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ISM France - Archives 2001-2021

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Grande Bretagne -

Des universitaires britanniques approuvent le boycott d’Israël – cette décision est fustigée par les activistes juifs sionistes.

Par

Le plus important syndicat des enseignants du supérieur britanniques a adopté, cette semaine, le boycott des institutions universitaires israéliennes, plantant ainsi le décor d’une lutte acharnée visant à faire casser cette décision.

Le Syndicat des Universités et des Grandes Ecoles [University and College Union], représentant plus de 120 000 professeurs de l’enseignement supérieur, ont adopté, le 30 mai, une résolution controversée appelant à un boycott des universitaires et des universités d’Israël, ainsi qu’à un moratoire sur le financement de la recherche israélienne par l’Union européenne.

En même temps, un professeur américain s’est présenté lui-même comme la victime de l’ostracisme d’une université israélienne.

Yigal Arens, professeur d’informatique à l’Université de Caroline du Sud, qui est un détracteur déclaré d’Israël, a fait savoir, voici quelques jours, que son invitation à une conférence prochaine à l’Université Ben Gourion du Néguev a été retirée, en raison de ce qu’il a appelé ses "opinions antisionistes".

Cette conférence, sponsorisée par l’Otan, et prévue pour les 4 et 5 juin, est estimée représenter un véritable événement politique, puisqu’elle doit explorer le rôle potentiel d’Internet dans la lutte contre le terrorisme.

L’accusation lancée par Arens, qui est le fils – de gauche – d’un ancien ministre israélien de la Défense on ne peut plus de droite – Moshe Arens –, intervient à un moment où la communauté juive consensuelle est en train de se mobiliser afin de contrer le boycott universitaire.

Alan Dershowitz, professeur de droit à Harvard, et éminent thuriféraire d’Israël, a dit qu’afin de protester contre le vote (du boycott), il s’efforcera de mobiliser mille (1 000) professeurs d’université américains de diverses spécialités afin qu’avec lui, ils se proclament professeurs honoraires d’universités israéliennes.

"Je me vois désormais en professeur israélien, et je vais me comporter en tant que tel", a dit Dershowitz. "S’ils boycottent Israël", a-t-il ajouté, "alors, ils me boycottent, moi !".

Une autre action récente, visant à exercer des pressions sur l’Etat juif, s’étaient produites en avril, 40 000 membres du Syndicat national (britannique) des journalistes avaient adopté une résolution appelant à un boycott des produits importés d’Israël.

Arens et ses soutiens de gauche disent que cette histoire sape un précepte fondamental du mouvement anti-boycott, selon lequel les institutions universitaires israéliennes seraient une cible innocente, car non intrinsèquement politiques. Mais les militants anti-boycott disent que même si l’explication donnée par Arens de l’incident (dont il est victime) est inexacte, cela ne justifie nullement que l’on ostracise des milliers de professeurs en raison de leur nationalité.

"Même si l’on peut être troublé par l’idée que quelqu’un puisse être invité, ou désinvité, en raison de ses positions politiques, c’est très différent du fait d’affirmer que quelqu’un doit être exclu, au seul motif que ce quelqu’un est israélien", a dit Kenneth Stern, directeur du Comité juif américain contre l’antisémitisme et l’extrémisme.
"Une erreur de jugement, c’est une chose", a-t-il commenté, "tout autre chose est le fait de passer toute une société au goudron".

Arens a expliqué à The Forward qu’au début janvier, il avait reçu un appel téléphonique de Paul Kantor, professeur de sciences de l’information à l’Université Rutgers, l’invitant à participer à une conférence internationale, "Sécurité informatique et terrorisme – Patrouiller sur le ouèbe". Cette conférence était organisée conjointement par Kantor et par Bracha Shapira, un professeur à l’université Ben-Gourion.

Selon les dires d’Arens, il aurait confié à Kantor ses craintes, et il s’est assuré qu’il serait traité avec respect ; il s’était en effet senti tenu à l’écart tandis qu’il avait assisté à une conférence dans l’Etat juif, il y avait de cela plusieurs années.

Une semaine après cette première conversation, a expliqué Arens, Kantor a retiré l’invitation, disant que les responsables du gouvernement israélien devant intervenir lors de cette conférence étaient importunés par l’idée qu’il y participât.

Arens, qui dirige à la fois le Département des systèmes intelligents de l’Institut des Sciences de l’Information de l’Université de Caroline du Sud et le Centre de Recherche sur le Gouvernement Digital, a suscité une colère particulière en Israël, en raison du fait que son père a été un homme politique éminent du parti (de droite) Likoud, des années durant.

Le fait qu’Arens aurait été snobé (en Israël) a été rapporté par le blog juif de gauche Tikun Olam.
Le professeur à l’Université de Caroline du Sud, âgé de cinquante-cinq ans, ayant envoyé un e-mail à Shapira lui demandant pour quelle raison il n’était plus el bienvenu à la conférence, Shapira lui répondit : "Le professeur Kantor a outrepassé ses prérogatives en lançant cette invitation sans avoir préalablement consulté suffisamment les organisateurs de la conférence. Nous regrettons sincèrement ce contretemps."

Shapira n’a pas répondu à un appel téléphonique de Forward, le sollicitant pour d’éventuels commentaires.

Dans un e-mail envoyé à Forward, Kantor a, en revanche, contesté la version de l’incident donnée par Arens. « Je ne suis pas certain que l’erreur que j’ai commise en l’invitant puisse être qualifiée de « désinvitation », y écrivait-il notamment.

Kantor n’a pas répondu à nos questions ultérieures.

Pendant ce temps-là, en Grande-Bretagne, une coalition d’associations juives se réunissait pour condamner le vote du syndicat des universitaires :

"La motion de boycott adoptée par l’University and College Union est une agression contre les libertés académiques", a commenté Jeremy Newmark, secrétaire général du conseil représentatif des juifs de Grande-Bretagne.

"Dès lors qu’une immense majorité d’universitaires (dans le monde entier) n’est pas favorable à un quelconque boycott, la décision [adoptée par les universitaires britanniques] porte atteinte à la crédibilité du monde universitaire britannique dans son ensemble."



Alan Dershowitz, professeur de droit à Harvard, et éminent thuriféraire d’Israël, a dit qu’afin de protester contre le vote (du boycott), il s’efforcera de mobiliser mille (1 000) professeurs d’université américains de diverses spécialités afin qu’avec lui, ils se proclament professeurs honoraires d’universités israéliennes.
"Je me vois désormais en professeur israélien, et je vais me comporter en tant que tel", a dit Dershowitz. "S’ils boycottent Israël », a-t-il ajouté, "alors, ils me boycottent, moi !"."

Il y a encore quelques territoires non occupés, et l’université britannique est l’un de ceux-ci.

C’est une grande victoire, et je suis persuadé que les professeurs du Royaume-Uni seront très heureux d’ajouter Dershowitz, ainsi que tous ces professeurs déshonorants à leur liste de gens à boycotter !

Jeff Blankfort.

Source : http://www.forward.com/

Traduction : Marcel Charbonnier

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