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ISM France - Archives 2001-2021

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Cisjordanie -

Questions les plus fréquemment posées au sujet du Mur

Par

Traduction française du FAQ qu'a réalisé PENGON pour sa Campagne contre le Mur de l'Apartheid. La version originale en anglais est accessible à l'adresse suivante : www.stopthewall.org

Quelle est la longueur du Mur? Où le mur est-il contruit ? Comment le Mur viole-t’il le Droit des Palestiniens ? Quel est le statut du Mur au regard du droit international ?
C'est à toutes ces questions que nous allons essayer de répondre.

Questions les plus fréquemment posées au sujet du Mur

1) Quelle est la longueur du Mur?

Au total, le mur s'étendra sur plus de 650 kms à l'intérieur de la Cisjordanie .

2) Où le Mur est-il construit?

La construction du mur se fait en s'enfonçant profondemment à l'intérieur de la Cisjordanie et traverse la partie Ouest des districts de la Cisjordanie , au Nord de Jerusalem. Le Mur, sur son tracé, annexe de facto environ 50% de la Cisjordanie et détruit complètement toute continuité de vie dans la région.

Le Mur commence au point le plus au Nord de la Cisjordanie et passe à travers les districts ouest jusqu'au Nord de Jerusalem.

Le Mur n'est pas construit sur ou à proximité de la Ligne Verte de 1967 mais à certains endroits il pénètre jusqu'à environ 16 kms au coeur de la Cisjordanie afin d'annexer les plus importantes colonies réservées aux juifs israéliens (plus de détails question 9).

Après avoir coupé des quartiers et villages dans Jerusalem-Est, le Mur se dirige vers Bethleem et continue au Sud jusqu'à Hebron.
Côté Est de la Cisjordanie , un deuxième Mur débute également au Nord et est construit parallèlement au premier Mur, il annexe de facto la vallée du Jourdain, avec une extension au Sud de Jerusalem où il rejoint le premier Mur, puis il s'étend à travers le Sud de la Cisjordanie .
Plus d'informations détaillées dans la section cartes

3) A quoi ressemble le mur ?

Le Mur prend des formes différentes :

Autour de Qalqiliya, le Mur est fait de bloc de béton de 8 mètres de haut avec des fortifications de type miradors, et dans d'autres endroits il peut être fait pour partie de béton, pour partie de clôtures ou de rangées de fils de fer barbelés coupants et ou de clôtures electriques, tout ceci incluant une zone tempon de 70 à 100 metres de large avec des tranchées, des routes, des barbelés coupants, des caméras, et des passages pour prise d'empreintes.
Voir photo du Mur à Qalqiliya :

Dans Bethleem et Jerusalem, le mur est fait d'une combinaison de différents édifices.
Voir photos du Mur à Jérusalem

Voir photos du Mur à Bethleem

Quelque soit ces différents édifices, les implications sont les mêmes pour les Palestiniens - l'incapacité à se rendre sur leur lieu de travail, de soin et d'éducation, en plus du vol de terres et de ressources par et pour Israël (plus de détails question 6).


4) Quelles sont les parties du Mur actuellement contruites et quand sera-t-il terminé?

Le gouvernement israélien a commençé la construction du Mur en juin 2002, dans le Nord-Ouest de la Cisjordanie , dans les districts de Jénine, Tulkarem, et Qalqiliya. Fin juillet 2003, Israël a annoncé avoir achevé cette section, la "première phase" ainsi dénommée, qui s'étend sur 145 kms. Cependant, le gouvernement israélien continue de razer des terres, détruire des boutiques, des maisons et des infrastructures dans ces endroits, ainsi que de préparer la "zone tampon".

Simultanément, les destructions pour la construction du Mur ont eu lieu au Nord de Jerusalem, près de Qalandiya et Kafr Aqab, dans le quartier d'Abu Dis, à l'Est de Jerusalem, et autour de Bethleem : Beit Sahour et Beit Jala. Selon les derniers communiqués du gouvernement israélien, le mur devrait être terminé en 2005.


