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ISM France - Archives 2001-2021

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Naplouse -

Nettoyage ethnique sur la route d'une colonie israélienne

Par

Témoignage de Marshall Pinkerton, activiste d'ISM (son nom a été changé).

Cela fait quatre ans que Khalid al-Sanih Daraghmeh et sa famille subissent les attaques régulières des colons israéliens chez eux à Khan, à 2km au sud du village d'al-Lubban ash-Sharqiya (gouvernorat de Naplouse). Lorsque Khalid a acheté les deux maisons, sur la route de la colonie illégale Ma'ale Levona, il y a cinq ans, il imaginait les restaurer et cultiver les 2ha de terre au milieu desquels elles sont bâties. Aujourd'hui, l'intérieur des deux maisons est calciné et saccagé, il n'y a plus ni portes ni fenêtres et elles sont constamment menacées de nouvelles attaques. Khalid reste seul pour les protéger car il a emmené sa famille dans une autre maison pour leur sécurité, et en particulier celle de ses deux fils aînés, qui ont été injustement arrêtés plusieurs fois, simplement parce qu'ils étaient sur leur propre propriété.

Nettoyage ethnique sur la route d'une colonie israélienne

Khalid Daraghmeh, en lutte contre le nettoyage ethnique (photo Katarina Reigo)
Il y a cinq ans, Khalid a acheté les deux maisons à son cousin, pensant pouvoir les restaurer et faire de la propriété un paradis.

"J'ai tout vendu pour acheter cette propriété," dit Khalid, "jusqu'à l'or de ma famille."

Les six premiers mois furent bizarres, admet Khalid, des agents immobiliers israéliens venaient constamment demander s'il allait vendre.

"Tout le monde venait me dire, 'Habibi, tu la vends combien ?'"

Au fil du temps, le ton est devenu moins amical, et quand il est devenu clair qu'il ne vendrait pas, les attaques ont commencé. Les colons se sont mis à venir sur sa propriété plusieurs fois par semaine pour couper des arbres, voler de la nourriture et utiliser la source naturelle qui coule au bas de sa propriété.

Un an après l'installation de la famille dans la maison située du côté ouest de la route, elle a été incendiée pendant qu'ils étaient allés voir des amis. La famille a alors décidé de vivre dans la deuxième maison, près de la source convoitée.

"Nous avons vécu dans la première maison pendant un an, et dans celle-ci pendant deux ans, mais ensuite je n'ai pas pu laisser ma famille ici, c'était trop dangereux," dit Khalid.

Après plusieurs incendies criminels de sa maison, et un incident où des colons nageaient nus devant sa femme et ses enfants, il a décidé que seuls lui et ses deux fils aînés resteraient à Khan pour cultiver la terre (il a installé sa famille dans une troisième maison, une structure de l'époque ottomane qui appartenait à son père). Les attaques des colons ont continué, ses fils ont été arrêtés plusieurs fois, et il est resté seul pour travailler et défendre leur propriété.

Fin mai 2012, Khalid a été arrêté par les forces de l'occupation et accusé d'avoir attaqué les colons. 3 membres d'ISM et 4 de EAPPI étaient présents et ont filmé l'incident qui a conduit à son arrestation.

Photo
Jamal Daraghmeh, un des fils de Khalid, violemment arrêté par la police de l'occupant après avoir été aveuglé par du spray au poivre


Il a passé près de 3 mois en prison, et a été obligé de payer 20.000 shekels (4.000€) aux autorités israéliennes pour être libéré, sous condition qu'il n'irait pas sur sa terre, sauf le samedi, jusqu'à la date de son procès le 28 octobre prochain.

Photo
La section de mur de la maison de Khaled détruite par des colons israéliens. Khaled a commencé à la reconstruire, mais l'argent lui manque pour la terminer. Cliquez pour voir plus de photos


Lorsque Khalid était en prison, les colons ont enlevé toutes les portes et les fenêtres de ses maisons, détruit les canaux d'irrigation qui alimentaient ses cultures et détruit une section de mur dans une des maisons.

"Ils sentent que maintenant je suis faible, puisque je n'ai pas l'argent pour continuer à réparer tout ce qu'ils détruisent. Alors ils viennent tous les jours me regarder mourir lentement, sans aucune aide."

Photo
Des colons de Ma'ale Levona sur la propriété de Khaled la nuit. Ils arrivent avec des bâtons puis appellent la police.

Photo
Khalid devant sa maison saccagée par les intrus sionistes (photo Katarina Reigo)



Source : Palsolidarity

Traduction : MR pour ISM

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