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ISM France - Archives 2001-2021

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Tulkarem -

A Irtah et Farun : Démolitions, ghettoïsation, zones de colonies industrielles et destruction de l’environnement

Par

PENGON/Campagne contre le mur d’Apartheid

Dans les deux villages d’Irtah et de Far’un au sud de la ville de Tulkarem, les Forces d’occupation ne cessent pas leur politique continuelle de confiscation et de démolition.
Dans ces villages la récente mise en place de cette politique montre que le plan d’occupation est destiné à ghettoïser totalement les communautés isolées par le Mur.
Elle révèle aussi le destin futur de ces ghettos à travers l’implantation de "zones industrielles" qui dévasteront la zone.

A Irtah et Farun : Démolitions, ghettoïsation, zones de colonies industrielles et destruction de l’environnement

Photo : Un ensemble de maisons où vivent 64 personnes qui sont complètement isolés entre le Mur et la zone industrielle d’un côté et de la nouvelle route sableuse pour les militaires de l’autre. La zone industrielle est construite sur les terres du village qui ont été annexées et isolées derrière le Mur. - PENGON


Irtah

Au village d’Irtah, où le mur a déjà détruit et isolé de nombreuses terres, les Forces d’occupation sont en train d’ouvrir une nouvelle route militaire.

La route encercle treize maisons du village. Ce qui crée une nouvelle forme de ghetto dans cette partie d’Irtah, puisque cette zone est encerclée sur trois côtés par le Mur (à l’ouest, au sud et à l’est) ;
A certains endroits le Mur passe à moins de 20 mètres de certaines maisons.
Ces treize maisons, ou vivent actuellement 64 personnes, sont maintenant coupées par cette nouvelle route qui les isole totalement du reste du village.

Ainsi, les Forces d’occupation ont transformé cette partie en île, prise au piège entre le Mur et la nouvelle route.

De nombreuses confiscations de terre et de destructions entreprises pour la construction du mur de l’Apartheid, ont déjà été achevés dans le cours de la première phase de construction du Mu à Irtah.

Le Mur a été construit sur une terre volée et sur les fermes détruites des habitants de l’ouest et du sud du village. La surface de terre d’Irtah avant la construction du Mur était de 2700 dunums, et les 4200 personnes qui vivaient dans le village étaient parfaitement reliées à leur terres de subsistance. Avant la Nakba de 1948 les terres du village allaient jusqu’au village de Um Khaled- un village détruit par l’Occupation en 1948 – sur la côte palestinienne ;


Avec l’achèvement du mur d’Apartheid, tout la région s’est transformée en enfer sur la terre. Le Mur a détruit 200 dunums de terre sur son tracé ; la terre détruite étaient plantée de citronniers et comprenait six dunums de serres .

Le Mur de surcroît a isolé encore 25 dunums de terre sur son côté ouest. Et encore, une station d’essence appartenant à Hashem Younis de Tulkarem, qui était très importante pour l’économie d’Irtha, a été fermée en octobre dernier.


Mais le mur n’était que le commencement des souffrances d’Irtah sous l’Occupation.
Il y a aussi les terribles effets sur l’environnement des industries chimiques installées par les compagnies israéliennes sur 200 dunums de terre au nord-ouest du village.

Ca a commencé avec l’usine Gishuri, implantées à Tulkarem en 1984, qui produit des produits chimiques, principalement pour l’agriculture. L’usine a été transférée à Tulkarem parce qu’elle n’avait pas pu obtenir d’autorisation à Telmond (à l’intérieur de la Ligne Verte) en raison de ses effets néfastes sur l’environnement et la santé.


L’usine Gishuri a eu un effet extrêmement préjudiciable sur la santé des gens (surtout des enfants) qui vivent à Irtah et dans toute la région de Tulkarem, avec l’augmentation reconnue de maladies chez les enfants de la région.
Ce qui s’additionne aux dégâts causés aux terres agricoles qui l’entourent, en raison du déluge de produits chimiques déversés sur les terres agricoles environnantes.

