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ISM France - Archives 2001-2021

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Tire d'abord. Ne pose pas de questions après.

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Une vidéo postée le 12 octobre par Shebab news agency montre une attaque sur une jeune fille palestinienne d'une vingtaine d'années d'Haïfa qui aurait prétendument essayé d'attaquer un chauffeur de taxi à Tel Aviv après une dispute entre eux. La vidéo montre une femme plaquée au sol par un homme entourée de passants qui débattent sur le fait qu'elle doit être ou non battue et tuée.

Une femme prétend qu'elle l'a vue avec un couteau et crie « A quoi jouez -vous, ils viennent pour tuer nos enfants ! » et demande son exécution. Un autre demande à l'homme « Est-elle arrivée vers vous avec un couteau ? » à quoi il répond « Elle a mis sa main dans sa poche ». Et d'autres la frappent à la tête. Sharon Puwler du Haaretz Daily rapporte le 20 octobre 2015 que la femme n'avait aucune arme sur elle.








Alors qu'il n'y a sans aucun doute possible des israéliens poignardées, il y a aussi sans aucun doute possible des accusations fausses ou par erreur et une pression de la part des civils israéliens pour tuer les personnes qu'ils suspectent d'être des terroristes. La dernier exemple est celui du demandeur d'asile érythréen Mulu Habtom Zerhom qui s'est fait tirer dessus et a été battu à mort à la station centrale de bus Beersheva après avoir été confondu par erreur avec un arabe. Comme Mulu n'était pas palestinien, il y aura une commission d'enquête sur son meurtre.







Les palestiniens qui sont assassinés sont présumés coupables. Dans le cas de la femme palestinienne dans la vidéo prise à Tel Aviv, si l'un des passants n'était pas intervenu et que la femme avait été lynchée, cela aurait été rapporté ainsi : « Une terroriste portant un couteau neutralisée ». C'est comme cela que les médias israéliens ont représenté Ahmed Sha'ban, 23 ans, de Ras el-Amud à Jérusalem-Est occupée. Al Quds Newspaper a publié la vidéo montrant que l'agent de sécurité israélien a tiré deux fois directement sur le corps de Ahmed après qu'il soit déjà au sol. Un témoin oculaire israélien a entendu : « A la station centrale de bus à Jérusalem, juste à l'instant, un terroriste a été exterminé, frère, juste en face de moi ! Oui juste en face de moi, il lui a tiré dessus 10 fois ! Ils viennent de lui tirer 10 balles dessus à l'instant ! C'est trop le bazar ici ! Je ne sais pas, il n'a rien touché.... Il n'avait pas de couteau dans la main. Tout le monde criait « terroriste ». L'agent de sécurité lui a tiré dessus. Je te dis que les balles sont juste devant moi. J'ai mal à la tête ».







Les responsables israéliens ont été critiqués par les organisations de défense des droits humains pour avoir appeler les israéliens qui ont un permis de port d'arme de les porter en public et de tuer tout suspect. Ils ont fait clairement comprendre qu'il n'était pas nécessaire de déterminer si le suspect avait un couteau avant de tirer pour le tuer. Dans une conférence de presse du 8 octobre, le ministre de la défense israélien Moshe Yaalon a déclaré « Tout de suite, il est exigé principalement d'être vigilant, et résolu à répondre rapidement à n'importe quelle attaque locale, pour éliminer les terroristes qui poignardent ou les lanceurs de pierres ou autres, immédiatement sur le terrain. C'est la réponse à ce type de terrorisme ».D'autres responsables israéliens se sont précipités de répéter cette opinion. Le 11 octobre le membre de la Knesset Yair Lapid à la tête du parti Yesh Atid a déclaré lors d'un interview télévisée que, « n'importe qui qui prend un couteau ou un tournevis ou je ne sais quoi d'autre, doit être tué par balles », ajoutant « n'hésitez pas. Même au début d'une attaque, tirer pour tuer est adéquat »

Il y a de nombreux cas où de prétendus porteurs de couteaux se sont fait tirés dessus dans les derniers mois depuis le meurtre de Hadeel al-Hashlamoun à Hebron qui a été qualifié par Amnesty International d'exécution extrajudiciaire. Ils méritent tous la mise en place d'une enquête. Que le suspect soit faussement accusé ou prévoyait réellement une attaque, tirer sur et/ou tuer une personne qui ne constitue pas une menace immédiate pour quiconque est un crime de guerre.


Source : Palsolidarity

Traduction : FS

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