5) Le Mur est -il provisoire?

Au prix de 12 millions de shekels soit 2,8 millions de dollars par kilomètre, le Mur n'est pas une mesure "provisoire", mais la continuation de vols de terres palestiniennes et la main mise sur les ressources palestiniennes par Israël.

Le Mur, à travers son traçé, marqué par les annexions et destructions, est clairement un " outil " pour le gouvernement israélien, utilisé pour confisquer un maximum de terres palestiniennes pour l'expansion des futures colonies.

Dans un cas, le village de Nazlat 'Isa, situé entre le Mur et la Ligne Verte, le Mur a eu pour conséquence la destruction totale du marché du village, dont 200 boutiques et 5 maisons (avec en plus 16 maisons dont les propriétaires ont reçu un ordre de démolition). Complètement détruit les moyens de subsistance de tous les habitants.
La réalité dévastatrice imposée par la construction du Mur a pour but de s'assurer que les Palestiniens seront expulsés de force des zones qu'Israël veut annexer et " contenus démographiquement" dans d'autres zones, ceci en créant des "faits sur le terrain" permanents, pour continuer la colonisation de la Palestine.

6) Comment les communautés palestiniennes sont elles affectées par le Mur ?

Le Mur a des effets dévastateurs sur tous les aspects de la vie palestinienne - des dizaines de communautés ont déjà fait l'expérience de la perte de terres, de ressources en eau, et d'autres ressources qui leur permettent de subvenir à leur besoins, ainsi que la destruction de biens personnels et communautaires.

Les villages et villes palestiniennes situés à proximité du Mur sont devenus des ghettos isolés où les mouvements pour entrer et sortir sont limités, quand ils ne sont pas devenus impossibles, rendant difficile les déplacements pour se rendre au travail, se soigner, s'éduquer, et rendre visite à ses amis et sa famille.

Par exemple, dans les 18 communautés du district de Tulkarem enfermées dans une enclave, l'incapacité de se déplacer en raison du Mur et des bouclages des militaires israéliens a fait passer le chômage de 18% en 2000 à approximativement 78% au printemps 2003.
A Qalqiliya où le Mur ferme hermétiquement la ville, avec une seule sortie possible contrôlée par un point de contrôle militaire israélien, près de 10% des 42 000 habitants ont été forçés de quitter leurs maisons en raison de l'emprisonnement de la ville, la fermeture du marché et de l'impossibilité de trouver du travail.

Le Mur a pour but de dénier le droit de survivre dans les communautés et, par conséquent, n'est pas seulement la négation des aspirations nationales palestiniennes et du droit à l'auto détermination, mais aussi un outil pour le tranfert " rampant " de la population, et la réalisation des plans d'expansion sionistes israéliens comme présentés question 13.

Vous pouvez trouver sur ce site, de nombreux témoignages de ceux qui sont touchés par le Mur :
Entre autre celui d’Ali Abu Shareb à Jayyous:

ou celui d’Hassan Aikharouf à Qalqiliya


7) Il y a-t’il des barrières pour permettre aux Palestiniens de franchir le Mur et accéder à leurs terres?

La notion de barrières " d'accès" par lesquelles les militaires israéliens permettront aux Palestiniens de se rendre sur leurs terres prouve l'institutionalisation du Mur et est la suite du système israélien de "permis" qui a commencé pendant le processus d'Oslo, par lequel le gouvernement israélien a consolidé son contrôle absolu sur chaque aspect de la vie en Palestine, en dictant tous les aspects des déplacements.

La réthorique du gouvernement israélien sur les "barrières" et les mouvements équivaut au déni total du droit de base à la liberté de mouvement pour les Palestiniens. La réalité sur le terrain des "barrières d'accès", c'est l'humiliation grave des Palestiniens par les militaires israéliens et les gardes de "sécurité" privés, humiliation comprenant les passages à tabac, le "déni"de passage ou le fait de s'entendre dire que la terre"n'est pas à eux" et qu'ils "entrent en Israël".

