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ISM France - Archives 2001-2021

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Jénine -

Le mur de l’apartheid dans la zone de Jénine : démembrement.. prisons collectives.. agriculture sinistrée

Par

Des milliers de Palestiniens sont enfermés dans les prisons néo-nazies, et la conscience mondiale reste muette, l’entité sioniste persiste et, ayant l’eau à la bouche pour quelque chose de plus grand, elle transforme la Cisjordanie et la bande de Gaza en une grande prison où vivent environ 3 millions de citoyens

Et une fois encore la conscience mondiale se tait, l’entité sioniste voit encore plus grand et transforme chaque district en une grande prison. La conscience reste muette, et une fois encore l’entité sioniste voit plus grand, des communes complètes sont transformées en une cage enfermant tous ses habitants qui ne voient le monde extérieur qu’à travers le poste de contrôle.
C’est cela l’histoire de ce qui est appelé le mur de l’apartheid.

La superficie du territoire palestinien sur lequel s’est construit le mur a atteint, dans la zone de Jenine, plus de 73 000 dunums, et les territoires qui ont été confisqués comprennent des agglomérations comme Bartâah Asharqiah (orientale), Oum Arrayhane, en plus du bois d’Al Qassam (Al Âamarah) dont la superficie est d’environ 1000 dunums.
Ce bois se caractérise par sa belle localisation, et contient des arbres sylvestres diversifiés, et il est riche par sa flore naturelle et sa faune sauvage.

Il y a des villages à Jenine où de grandes superficies de terres ont été confisquées, le mur est passé sur ses confins et est construit à quelques mètres des maisons.
Ces villages sont : Zaboubah, Rommanah, Attibah, Âanine, Taânek, Toura Al gharbiyah (ouest), , Toura Asharqiyah (est), Al Âarqah Attorm, Nazlat Cheikh zayd, Yaâbed, Oum Dar, Al kholjane, Zabdah, Zhahr Al Âabd.

Quant à l’étape B de la construction du mur dans le périmètre du district de Jenine, elle concerne environ 45 kilomètres depuis le village de Salem jusqu’à la commune de Tayassir le long de la vallée du Jourdain. Jusqu’à maintenant, les sionistes réalisent ce plan sur le long de 30 kilomètres environ, depuis le village de Salem vers l’est. Cette étape est dans ses derniers stades.


Permis spécial :

Les forces de l’occupation ont imposé à la population des communes et villages, sur lesquels passe le mur de l’apartheid, l’obtention d’un permis spécial appelé " permis de résident permanent de zone contiguë " qui permet à son détenteur d’habiter et passer la nuit dans la zone.

L’armée de l’occupation a exigé l’obtention d’un permis pour chaque résident âgé de plus de 12 ans, faute de quoi il ne peut rentrer dans la zone ni de s’y approcher.

Cette mesure oppressive concerne environ 12 635 citoyens de la région de Jenine répartis sur les villages : Bartâah, Zhahr Al Âabd, Oum Arrayhane, Toura Al gharbiyah (ouest), Toura Asharqiyah (est), Âanine, Attibah, Rommanah, Zaboubah et Taânek.

Le nombre d’unités résidentielles encerclées dans ces villages a atteint 2189 unités. Jusqu’à maintenant, cette loi n’est pas entièrement appliquée sur les habitants de ces villages.

Ainsi, ce règlement est en vigueur dans des villages comme Bartâah et Toura parce qu’ils sont contigus à ce qui est appelé la ligne verte.

Cependant, il est prévu que ce règlement soit graduellement appliqué sur tous les villages du mur, ce qui annonce des catastrophes sur tous les niveaux de la vie des citoyens de ces villages.


L’agriculture et le mur à Jenine :

Les pertes dans le domaine agricole dans le district ont atteint 882 700 dollars, selon les estimations du ministère de l’agriculture, à cause de la construction du mur séparateur sur les terres des citoyens.

Et selon un rapport publié par la direction de l’agriculture à Jenine, les forces de l’occupation ont nivelé 314 765 dunums de terres agricoles pour y construire le mur, et elles ont isolé 7580 dunums ne laissant leurs propriétaires entrer pour y travailler que par des portails de fer et selon l’humeur des soldats de l’occupation qui y font la garde.

