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Gaza -

Gaza : Point de vue d’un réfugié

Par

Le Dr. As'ad Abu Sharkh est professeur de linguistique à l'université Al-Azhar à Gaza. Il est réfugié palestinien de la deuxième génération, originaire de la ville palestinienne d'Al-Majdal sur les ruines de laquelle Israël a construit la ville d'Ashkelon

Il s'agit de la mise en œuvre du slogan sioniste "Une terre sans peuple pour un peuple sans terre".
Dans la pratique, le slogan est très révélateur des objectifs et des aspirations du sionisme : Faire en sorte que la terre soit vide de sa population autochtone en utilisant la force, des objectifs et des aspirations qu’Israël a systématiquement cherché à atteindre grâce à sa puissance politique, économique, diplomatique et militaire. Nulle part cela est aussi clair que dans l’endroit où je vis : la bande de Gaza.

Gaza : Point de vue d’un réfugié


Alors qu’Israël célèbre son 60e anniversaire, les Palestiniens commémorent la 60ème année de la Nakba (Catastrophe), au cours de laquelle les forces sionistes ont poussé la majorité des Palestiniens hors de Palestine, les ont privés de leurs maisons, de leurs terres et de leurs biens et les ont transformés en réfugiés sans ressources.

L'expulsion de la majorité des Palestiniens de leurs maisons et leur remplacement par des Juifs venant de diverses régions du monde au cours des 60 dernières années a été un crime prémédité délibérément concocté par le mouvement sioniste dont l'idéologie continue de reposer sur le crime de guerre qu’est le transfert de population destiné à vider le pays de la population palestinienne autochtone et à le remplir de Juifs du monde entier afin de créer et de maintenir un Etat juif sur la terre de Palestine.

Il s'agit de la mise en œuvre du slogan sioniste "Une terre sans peuple pour un peuple sans terre». Les partisans de la justice ont souvent attiré l'attention sur ce slogan pour mettre en évidence les mythes sur lesquels l'État d'Israël a été créé (le mythe de la terre vide).

Dans la pratique, le slogan est très révélateur des objectifs et des aspirations du sionisme : Faire en sorte que la terre soit vide de sa population autochtone en utilisant la force, des objectifs et des aspirations qu’Israël a systématiquement cherché à atteindre grâce à sa puissance politique, économique, diplomatique et militaire.
Nulle part, cela est aussi clair que dans l’endroit où je vis : la bande de Gaza.

La bande de Gaza est une étroite bande de terre le long de la côte méditerranéenne. Une zone qui ne fait pas plus de 40 km de long et 10 km de large, où vivent actuellement environ 1,5 millions de Palestiniens.

La forme de ce territoire a été définie par l'accord d'armistice entre l'Egypte et Israël après la création de l'État d'Israël en 1948 sur plus de 78% de la Palestine et l'expulsion massive de la majorité des Palestiniens autochtones par les milices sionistes de l'époque. Ces milices voulaient créer en Palestine un État pour «les Juifs, tous les Juifs et seulement les Juifs» selon les termes de Herzl.

La majorité des habitants de la bande de Gaza sont des réfugiés dont les familles ont été déracinées et chassées de leur maison pour vivre dans le désert. Ces réfugiés, qui viennent des villes et des villages de la région côtière et du sud de la Palestine, représentent maintenant plus d'un million de personnes vivant dans huit camps de réfugiés dans la bande de Gaza. À ce titre, deux personnes sur trois à Gaza sont des réfugiés, et 1/7 de l’ensemble des Palestiniens déplacés vit dans la bande de Gaza.

Je suis l’un de ces réfugiés à Gaza. Ma famille a été expulsée d'Al-Majdal. A la veille de sa destruction, Al-Majdal était une ville côtière animée d'un peu moins de 11.500 personnes.

La grande majorité des habitants de ma ville ont été forcés à partir par un bombardement aérien et maritime des Israéliens dans le cadre de l'opération Yoav en Novembre 1948, alors que beaucoup de ceux qui ont pu rester ont été plus tard chassés par les forces armées et des mesures administratives appliquées dans le cadre des Lois d’Urgence israéliennes qui visaient les citoyens palestiniens de l'État nouvellement créé.