Par exemple la profusion d’eau qu’exploitent cette usine et les autres usines a causé des dommages aux vergers de citronniers et pollué le sol de la région, sans compter les dommages potentiels à la nappe phréatique.


Gishuri n’est pourtant pas la seule usine israélienne qui ravage l’environnement dans la région.

Trois autres usines ont été implantées au cours des dernières années 80 et au début des années 90.

• L’une est une usine qui recycle des déchets solides, implantée en 1989.

• Il y a aussi une usine d’oxydisation qui a été transférée de Netanya, à l’intérieur de la Ligne Verte, et s’est établie en 1990 (elle a été transférée parce qu’elle avait provoqué l’empoisonnement d’enfants dans une école de Netanya).

• S’est installée aussi en 1990, Yamit, qui a été transférée de Sha’re Efrine, aussi à l’intérieur de la ligne Verte. Yamit produit des liquides fertilisants et des filtres pour l’agriculture.

Toutes ces usines ont déjà eu des effets néfastes sur la santé et l’environnement des gens d’Irtah ; il y a eu par exemple une augmentation importante de maladies respiratoires graves chez les gens qui vivent près de ces usines, surtout chez les enfants.


De plus, si les plans de l’Occupation étaient autorisés, les choses ne pourront qu’empirer. Les forces d’occupation planchent sur une importante zone industrielle dans cette région, l’une de toute une série de zones industrielles prévues à l’est du Mur.

La zone industrielle de Tulkarem sera implantée sur 500 dunums de terres confisquées aux gens de ces villages : 300 dunums seront confisqués au village de Far’un, et 200 dunums à ceux d’Irtah. Comme toutes les zones industrielles prévues par les Forces d’occupation dans cette région, cette zone sera située aux entrées principales des ghettos créés par le Mur en Cisjordanie .



Comme Irtah, le village de Far’Un connait un nouveau stade de l’Occupation depuis l’achèvement d’une section du mur d’Apartheid.

Les Forces d’occupation ont démoli deux maisons de Far’un en novembre dernier pour la construction du Mur.

Ces deux maisons se situaient dans la partie ouest du village où il y avait douze maisons, avec une écurie.
Après la démolition des deux maisons, les Forces d’occupation ont délivré des ordres de démolitions pour les dix autres maisons.

Ces douze maisons ont été visées parce qu’elles étaient situées sur le côté est du Mur élevé à seulement vingt mètres de distance de quelques unes de ces maisons.


La démolition des deux maisons et la menace permanente de démolition qui plane sur les autres constructions de la région sont partie intégrante d’une politique d’occupation non dite pour démolir toutes les maisons qui ont fini par être proches du Mur, résultante du tracé choisi.

Pourtant, être éloigné du Mur n’est pas non plus une garantie de sécurité, puisque beaucoup des maisons menacées de démolition sont à plus de 1000 mètres du Mur.

Le mur d’Apartheid, dont la première phase a été achevée l’an dernier, encercle Far’un sur trois côtés (à l’ouest, au sud et à l’est).

Il passe près du village de Jubara, qui est maintenant complètement isolé derrière le Mur. Le Mur, sur son tracé, a détruit mille dunums de terre et isolé, en plus, 4000 dunums de terres appartenant aux gens de Far’un.

Comme mentionné plus haut, 300 dunums supplémentaires de terre seront maintenant confisqués pour la zone industrielle.

En même temps, les gens du village ne peuvent plus accéder à leurs terres parce qu’ici le Mur n’a qu’une seule entrée, encore est-il faux de parler d’entrée parce qu’elle est toujours fermée.


A lire aussi :
Que va-t-il arriver après l’achèvement du mur d’Apartheid ?
par PENGON

Source : http://stopthewall.org/latestnews/819.shtml

Traduction : CS pour ISM-France

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