Ce rapport a montré que les forces de l’occupation ont coupé 16 415 arbres environ pour ériger le mur, 15 753 oliviers plantés sur une superficie de 1905 dunums ont été coupés. Les pertes globales du district en valeur et en production dans les champs des oliviers ont atteint cette année 787 650 dollars.

Les pertes du district dues à l’abattage des amandiers ont atteint 33 100 dollars, après avoir coupé 662 amandiers qui ont été plantés sur une superficie de 60,5 dunums.

En plus, 6161 dunums plantés de 44 702 oliviers et amandiers ont été isolés derrière le mur, ce qui a beaucoup perturbé la campagne agricole cette année à cause des obstacles mis par les soldats de l’occupation devant les agriculteurs pendant la cueillette de leurs récoltes.


Parmi les villages, dans le district de Jenine, les plus sinistrés à cause de ce mur :

Toura Al gharbiyah :

Les citoyens du village de Toura Al gharbiyah situé au sud-ouest de Jenine, vivent dans des conditions insupportables aggravées par la construction du mur de l’apartheid, qui a avalé de vastes terres du village. Des citoyens disent que : plus de 1500 dunums agricoles sont désormais dans la zone de séparation raciale, incluant des arbres et des plantations, en plus de plus de 20 maisons habitées, à cause du passage du mur à proximité de cette zone.

Ainsi les deux secteurs d’Al Âamarah et Kharbat Arraâdiyah sont devenus à l’intérieur de la zone séparée, et les forces de l’occupation ont privé les citoyens du contact social avec leurs parents et leurs proches, en imposant des permis spéciaux émis par l’administration de l’occupation suivant des conditions précises.

Les détenteurs de ces permis peuvent circuler à travers le portail de fer du poste de contrôle permanent, érigé sur une des zones du mur au nord-est du village. Ces permis n’autorisent pas leur détenteurs à entrer vers « la ligne verte » pour n’importe quelle raison, en plus ils ne peuvent pas accéder aux autres zones de séparation. Le citoyen est obligé de passer à travers un seul portail par des permis ayant un numéro précis.

Les soldats de l’occupation interdisent aux autochtones de la zone d’Al Âamarah de faire entrer n’importe quoi y compris les produits alimentaires et les carburants, en plus des contraintes sur leurs mouvements jour et nuit.

Les soldats interdisent aux habitants de faire l’élevage du bétail ou du volaille, de construire, et de restaurer des terres pour les cultiver; ce qui poussent les habitants à acheter leurs besoins à des prix très élevés dépassant de loin les prix réels.

Le mur a engendré l’augmentation du taux de chômage parmi les autochtones à plus de 80%. La majorité des habitants est maintenant incapable de payer les redevances au conseil communal en échange de l’électricité produite par des générateurs. Ce qui a fait augmenter les dettes à plus de 200 000 shekels, en plus de la diminution de la durée d’éclairage de 16 à 8 heures par jour.

Le mur a aussi privé les agriculteurs de travailler leurs terres confisquées, ceci a des répercussions sur leurs vies quotidiennes après avoir perdu leurs lieux de travail et se sont vus interdits de mouvement.

Les forces d’occupation procèdent à des traques des citoyens même à l’intérieur de leurs maisons, en détruisant des bergeries, une chambre d’une maison d’un citoyen, en plus du garage de sa voiture à cause de sa proximité du « mur séparateur ».

Certaines familles vivent dans des locaux de fortunes parce qu’elles ne sont pas autorisées à construire. En outre, les forces d’occupation et les colons de la colonie voisine de « Rayhane » accentuent leurs persécutions sur les autochtones pour les obliger à partir.

Quant aux élèves de la région, ils sont obligés à passer à travers le portail pour se rendre à l’école du village. Les élèves âgés de plus de 12 ans doivent obtenir des permis pour se déplacer.
En plus, plusieurs filles et femmes sont obligés d’attendre parfois des heures, avant qu’une recrue vient pour leur inspection, ce qui les empêche d'arriver à temps à leurs domiciles. La prière dans la mosquée nécessite le passage par le portail, et c’est le cas pour aller au centre de santé, à l’école ou à la crèche.