Depuis lors, des milliers d’immigrants juifs nouvellement arrivés ont été installés à al-Majdal renommée Ashkelon, tandis que les habitants originaux finissaient dans les camps de réfugiés de la bande de Gaza situés à seulement quelques kilomètres.

En 1967, Israël a poursuivi ses attaques, et a occupé militairement la bande de Gaza, ainsi que la Cisjordanie , le Sinaï, le plateau du Golan et de certaines parties du Sud-Liban.


Nous, les réfugiés, n’avons pas accepté les soixante ans de prise de pouvoir sioniste sur nos villes et villages, et en fait, comme le reste des Palestiniens, nous n’avons jamais toléré la raison d'être de l'Etat sioniste à nos propres dépens.

Nous, les réfugiés, avons activement participé, parfois exclusivement, à chaque étape de la lutte palestinienne contre l'apartheid israélien, le colonialisme et l'occupation. En tant que réfugiés vivant encore en Palestine occupée, nous avons dû affronter ces trois régimes, décrits par John Dugard comme un anathème au système international : le régime d’Apartheid d’Israël est ce qui empêche notre retour : les villages où nous voulons aller et où nous avons le droit revenir ont été colonisés et notre lieu de refuge est sous brutale occupation militaire.

Cela ne devrait étonner personne alors que le deuxième Intifada, tout comme le premier, a commencé à Gaza et que les dirigeants et les militants de base qui se sont révoltés pendant ces soulèvements sont principalement des réfugiés palestiniens de deuxième ou troisième génération.

C'est assez significatif comme message pour les Israéliens que les descendants des réfugiés de 1948 n'ont pas oublié et n'oublieront jamais leurs villes et villages, et que nous savons toujours que ce sont les lieux auxquels nous appartenons vraiment. Ce n'est pas un message de bienvenue à Tel-Aviv et, aggravé par le fait que l'esprit de la résistance des réfugiés est la culture de Gaza, cela a constitué le principal contexte de la politique israélienne envers cette prison côtière. En clair, le principal objectif de la stratégie militaire et politique des Israéliens à Gaza est d'éliminer la résistance et l'existence des réfugiés palestiniens qui luttent pour le retour.

La façon dont Israël a œuvré en faveur de cet objectif d'élimination des réfugiés et de leur résistance à Gaza a été décrite par l'historien israélien Ilan Pappe comme étant un génocide. Il s'agit d'une description précise compte tenu de la politique et des pratiques israéliennes vis à vis de cette petite bande de terre, dont l’élément central est la ségrégation par le confinement. Depuis le milieu des années 1990, Gaza a été complètement fermée, d’un côté par la mer contrôlée par Israël, et sur les trois autres côtés par des barrières contrôlées par Israël.

Au cours de l'année écoulée, l'Égypte a officiellement contrôlé la frontière de Rafah entre Gaza et l'Egypte, mais cela n'a entraîné aucune clémence au sujet de la politique de ségrégation. De ce fait, Gaza est la plus grande prison à ciel ouvert, un fait réaffirmé par John Dugard dans sa désormais célèbre déclaration selon laquelle «Gaza est une prison et Israël semble avoir jeté la clé".
Le confinement s'étend même aux Palestiniens ayant des conditions de santé nécessitant un traitement à l’extérieur de Gaza qui se voient systématiquement refuser le droit de sortir.
La mort de Waseem Hamdan, un bébé de 10 mois, le 18 Juillet 2008 a porté le nombre de malades décédés suite au refus de sortie à 211, dont près d'un quart étaient des enfants.


La deuxième caractéristique de la politique israélienne à l’égard de la bande de Gaza a été l’isolement par le blocus. Israël a utilisé son contrôle sur les entrées et les sorties de la région pour punir collectivement la population de Gaza depuis 2006 (soi-disant parce que la majorité des Palestiniens dans les territoires occupés ont voté librement dans une élection démocratique qu'Israël et son bailleur de fonds, les Etats-Unis, avaient exigé) en ne permettant aux besoins les plus basiques et les plus essentiels d’entrer dans la bande de Gaza.

