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Gaza -

Conférence de Sharm el Sheikh, un drapeau blanc à 5,2 milliards de dollars

Par

Article largement inspiré de l’article de Khaled Mahmoud Ramadan paru dans Al-Akhbar ce jour

La "Conférence pour la reconstruction de Gaza", qui a réuni 87 pays et organisations à Sharm el Sheikh hier en Egypte, a été mise sur pied pour essayer d’imposer au peuple palestinien ce que 62 ans de guerre coloniale, récemment couronnée par le blocus et les bombardements et massacres de Gaza, n’avaient pas réussi jusqu’ici à obtenir : la reconnaissance par les Palestiniens de l’Etat d’Israël et le renoncement à la résistance.

Conférence de Sharm el Sheikh, un drapeau blanc à 5,2 milliards de dollars


De gauche à droite : le président palestinien Mahmoud Abbas, le président français Nicolas Sarkozy, le président égyptien Hosni Mubarak et le secrétaire génral des Nations unies Ban Ki-moon assistent à l'ouverture du sommet pour la reconstruction de Gaza à Charm el-Cheikh le 2 mars 2009. (photo Reuters)

Après avoir participé activement aux massacres et à la destruction de Gaza, les gouvernants du monde font aujourd’hui miroiter une récompense de 5,2 milliards de dollars (dont une bonne partie est destinée aux dépenses de l’autorité de Ramallah !) en contrepartie des objectifs suivants : exclusivité de la représentation palestinienne à l’administration Abbas, reconnaissance par Hamas de l’entité sioniste et "renoncement à la violence", relaxe du soldat ("français") Shalit.

Notons que les chefs du monde feraient des économies considérables, en ces temps de disette mondiale, s’ils appliquaient le simple principe de responsabilité générale (réparation du dommage causé) à l’entité sioniste, sur le modèle du dédommagement des victimes juives du nazisme par le peuple allemand.

A Sharm el Sheikh, la ministre des Affaires étrangères états-unienne, Hilary Clinton, a déclaré qu’elle avait "obtenu la garantie de Mahmoud Abbas" que l’aide américaine de 900 millions de dollars (pas encore ratifiée par le Congres américain) "n’arrivera pas à Hamas". Elle a ajouté : "cette aide est destinée aux habitants de Gaza et de Cisjordanie ". On n’avait pas remarqué que la Cisjordanie avait été bombardée en même temps que Gaza.

De son côté, Sarkozy a déclaré que la France allait soutenir Abbas financièrement "pour qu’il puisse aider les victimes" et qu’elle "donnera à l’autorité les aides nécessaires pour payer les salaires de ses fonctionnaires". Il a réclamé l’ouverture des points de passage et la fermeture des tunnels (donnant-donnant, quoi) et souligne que "Shalit est un citoyen français et sa libération est pour nous une priorité". Sarkozy s’est ensuite adressé directement à Hamas : "si vous voulez être des interlocuteurs légitimes, vous devez accepter la solution politique et le dialogue avec Israël", et il a invité "tous les pays qui ont des relations avec Hamas à assumer leur responsabilité et à lui demander de rejoindre le mouvement de Abbas". Jusqu’ici, pas une seule remontrance à l’auteur des destructions à l’origine de la nécessité de la reconstruction. Et il n’y en aura pas.

Le ministre des Affaires étrangères, Saoud el Faysal, a qualifié la "situation à Gaza" de "catastrophe humanitaire", annoncé le déblocage d’une somme d’un milliard de dollars et menacé, une fois de plus, de retirer sa fameuse initiative de paix (Beyrouth 2002), dont plus personne ne se rappelle sauf qu’elle avait été aussitôt jetée à la poubelle par les sionistes.

Amr Moussa a rappelé à Israël qu’il devait "respecter le droit humanitaire international". Heureusement qu’il est là.

Mahmoud Abbas a appelé une fois de plus à un "engagement pour la solution des deux Etats et l’application des accords précédemment conclus" et exhorté l’administration américaine à "agir rapidement pour redonner vie au processus de paix".

Hosni Moubarak, hôte de l’événement, a déclaré dans son discours d’ouverture qu’il attendait "de tout pays aimant la paix qu’il soutienne les efforts égyptiens en vue de l’instauration d’une trêve, de l’ouverture des passages et de l’arrêt du blocus". On notera cette mention du "blocus" à peu près unique dans les discours.

Enfin, on apprend que, dans les coulisses de la conférence, Fouad Siniora aurait promis à Hosni Moubarak une contribution du gouvernement libanais à hauteur d’un million de dollars...

Source : Al-Akhbar

Traduction : Nadine Acoury

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