De plus, dans la plupart des cas, les militaires israéliens "n'autorisent" que les résidents (qui ont les permis israéliens reconnus et des permis de travail) à passer un nombre de fois limité par jour et selon des heures très restreintes. Il faut ajouter à cela le fait que les communautés ne sont pas prévenues à l'avance quand les barrières seront ouvertes et ainsi doivent endurer des attentes exténuantes, les militaires souvent ne viennent pas ou viennent et refusent l'accès.


8) Quelle est la demande de la Campagne contre le Mur de l'Apartheid ?

La Campagne contre le Mur de l'Apartheid demande :
1) l'arrêt immédiat de la construction du Mur,
2) le démantèlement de toutes les parties déjà construites ainsi que de toutes les zones afférentes,
3) la restitution des terres confisquées pour le traçé du Mur, et
4) le versement de compensations pour les dommages causés et le manque à gagner dû à la destruction de terres et de biens
(ces compensations sont en plus et non à la place de la restitution des terres).

pour plus d'informations, lisez " à propos de la campagne " version anglaise


9) Quel est le lien entre le mur et la politique de colonisation israélienne ?

Le Mur est la continuation de l'agenda expansioniste sioniste israélien de vol de terres palestiniennes et d'expulsion par la force des habitants - le traçé du Mur équivaut à une annexion de facto de 50% de la Cisjordanie et de presque toutes les colonies juives.

Autour de Jerusalem, le Mur complète le projet sioniste israélien du "Grand Jerusalem " approuvé auparavant par la Knesset ( parlement israélien ndlt ) en 1997, qui vise à " judaiser" et annexer Jerusalem-Est en tant que une métropole juive.
Comme expliqué dans la question 2, le Mur ferme Jerusalem au Nord et au Sud de la Cisjordanie , mais reste " ouvert " à l'Est pour l'expansion à venir de la colonie de Maale Adumim.quand le Mur sera terminé. Cela équivaudra à la confiscation de 90% des terres du district de Jerusalem.

Le traçé du Mur a été ouvertement dicté par l'intention d'inclure les colonies à l'intérieur de la société israélienne et sous son gouvernement.
En mars 2003, Le Conseil de Yesha (regroupant toutes les colonies de Cisjordanie ndlt ) , a travaillé avec le gouvernement israélien pour étendre le traçé du Mur plus à l'intérieur de la Cisjordanie , au Sud de Qalqilyia afin d'inclure les colonies d'Ariel, d’Immanuel et de Qedumim dans la zone contrôlée par Israël.
Une semaine plus tard, le Premier Ministre israélien Ariel Sharon a annonçé la construction du Mur dans la vallée du Jourdain afin de " séparer" la bande de colonies situées dans cette région du reste de la Cisjordanie . Ainsi le Mur annexera 98% de la population des colons.

10) Le mur serait-il acceptable s'il était construit sur la Ligne Verte de 1967 ?

C'est tout à fait inacceptable de construire le Mur sur la Ligne Verte de 1967 - il y a une injustice fondamentale à enfermer dans une cage une population entière.

Alors que la Ligne Verte de 1967 est la " frontière internationale", préconisée par les Nations-Unies et beaucoup d'autres, entre Israël et la Cisjordanie , le fait est que, à la suite de la guerre de 1948 et de la proclamation par les Sionistes de l'Etat d'Israël, des communautés ont été divisées par la force et artificiellement sous la dénomination Est/Ouest de la " frontière". Cependant, les habitants continuent de partager les services sociaux, les marchés, et les liens familiaux. Préconiser que le Mur soit construit sur la frontière de 1967, c'est légitimer la séparation forçée de ces communautés.