La situation humanitaire catastrophique qui en a résulté, notamment par l'utilisation de l'huile de cuisson au lieu de l’essence, ce qui a empoisonné l'air, le déversement des eaux usées dans la mer qui a rendu les baignades dangereuses, la pauvreté énorme suite aux pertes d'emploi, et les innombrables aspects de la misère à Gaza, sujets sur lesquels d’autres ont écrits, constitue l’un des crimes les plus cruels jamais commis par un État.


Le troisième élément de la politique génocidaire d'Israël dans la bande de Gaza a été l'agression militaire continue, avec la menace d'attaques plus meurtrières qui surgissent constamment dans le discours politique israélien.

Depuis l'opération «Première pluie» en 2005 en passant par l'opération «Pluie d'été" après la capture de Gilad Shalit au cours de l'été 2006, et l'opération «Nuages d'automne" en automne 2006, à ce jour, des centaines de Palestiniens ont été tués et des milliers d’autres ont été blessés en conséquences directes des attaques militaires.

Bien que les habitants palestiniens originaires de Gaza souffrent et résistent comme nous, c’est un fait qu’en traumatisant, en affamant et en tuant les Palestiniens de Gaza, Israël tente réellement d'éliminer un million des sept millions de réfugiés palestiniens qui demandent à revenir dans leurs foyers et propriétés. Dans une tendance qui est devenue une pratique habituelle chez les Israéliens, Israël tente de cacher ou d’éliminer les preuves d'un crime, le transfert d’une population de plus de 800000 Palestiniens en 1948, en commettant un autre crime, le génocide de Gaza.

Bien que la ténacité de la population de Gaza tente d'annoncer au monde que nous, les habitants de Gaza, existons encore face à la machine de guerre israélienne, seule la pression interne et internationale sur Israël peut éviter ce génocide. En l'état actuel, la situation est une mort non naturelle certaine: que ce soit par une bombe israélienne, par la respiration de fumées toxiques, en buvant de l’eau empoisonnée, en raison du manque de produits indispensables à la vie, des combats internes qui découlent de la politique israélo-américaine du diviser pour régner, ou du stress et du traumatisme de seulement vivre ici.

Même si le siège et son régime génocidaire qui y est lié étaient levés aujourd'hui, il nous faudra des années pour récupérer. La seule chose qui soit claire, c'est que cela doit cesser, et qu'Israël n'arrêtera pas de façon volontaire sauf s’il y est forcé.

Pour nous Palestiniens, la seule façon d’arrêter, non seulement le génocide à Gaza, mais la mise en œuvre de l'apartheid, du colonialisme et de l'occupation dans l’ensemble de la Palestine, c’est le boycott, les retraits d’investissement et les sanctions contre Israël.


Massacres israéliens à Gaza

29 Août 1948: Massacre d’Arab Suqrir

"Un autre cas s'est produit à Ashdod [Nom d'une colonie israélienne construite sur les ruines d’Arab Suqrir]. Vers la fin du mois d'août 1948, la Brigade Giv'ati a exécuté la "Campagne de Nettoyage» (Mivtza Nikayon) dans les dunes d’Ashdod. Cela s'est produit après l'atterrissage forcé d'un avion israélien dans la région et « la mort de huit passagers tués par la population locale. Une compagnie de cavalerie, des jeeps et des combattants de la Brigade Giv'ati sont venus pour fouiller à la région. Au cours de cette action, et selon une estimation prudente, dix agriculteurs ont été assassinés.
L’historien israélien Yitzahki dit qu’on peut trouver les preuves dans les chroniques de la campagne Giv'ati dans les archives des FOI et dans le deuxième chapitre du livre sur la Brigade Giv'ati."
(Walid Khalidi, All That Remains, Beyrouth: Institut des Etudes Palestiniennes, p.80-81).