Par ailleurs, les autorités d’occupation interdisent aux agriculteurs le travail de leurs terres dans la zone de séparation raciale. Ainsi, ces vastes terres ont besoin d’attention et d’entretien en hiver : travail de la terre, restauration, labour et semis.

Les habitants du secteur d’Al Âamarah sont interdits de l’élevage du bétail et de l’utilisation du pâturage, alors que les colons de « Rayhane » sont autorisés en toute facilité à exploiter les terres d’Al Âamarah au profit de leurs troupeaux.

Le mur a causé l’isolement de la réserve naturelle d’Al Âamarah, la plus grande en Palestine, et les gens sont privés d’y entrer. Avant, elle était un espace de défoulement non seulement pour les citoyens du district de Jenine mais venant des différentes territoires palestiniens.



Yaâbed :

La commune de Yaâbed est devenue isolée dans toutes les directions, et avec l’achèvement du mur, elle va se transformer en une grande cage enfermant tous ses habitants. Ainsi, aucune entrée ou sortie qu’à travers un seul passage, ce qui signifie l’isolement du monde extérieur, d'autant plus qu'elle est sous siège asphyxiant depuis le début de l’Intifada à cause d’une part de sa proximité de ce qui est appelé « la ligne verte » et parce qu'elle est contiguë à la ceinture de colonies sur ses terres.

Les conséquences du mur isolant s’étendent et nuisent au métier principal des habitants de Yaâbed et dont ils sont célèbres depuis longtemps : l’industrie du charbon. Le mur de l’apartheid a causé la fermeture de plus de 84 charbonnières sur un total de 120 dans la commune de Yaâbed qui se distingue parmi les villages de la Cisjordanie par cette profession.

Le mur a eu raison des espérances de milliers de travailleurs de ce secteur, qui sont privés de subvenir aux besoins de leurs enfants et la production a considérablement diminué, à cause de l’interdiction de commercialiser leurs produits dans la Palestine occupée en 1948, en plus d’y interdire l’entrée de la matière première (bois et chaume).

Les dégâts ne se limitent pas aux seuls travailleurs des charbonnières, les bûcherons sont aussi atteints, ils ne peuvent pas entrer aux territoires de 48 à cause du refus des autorités d’occupation sioniste de leur accorder des permis de travail.

Ainsi, des centaines de travailleurs dans les charbonnières et autres fournisseurs de facteurs de production comme les propriétaires de tracteurs agricoles et citernes d’eau, en plus des dizaines de bûcherons, sont privés de toute sorte de revenu.

Les habitants de la commune disent que le commerce du charbon devient inutile à cause du mur. Les frais du transport de charbon de Yaâbed à Bartâah était 250 shekels avant le mur, alors que maintenant le transport se fait par des véhicules « israéliens » dont le prix atteint un minimum de 1000 shekels, dans le cas où ils sont autorisés de passer.


Bartâah Asharqiyah

Le village de Bartâah Asharqiyah, où vivent 400 citoyens, a été isolé du district de Jenine, et il est devenu assiégé de l’ouest par "la ceinture verte" et par le mur de l’apartheid à l’est. les forces d’occupation ont érigé un portail, qui est fermé la plupart des temps, comme seul accès au village.

La fermeture a privé les étudiants de l’accès à leur université, surtout pendant les jours des examens. Le mur entrave l’accès des instituteurs, de l’extérieur du village, à leurs écoles ce qui gêne le bon déroulement du processus scolaire.

Le mur a complètement isolé le village, en plus d’un seul portail, ce qui a paralysé la vie et transformé le village en une grande prison au sens vrai du terme.
Le village souffre d’un manque d’approvisionnement, ainsi, les autorités d’occupation interdisent aussi l’entrée des carburants et des médicaments.

Même dans le cas de l’ouverture du portail, la souffrance des citoyens continue, ils sont obligés d’obtenir des permis spéciaux pour entrer et sortir du village. Ils sont soumis à un contrôle mécanique et corporel humiliant.

Ainsi, les soldats de l’occupation utilisent des chiens policiers dans l’opération de contrôle des marchandises et surtout les produits alimentaires, ce qui a poussé les citoyens de ne pas les transporter , ils refusent de les manger après que les chiens les ont flairés et abîmés. Les femmes du village souffrent davantage.

