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Cisjordanie - 14 juillet 2012
Par Popular Struggle Coordination Committee
Sous la chaleur torride, les manifestations hebdomadaires contre le mur et les colonies ont eu lieu vendredi dans plusieurs villages de Cisjordanie occupée. Les tirs de grenades lacrymogènes et de balles caoutchouc-acier par les soldats de l'occupation israélienne ont fait plusieurs blessés à Kufr Qaddoum et à Bil'in, et les soldats ont arrêté 6 militants internationaux à Nabi Saleh, dans ce qui semble être le démarrage de la campagne d'arrestations ciblées contre les militants étrangers pour expulser les témoins indésirables de la barbarie sioniste contre la population palestinienne. (cf. les nouveaux pouvoirs donnés à l'armée contre les étrangers)
Kufr Qaddum (photo Yotam Ronen/Activestills)
Kufr Qaddoum : Quelques 300 Palestiniens et une poignée d'activistes internationaux et israéliens ont participé à la manifestation, qui s'est ouverte par des discours, puis la foule s'est dirigée vers la route principale du village. Sans attendre et sans qu'il y ait eu la moindre provocation, l'armée d'occupation a commencé à attaquer la marche, tirant des grenades lacrymogènes et des balles caoutchouc-acier sur les manifestants, ainsi que des jets de liquide puant. Les soldats en nombre ont encerclé le village et continué à tirer sur les zones résidentielles. 3 personnes ont été blessées et ont dû recevoir des soins.
Kufr Qaddoum : un jeune homme blessé à la tête par une grenade lacrymogène est emmené vers une ambulance (photo ISM)
Ni'lin : La manifestation a commencé après un sermon et des prières sur la terre, puis les manifestants ont marché vers la porte dans le mur. L'unité militaire, stationnée de l'autre côté du mur, a tiré des grenades lacrymogènes sur les manifestants mais n'a pas essayé de traverser le mur ni d'arrêter de manifestants.
Bil'in : les manifestants ont marché vers le secteur Abu Lemon et ont brûlé des pneus près des barbelés qui protègent le mur. Les soldats ont répondu par un barrage de grenades lacrymogènes tirés d'un seul coup, causant des blessures d'impact direct à plusieurs manifestants et journalistes.
Nabi Saleh : Dans ce qui semble être une campagne orchestrée de détention et d'expulsion des activistes internationaux, les forces d'occupation ont mené des arrestations ciblées pendant la manifestation.
6 militants internationaux, dont le journaliste Ben Ehrenreich, correspondant du New York Times, et 4 israéliens ont été arrêtés. Les Israéliens et le journaliste ont été libérés le soir même après une courte enquête. Les militants internationaux sont en garde vue, et Israël va vraisemblablement essayé de les expulser.
Une des militants internationaux arrêtés à Nabi Saleh (Photo Oren Ziv/Activestills)
Les forces militaires et policières en grand nombre attendaient les manifestants dans le village. "Nous avons été surpris qu'ils ne se mettent pas à tirer de suite, comme ils font chaque semaine," dit Abir Kobty, porte-parole du Comité de Coordination de la Lutte Populaire. "Nous avons réalisé ensuite qu'ils nous attendaient avec des menottes."
Les soldats ont pourchassé les manifestants dans les collines, cherchant visiblement à arrêter les activistes qui, pour eux, ressemblaient à "des internationaux". En plus des arrestations ciblées, les forces de l'occupation ont attaqué le village, tirant des grenades lacrymogènes et des balles caoutchouc-acier dans la zone résidentielle et même des jets de liquide puant à l'intérieur des maisons. Dans une des maisons, la porte vitrée a été brisée par le jet de liquide, blessant un petit garçon qui se tenait derrière.
Nabi Saleh, les femmes mènent la manifestation (Photo Oren Ziv/Activestills)
Toujours à Nabi Saleh, et suite au succès des manifestants qui, la semaine dernière, ont réussi à aller à la source confisquée, l'armée d'occupation a utilisé des moyens considérables pour réprimer la protestation et a particulièrement ciblé les femmes qui menaient le mouvement. Trois ont été arrêtées, une Palestinienne, une internationale et une israélienne. Elles ont passé la nuit en détention et devraient être traduites devant un juge. Selon le système juridique israélien d'apartheid, un détenu israélien doit être présenté à un juge dans les 24 heures, tandis qu'un Palestinien peut être détenu pendant 8 jours avant d'être entendu. Ceci est vrai même si les deux détenus ont été arrêtés pendant la même manifestation et sont accusés des mêmes charges.
Nabi Saleh : jets de liquide puant (Photo Oren Ziv/Activestills)
Source complémentaire : +972mag.com
Source : Popular Struggle Coordination Committee
Traduction : MR pour ISM
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