28 Août 1953 : Massacre du camp de réfugiés de Bureij

"Le commando israélien, l’Unité 101 sous le commandement d'Ariel Sharon était acculé dans le camp de réfugiés de Bureij. Il a décidé de bombarder et de tirer pour se frayer un chemin à travers le camp au lieu de se retirer.
L’officier danois de l'ONU sur place, le Général Vagn Bennike, décrit l'opération israélienne ainsi dans son rapport au Conseil de sécurité : "Des grenades à main ont été lancées par les fenêtres des cabanes où dormaient les réfugiés et, alors qu’ils s’enfuyaient, ils ont été attaqués par des armes légères et des armes automatiques. Il y a eu 20 morts, 27 blessés graves et 35 blessés moins gravement." D’autres sources estiment le nombre de victimes à entre 15 et 50 morts.
L'armée israélienne a imputé l'attaque à des francs-tireurs kibbutzniks, et Ariel Sharon a tenté de rassurer ses hommes, en leur disant que les femmes décédées étaient des putains et que les hommes étaient des meurtriers palestiniens infiltrés. Mais certains d'entre eux sont restés choqués par ce qu'ils avaient fait. Meir Bar, qui y avait participé, a déclaré qu’il avait eu le sentiment de massacrer des habitants pathétiques d'un camp de transit juif : "Les gars ont lancé des cocktails Molotov sur des personnes innocentes et non sur les saboteurs qui nous étions venus punir. C’est une honte pour l’unité 101 et les FDI [armée israélienne]. "Un autre a demandé:« Est-ce cette foule gémissante et en pleurs est ... l'ennemi? ... Quels péchés ont commis ces fellahin contre nous? "
(Jim Holstun, Nonie Darwish et le massacre d'Al-Bureij, "The Electronic Intifada, 26 Juin 2008)


5 Avril 1956 : Le massacre de la ville de Gaza

"... Un major israélien a ordonné le tir de mortiers de 120 mm sur Gaza. Ils ont arrosé de tirs à l’arme lourde le centre ville, rempli de civils qui vaquaient à leurs affaires habituelles. Cinquante-six Arabes ont été tués et 103 ont été blessés, des hommes, des femmes et des enfants.
L'injustifiable sauvagerie de ces représailles a choqué les autorités israéliennes, je crois. Cela semble avoir eu lieu en raison d’une mauvaise décision, pour utiliser l'expression la plus modérée possible, d'un commandant local. Mais l'armée israélienne a tenté de prétexter que leurs mortiers avaient été tirés sur des objectifs militaires.
Malheureusement pour cette affirmation, les observateurs des Nations Unies ont été en mesure d'enquêter sur l'accident avant que cessent les tirs de mortiers et l'objectif des frappes a été rapidement déterminé. On a découvert que le "point d'impact" se trouvait au milieu de la ville, sur la place principale, tandis que les mortiers égyptiens se trouvaient à plus de deux kilomètres de là, quelque part près de Ali Muntar."
(From: E.L.M. Burns (General in the Canadian Military), Between Arab and Israëli, London: George G. Harrap & Co., 1962, pp. 140-141. Reprinted Beirut: Institute of Palestinian Studies, 1969).


3 Novembre 1956: Massacre de Khan Yunis

Les Israéliens occupent la ville de Khan Yunis et le camp de réfugiés voisin. Les Israéliens prétendent qu’il y a de la résistance, mais les réfugiés affirment que toute résistance a cessé lorsque les Israéliens sont arrivés et que toutes les victimes sont des civils non armés. De nombreuses maisons à Khan Yunis sont attaquées au hasard. Il y a des cadavres partout et en raison du couvre-feu personne ne peut sortir pour les enterrer. (Une enquête de l’UNWRA découvrira plus tard que les Israéliens avaient assassinés 275 civils ce jour-là à Khan Yunis et dans le camp de réfugiés).
Quand les Israéliens se sont retirés de Gaza sous la pression des Américains, un charnier a été découvert à Khan Younis en Mars 1957. Le charnier contenait les corps de quarante Arabes avec les mains attachées dans le dos qui avaient reçu une balle dans l’arrière de la tête."
(Michael Palumbo, Imperial Israël, Londres: Bloomsbury Publishing, 1990, pp. 30 - 32).


