrivée, sans préavis, avec ses jeeps, un bulldozer et des ouvriers ; ils ont commencé par défoncer la clôture entourant le secteur et ont arraché les arbres à la main.

Le maire est venu protester sur les lieux vers 8h, disant que des démolitions ne pouvaient avoir lieu sans que le propriétaire soit averti et qu'il signe une confirmation qu'il est informé ; citant même quelques manières simples par lesquelles le propriétaire, ou au moins la municipalité, auraient pu être informés. Réponse : un ordre a été remis et placé "sur un rocher", "", "il y a deux ans".

Arriver "là" aurait été difficile pour lui et les autres membres du conseil, puisque des troupes avaient été placées pour bloquer l'accès au site, soit une vingtaine de soldats plus deux officiers.

La citerne d'eau, réduite maintenant à un trou plein de gravas (photo ci-dessous de la municipalité d'Aqraba), pouvait contenir 300m3 d'eau. Autour d'elle, les gros rochers qui constituaient avant des murets ont été disposés de manière telle sur la terre vandalisée qu'il soit difficile de replanter ou de reconstruire à cet endroit.

Photo

Le propriétaire avait planté les jeunes oliviers en 2011 après un déménagement depuis Dubai, et une clôture les entourant indiquait que c'était une terre privée. Le site est à cheval sur la limite entre les zones B et C, divisions arbitraires en secteurs où le contrôle palestinien est soit nominal (B) ou sous administration de l'armée israélienne (C). Des pans entiers de la zone C les populations palestiniennes bédouines sont menacées de démolition de maisons et de propriétés et une grande partie des terres restantes sont confiquées pour des entraînements militaires. Il est notoire qu'en zone C, les Palestiniens sont dans l'incapacité d'obtenir le moindre permis de construire, et toute construction sans permis est détruite dès que les occupants la découvrent.

"Toutes les terres arables d'Aqraba sont situées à l'est, jusqu'au Jourdain," dit le maire. "Si nous pouvions les cultiver, Aqraba serait riche, mais c'est interdit en zone C. Les fermiers ont interdiction d'aller sur ces terres et les Israéliens font venir des soldats et des colons pour cultiver la terre, ce qui montre bien que l'ordre militaire n'est qu'une combine pour exploiter la terre." "Même lorsqu'un tribunal gèle les démolitions, il n'autorise pas la réhabilitation de la terre".

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L'armée d'occupation, toujours prompte à aider lorsqu'il s'agit de déposséder les Palestiniens indigènes (photo municipalité d'Aqraba)

La terre est située au sud-ouest d'Aqraba. Plus loin, dans la même direction, se trouve le hameau de al-Taweel, où trente familles ont l'électricité grâce à un réseau électrique construit avec des fonds d'aide belges, ainsi qu'une école et une mosquée. Ces lignes électriques, en service depuis 2004, vont être détruites et la décision finale est imminente. Une petite maison et une bergerie ont déjà été démolies ; ensuite l'abri a été reconstruit en signe de protestation et le propriétaire a été traîné devant les tribunaux en février dernier. Et à chaque exercice militaire de l'armée d'occupation, les familles sont expulsées

Source : Palsolidarity

Traduction : MR pour ISM

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