Fermer

S'inscrire à la mailing list ISM-France

Recevez par email les titres des derniers articles publiés sur ISM-France.

Votre adresse courriel

Fermer

Envoyer cet article

Votre adresse courriel
Envoyer l'article à
Votre message
Je profite de l'occasion pour m'abonner à la newsletter ISM France.
ISM France - Archives 2001-2021

Imprimer cet article Envoyer cet article
Article lu 3059 fois

Gaza -

Flottille vers Gaza : le rapport de l'ONU accable Israël

Par

La mission d'enquête du Conseil des droits de l'homme affirme disposer de "preuves claires" permettant d'appuyer les poursuites.
Des "preuves" existent permettant d'"appuyer des poursuites" contre Israël pour l'abordage fin mai par la marine de ce pays d'une flottille pour Gaza, a conclu la mission d'enquête du Conseil des droits de l'homme de l'ONU dans son rapport rendu public mercredi 22 septembre. Elle estime qu'il y avait eu une "violation grave des droits de l'homme".

"Il y a des preuves claires permettant d'appuyer des poursuites pour les crimes suivants (...) : homicide intentionnel, torture ou traitements inhumains, fait de causer intentionnellement de grandes souffrances ou des blessures graves", écrivent les experts dans leur rapport final qui sera présenté lundi au Conseil des droits de l'homme.

"Les auteurs des crimes les plus graves ayant été masqués ne peuvent pas être identifiés sans l'assistance des autorités israéliennes", soulignent-ils, demandant ainsi au gouvernement d'Israël de coopérer pour permettre leur "identification en vue de poursuivre les coupables".

Impartialité

Le ministère israélien des affaires étrangères a affirmé de son côté que "Le rapport (...) est partial et partisan, comme l'organisme qui l'a produit".

Israël a ajouté que les enquêtes conduites sur l'incident de la flottille de Gaza sont suffisantes et que toute autre initiative "est superflue et improductive".

Le Conseil des droits de l'homme avait voté le 2 juin une résolution approuvant la mise en place d'une mission internationale indépendante destinée à examiner "les graves attaques menées par les forces israéliennes contre le convoi humanitaire de bateaux" le 31 mai, qui ont fait neuf morts parmi les passagers turcs et soulevé une vague de réprobations internationales.

"Les circonstances des meurtres d'au moins six des passagers correspondaient d'une certaine façon à une exécution extra-judiciaire, arbitraire et sommaire", ajoutent les experts.
Ils expliquent également qu'un certain nombre de personnes qui étaient dans les bateaux, dont des journalistes, ont été blessées.

Agissements "disproportionnés"

Aux yeux de ces experts, la "conduite des forces armées d'Israël révèle un niveau inacceptable de brutalité" et s'est traduite par de "graves violations des droits de l'homme et du droit international humanitaire".

Ils considèrent qu'Israël a agi de façon "non seulement disproportionnée dans les circonstances" ayant alors prévalu, mais a recouru à "des niveaux de violence totalement inutiles et incroyables".

En juillet, Israël avait défendu devant le Comité des droits de l'homme de l'ONU son droit à exercer des "représailles" contre tout navire qui tenterait de "violer" le blocus imposé à la Bande de Gaza. Mais les experts rejettent cet argument, estimant que le "blocus est contraire à la loi" et qu'à la date du 31 mai il "existait une crise humanitaire à Gaza".

Enquête

Pour faire le rapport, les experts de l'ONU ont entendu des témoignages en Turquie et en Jordanie, ainsi qu'à Genève et à Londres.

Leur nomination, le 23 juillet, avait été immédiatement critiquée par Israël qui a jugé, selon un haut responsable israélien, qu'une telle initiative était prématurée étant donné que le pays procédait déjà à ses propres investigations.

La mission du Conseil s'inscrit en parallèle à celle du panel formé par le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, également chargé d'enquêter sur le raid meurtrier.

Le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU s'est toujours défendu de tout doublon entre les deux enquêtes. Celle du Conseil "va se concentrer sur les questions de droits de l'Homme", a assuré son président, l'ambassadeur de Thaïlande Sihasak Phuangketkeow.

Les experts nommés par l'ONU sont Karl Hudson-Phillips, juge à la Cour pénale internationale de 2003 à 2007, Desmond de Silva, procureur en chef du Tribunal Spécial pour la Sierra Leone en 2005, et Mary Shanthi Dairiam, du groupe de travail sur l'égalité des sexes du Programme de l'ONU pour le Développement.

(Nouvelobs.com avec AFP)

Source : nouvelobs.com

Faire un don

Afin d'assurer sa mission d'information, ISM-France fait appel à votre soutien.

Oui ! Je soutiens ISM-France.


Contacter ISM France

contact@ism-france.org

Suivre ISM France

S'abonner à ISMFRANCE sur Twitter RSS

Avertissement

L'ISM a pour vocation la diffusion d'informations relatives aux événements du Proche Orient. Les auteurs du site travaillent à la plus grande objectivité et au respect des opinions de chacun, soucieux de corriger les erreurs qui leur seraient signalées.

Les opinions exprimées dans les articles n'engagent que la responsabilité de leur auteur et/ou de leur traducteur. En aucun cas l'ISM ne saurait être tenu responsable des propos tenus dans les analyses, témoignages et messages postés par des tierces personnes.

D'autre part, beaucoup d'informations émanant de sources externes, ou faisant lien vers des sites dont il n'a pas la gestion, l'ISM n'assume aucunement la responsabilité quant à l'information contenue dans ces sites.

A lire également...
Même lieu

Gaza

Même sujet

Assassinats ciblés

Même auteur

Le Nouvel Observateur

Même date

23 septembre 2010