11) Quel est le statut du Mur au regard du droit international ?

Le Mur, tout comme l'occupation, comprend une gamme étendue de violations du droit international. Une violation majeure du Mur de l'Apartheid c'est la démarcation unilatérale d'une nouvelle frontière en Cisjordanie qui équivaut à une annexion effective de terres occupées (Charte des Nations Unies, art.2.4).

De plus, les destructions provoquées et la construction du Mur équivaut à de nombreuses violations de la 4ème Convention de Genève ( IV CG ) comprenant la destruction de terres et ou de biens ( art 53 ) et les punitions collectives ( art 33 ).

Le Mur est aussi une violation de la Convention Internationale sur les Droits Politiques et Civils ( ICCPR, 1966 ) et la Convention Internationale sur les Droits Economiques, Sociaux, et Culturels (ICESCR, 1966), qu'Israël a toutes deux signées.
Les droits violés comprennent : la liberté de : mouvement ( ICCPR, art. 12 ), propriété (ICCPR, art. 1,) santé (ICESCR, art.12 et IV GC, art. 32 ) éducation ( ICESCR, art.13, et IV CG,art. 50 ), travail ( ICESCR, art. 6 ), et nourriture ( ICESCR, art. 11 ).

Selon l'article 1 de la Convention Internationale sur la Suppression et Punition du Crime d'Apartheid (1979) le Mur constitue un " Crime contre l'humanité ". Il divise les populations en Cisjordanie sur la base de la race et de l'appartenance ethnique et établit une discrimination à l'encontre des habitants de Cisjordanie au profit des colons israéliens illégaux et répond ainsi à la définition " d'Apartheid".


12) Quelle est la relation entre le Mur et la " feuille de route" ?

Alors que certains perçoivent la construction du Mur comme étant en contradiction avec la "feuille de route", en fait, ils sont parfaitement complémentaires et partagent des objectifs en corrélation étroite avec l'agenda du gouvernement israélien. Au cours de l'automne 2002, le Premier Ministre israélien s'est prononçé pour un "Etat palestinien" avec des frontières qui "chevauchent partiellement les zones A et B (qu'Israël a determinées pendant le processus d'Oslo), à l'exception de "zones de sécurité essentielles". Ceci laisserait en gros 50% de la Cisjordanie pour un "Etat Palestinien", ce qui est crée par le Mur et la formation de ghettos palestiniens.

Bien qu'Israël ait violé de façon flagrante le droit international depuis 1948, le Mur "décharge" le gouvernement du "souci" croissant (tel que la pression internationale, problème de ressources économiques) de maintenir l'occupation - les raisons logiques israéliennes sont que le Mur l'autorise à contrôler des terres et ressources stratégiques à moindre frais, lui permettant ainsi de "s'occuper"de la population palestinienne" contenue démographiquement" dans des zones qui sont définies actuellement comme ayant un moindre interêt. Dans ce contexte, la "feuille de route" et le Mur sont synonymes car ils appellent à "un accord définitif" favorable à Israël.

La "feuille de route" poussée par les Etats-Unis appelle à "des accords statutaires définitifs" en 2005 concernant les frontières, Jerusalem, les colonies, et les réfugiés.

Le Mur, dont la fin de la construction est également prévu en 2005, permet au gouvernement israélien de définir de façon unilatérale les limites de tels "accords" en :

Creant de facto une "frontière" entre la Cisjordanie et Israël

Complétant le projet israélien sioniste du " Grand Jerusalem " (comme expliqué à la question 9) d’annexer complètement la capitale historique de la Palestine.

Annexant presque toutes les colonies de Cisjordanie à la zone "sous contrôle israélien en dehors" du Mur

Expulsant par la force les résidents palestiniens ayant leur maison et leurs terres près du Mur, ceux-ci devenant des refugiés, certains pour la deuxième ou la troisième fois et perpétuant le slogan et la politique raciste sioniste d'une "terre sans peuple".