Leur passage n’est permis qu’entre 2h et 5h de l’après-midi, période où des femmes recrues sont présentes au portail. Les soldats de l’occupation humilient les citoyens de façon préméditée.


Âanine :

Les autorités de l’occupation ont confisqué dans Âanine 12 000 dunums parmi les terres agricoles les plus fertiles pour ériger le mur séparateur.

En plus, elles ont annexé de grandes superficies de terres célèbres par les plantations d’oliviers, et ont interdit aux propriétaires d’en tirer profit.
Ces derniers ne peuvent pas travailler leurs terres et ils sont privés de leurs récoltes d’olives pour la deuxième année de suite.

Les forces d’occupation profitent de la situation actuelle pour dévaster les terres agricoles et déraciner les oliviers. Les autochtones disent que les bulldozers, sous protection de l’armée, ont déraciné plus de 1 000 oliviers productifs dans des terres qui n’ont pas été concernées par le plan de confiscation des terres dans le cadre de la construction du mur.

L’agriculteur Abdellah Yassine a indiqué que l’armée a annexé sa terre, lui en a interdit l’accès et l’a menacé d’emprisonnement s’il s’y approche sous prétexte que c’est une zone militaire fermée.

Les soldats ont déraciné 200 oliviers fructifères dans une parcelle d’un autre agriculteur, qui pour avoir protesté, a été séquestré, puni et menacé d’arrestation par les soldats.

Le 28 juillet 2003, des activistes pacifistes étrangers ont été blessés, après que les soldats de l’occupation ont ouvert le feu sur une marche pacifique, qui comportait aussi des centaines de citoyens du village de Âanine et les villages voisins contre le mur de séparation raciste.



Zaboubah :

Les pratiques oppressives appliquées par les autorités de l’occupation et les gardes des sociétés privées sionistes de sécurité contre les habitants de Zaboubah, ont fait régner une situation de peur et d’inquiétude parmi les citoyens.

Les soldats et les gardes, qui surveillent les engins sionistes juchés sur les terres des citoyens, tirent délibérément des coups de feu et des bombes acoustiques, de temps à autre pendant la nuit, pour déranger , effrayer et intimider les citoyens.

Les habitants du village souffrent énormément, depuis 8 mois, de l’état sanitaire à cause du déferlement des eaux d’assainissement à partir du « camp militaire de Salem » qui constitue un point de départ du mur qui coupe le village de Zaboubah vers le centre du village.

Des citoyens du village disent que ces eaux usées parviennent jusqu’aux résidences, ce qui y a rendu l’accès difficile, sans compter la pollution et les maladies engendrées.

Les habitants ont essayé de dépasser ces problèmes par leurs moyens modestes disponibles, en posant des sacs de terre et en construisant des canaux rudimentaires d’assainissement, pour empêcher les eaux usées d’inonder leurs maisons.

Les habitants ont confirmé que les forces d’occupation exécutent une série d’agressions nocturnes planifiées contre les autochtones.

Les patrouilles piétonnes et motorisées sillonnent les rues et les ruelles du village et procèdent à des incursions et des inspections dans les maisons, d’une façon barbare, surtout dans celles proches du mur de séparation raciste.

Les propriétaires de ces maisons ont peur pour leur vie et celles de leurs enfants, et la série d’agressions nocturnes sionistes les obligent à ne pas sortir de leurs maisons.



Tayassir :

Une partie est du mur passe dans le village de Tayassir.

La proximité d’un camp militaire, qui a poussé la plupart des habitants à partir pour la région de Toubass, et maintenant, le mur est venu tuer tout espoir de vie sur cette terre.

Ainsi, la partie est du mur va passer dans les villages de Âqabah, Tayassir, Tammoun et Ain Chebli, et il va continuer jusqu’aux pieds de la montagne Bilal et les villages de Beit Dajan et Beit Fourik, incluant les colonies « Alon moré », « Yetshar », « Chillo », « Maaleh Labouneh » et « Ayleyeh »; tout en avalant des milliers de dunums dans la région d’Al Aghouar au sud-est de Naplouse jusqu’aux confins de Ramallah.

Source : www.palestine-info.info/

Traduction : YS

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