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Jéricho - 10 mars 2005
Par ARIJ
Créé en 1990, l’Applied Research Institute de Jérusalem (ARIJ) est une organisation à but non lucratif dédiée à promouvoir le développement durable dans les Territoires Occupés Palestiniens et l’auto-suffisance du peuple palestinien par un plus grand contrôle de leurs ressources naturelles.
Ce qui se produit avec l'affaire de Jericho entre les Palestiniens et les Israéliens est juste un épisode typique de l'insistance israélienne pour imposer sa volonté indépendamment des résultats.
Après la vague d'optimisme qui a envahi la région après le sommet de Sharm Al-Sheikh le 8 février 2005, il semble qu’en Egypte, lors de la réunion entre les premiers ministres palestiniens et israéliens, la réalité a brisé la vague et a dispersé l'aspiration de la paix qui pouvait en ressortir.
Le sommet Palestino-Israélien a conclu, parmi diverses questions qu'Israël remettrait l'administration (et la sécurité) de cinq villes palestiniennes à l'Autorité Palestinienne.
Apparemment, Israël avait une vision différente en ce qui concerne le retrait de ces villes quand il déclarait au côté palestinien lors d’une réunion entre les membres de la sécurité que le champ du retrait inclurait seulement les secteurs du centre urbain tandis qu'ils (les Israéliens) maintiendraient le contrôle sur les checkpoints situés aux entrées de ces villes.
L'absurdité de la vision israélienne se situe dans le fait qu'ils ne sont pas positionnés à l’intérieur de Jericho ou des autres villes mais ils sont positionnés sur les périphéries menaçant d’y faire irruption à chaque fois qu'ils en ont besoin; tellement pratiquement.
Tout ce qu'ils proposent, c’est de faciliter le déplacement des Palestiniens qui sortent et entrent dans ces villes. Les officiels palestiniens ont refusé la vision israélienne du retrait, qui ne serait qu'un événement officiel et n'aurait aucun impact réel sur les Palestiniens qui n'auraient pas de liberté de mouvement.
La réunion qui s'est tenue entre membres de la sécurité palestiniens et israéliens le 15 février 2005 n’a pas abouti parce que les membres de la sécurité israélienne ont refusé de remettre l'administration de la sécurité aux Palestiniens comme prévu lors du sommet Sharm Al-Sheikh.
Les Israéliens ont refusé de remettre le contrôle du village d'Al-Uja situé au nord de Jericho, le long de la route n° 90 qui est fréquemment utilisée par des colons israéliens qui vivent le long de la vallée du Jourdain et/ou enlever les 6 barrages routiers isolant le District; en plus de deux checkpoints principaux :
• l’un est situé à l'entrée nord du District sur la route n°90 près du village d'Al-Uja
• et l'autre se situe à proximité du camp de réfugiés d'Aqbat Jaber à l'entrée sud du District.
Avec cet obstable israélien improvisé, le processus de remise des cinq villes palestiniennes à l'Administration de l’Autorité Palestinienne d a été retardé pour être résolu à un niveau politique supérieur entre les deux parties.
Voir la carte montrant le statut de Jericho sous le siège israélien.
Les nouvelles séries de réunions finissent dans un Cul-De-Sac
La reprise des discussions entre les membres de la sécurité palestiniens et israéliens se sont terminés comme les premières (mi février), un échec.
Pendant deux semaines suite à la première série d’entretiens, Israël a été encore peu disposé à respecter ses engagements pour mettre en application les accords conclus au sommet de Sharm Al-Sheikh le 8 février 2005, ce qui sape sérieusement tous les efforts faits pour engager le processus de paix.
Israël a créé des obstacles pour bloquer les procédures de remise des villes palestiniennes au contrôle de l’Autorité Palestinienne; exigeant de l’Autorité Palestinienne qu’elle démantèle et désarme tous les mouvements de résistance palestiniens; bien que ces derniers aient accepté de suspendre toutes leurs actions contre Israël.
Cela a seulement démontré qu'Israël n’est pas sincère dans la réalisation d’un réel progrès afin de faire avancer le processus de paix.
En outre, les actions israéliennes sur le terrain continuent à provoquer les Palestiniens :
• la construction incessante du Mur de Ségrégation dans toute la Cisjordanie ,
• l'expansion continue des colonies,
• le soutien incessant au développement et à la construction des avant-postes;
• la tentative de mettre en application "la Loi sur les Biens des Absents" à Jérusalem
• et le refus aux villageois d’accéder à leurs terres situées à l'ouest du Mur de Ségrégation.
La mise en confiance est un processus mutuel
L’Autorité Palestinienne a maintenu sa promesse de mettre en application un cessez-le-feu total.
D'autre part, le recul d’Israël sur la décision adoptée au sommet de Sharm Al-Sheikh comprenant la libération des prisonniers réactivera le cycle de la violence alors qu’il devrait se rendre compte que les mesures de mise en confiance sont une responsabilité qui doit être partagée par les deux parties.
Source : http://www.poica.org/editor/case_studies/view.php?recordID=532
Traduction : MG pour ISM
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