12 Novembre 1956: Camp de réfugiés de Rafah, Bande de Gaza

"Le 12 Novembre, un grave incident s'est produit dans le camp de l'Agence de l’UNRWA à Rafah. ... Il existe des opinions différentes quant à la façon dont l'incident s'est produit et sur le nombre de tués et de blessés. ... Toutefois, Il est admis que l'incident s'est produit au cours d'une opération de contrôle des forces israéliennes ... pour trouver des personnes membres de la soi-disant «Brigade de Palestine» ou qui auraient participé à des opérations de Fedayins.
Les forces israéliennes n’ont pas donné assez de temps pour que l’ensemble des hommes se rendent à pied jusqu’aux points de contrôle avant l’heure déterminée, Dans le confusion, de nombreux réfugiés ont couru en direction des points de contrôle car ils craignaient d’être en retard, et certains soldats israéliens ont apparemment paniqué et ouvert le feu sur la foule....
Le Directeur Henry Labouisse, le directeur général de l'UNRWA a reçu en provenance de sources qu’il considérait comme fiables la liste des noms des personnes présumées tués à Rafah le 12 Novembre, au nombre de 111."
(From E.L.M. Burns, Between Arab and Israëli, London: George G. Harrap & Co., 1962, p. 304)


Juin 1967 : Camp de réfugiés de Rafah, Bande de Gaza

"Selon des sources à l'UNRWA qui, à mon avis sont fiables, 144 maisons habitées dans un camp de réfugiés de la bande de Gaza ont été rasées au bulldozer en une seule nuit, et une fosse communale récente dans le camp qui a été fouillée sous la supervision de l’UNWRA contenait 23 corps."
(David Holden, article paru dans le Sunday Times (Londres) en date du 19 Novembre 1967)


9 Juin 2006 : Massacre de la plage de Gaza

Un navire de la marine israélienne stationnée au large de la côte de Beit Lahya ont tiré sept obus d'artillerie sur des civils qui se trouvaient sur la plage dans le secteur de Waha, au nord de Beit Lahya. Les obus sont tombés sur la plage, qui était bondée d’hommes, de femmes et d’enfants à ce moment-là.
Sept civils de la même famille (le père, la mère et cinq enfants) ont été tués. En outre, 32 civils, dont treize enfants, ont été blessés. Deux des blessés ont subi de graves blessures.
Le 13 Juin, une autre attaque a été menée sur une route de Gaza, tuant 11 personnes et en blessant 30.
Le 20 Juin, 3 enfants palestiniens ont été tués et 15 autres ont été blessés dans une tentative échouée d’assassinat extrajudiciaire menée par Israël.



8 Novembre 2006 : Massacre de Beit Hanoun

"Dix-huit civils palestiniens, en majorité des femmes et des enfants d'une même famille, ont été tués ... alors qu'ils tentaient de fuir un déluge de l'artillerie israélienne qui tirait des obus sur et autour de la maison où ils dormaient quelques minutes plus tôt. Les victimes ont été tuées par entre 10 et 12 obus de 155 mm qui ont atterri sur Beit Hanoun moins de 24 heures après que les soldats aient terminé une incursion qui a duré six jours dans le nord de Gaza ville afin d’empêcher les militants de tirer des roquettes Qassam en direction d'Israël.
Toutes les victimes sauf une étaient des membres de la famille Athamneh, dont six enfants de moins de 16 ans. Ils ont été tués quand ils se sont précipités en direction d’un chemin de terre situé à côté de leur bâtiment de quatre étages après qu’un premier obus soit tombé, faisant un trou de près d’un mètre de diamètre à travers le toit. Cinq heures après l’attaque, les flaques d'eau sur la route étaient encore rouges de sang."
(Donald Macintyre," Gaza, les enfants ne peuvent pas s'échapper alors qu’Israël lance son attaque la plus sanglante depuis des mois», The Independent, 9 novembre 2006).




Convention sur la Prévention et la Répression du Crime de Génocide

Adoptée par la Résolution 260 (III) A de l’Assemblée Générale des Nations Unies du 9 Décembre 1948

Article 2

Dans la présente Convention, le génocide s'entend de l'un quelconque des actes ci-après, commis dans l'intention de détruire, ou tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux, comme tel :
a) Meurtre de membres du groupe;
b) Atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe;
c) Soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle;
d) Mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe;
e) Transfert forcé d'enfants du groupe à un autre groupe


Article 4

Les personnes ayant commis le génocide ou l'un quelconque des autres actes énumérés à l'article III seront punies, qu'elles soient des gouvernants, des fonctionnaires ou des particuliers.

Pas de greffon vidéo disponible...

Source : http://www.badil.org/

Traduction : MG pour ISM

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