13) Pourquoi le gouvernement et le public israéliens soutiennent-ils la construction du Mur ?

Le gouvernement israélien est en faveur du Mur de l'Apartheid parce qu'il sert son agenda , ses politiques et ses actions visant à l'expulsion des populations autochtones palestiniennes au profit de la colonisation des terres et de la " réinstallation" des communautés juives dans le "Grand Israël".
Ceci est un objectif précis du gouvernement israélien lié au Mur, car le Mur empiète sur de larges parcelles de terres en Cisjordanie , créant ainsi la seule plus grande annexion de terres depuis l'occupation en 1967. Une fois terminé, le Mur laissera à la population autochtone palestinienne moins de 12% de la Palestine historique. Par la construction du Mur, le gouvernement israélien accélère l'expulsion forçée des Palestiniens de leur terre. Le Mur attaque tous les aspects de la vie palestinienne - perte de terre et d'eau, démolition de marchés et de maisons, restriction de mouvement, d'éducation et de soins médicaux - rendant la subsistance et la survie difficile si ce n'est impossible, et maximalisant pour Israël les resultats recherchés et résumés au mieux dans l'adage sioniste de "plus de terre, moins de personnes ". Le Mur "contient démographiquement" les Palestiniens qui " sont maintenus " dans des ghettos en Cisjordanie (comme aussi dans la Bande de Gaza), sert et donne un prétexte de "sécurité" d'Israël pour la colonisation de la terre palestinienne.

La majorité du public israélien a soutenu le Mur, suivant le pretexte de "sécurité". L'idée d'un séparation unilatérale convient bien à ceux qui dans leur société ne veulent pas reconnaître ou prendre la responsabilité des actions racistes de leur gouvernement. Un sondage mené en juin 2002 par le Ma'ariv (quotidien à grand tirage israélien ndlt) a montré que 69% du public israélien soutient le Mur, au moment où la majorité des colons s'y opposaient. Les colons israéliens en Cisjordanie ont depuis commençé à se montrer en faveur du Mur parce qu'il devenait évident que la majorité des colonies seraient inclues du "côté israélien" du Mur.


14 ) Quel est la position des Etats Unis sur le Mur ?

L'administration américaine a un intérêt particulier à soutenir Israël et son agenda expansioniste. Le soutien des Etats-Unis au Mur ne dévie pas de cette position fondamentale. Le soutien des Etats-Unis à Israël tient son origine dans l'industrie militaire américaine et "l'utilisation" d'Israël comme "allié" , selon des intérêts régionaux stratégiques au Moyen-Orient.

Financer l'appareil militaire israélien sert l'industrie militaire américaine et l'économie américaine car Israël dépense la majeure partie de l'aide reçue en achats d'armes (dont des avions à réaction, des tanks, et des bulldozers), effectués auprès des usines américaines, ces armes étant ensuite utilisées contre la population palestinienne.

Le soutien des Etats-Unis à Israël lui permet de s'assurer qu'il a main mise sur le Moyen-Orient ce qui accentue les interêts américains de contrôle territorial, des ressources en pétrole, et ceci surtout depuis ces deux dernières années avec la proclamation américaine de "guerre contre le terrorisme".

Pour accomplir son agenda colonial, l'interêt des Etats-Unis réside dans le soutien aux plans d'Israël plutôt que d'adopter une position contre le "Mur".

En juillet 2003, les responsables officiels de l'administration américaine, y compris Georges Bush et Collin Powell, ont appelé le mur un "problème", faible manifestation réthorique ou notant que celui ci gènait le " processus de paix".

Il y eu une rumeur comme quoi, selon la loi américaine qui interdit l'aide à des pays qui s'engagent dans des violations du droit international, l'administration américaine pourrait retenir 1 dollar par dollar dépensé pour la construction du Mur sur les prêts américains accordés à Israël. Cependant, aucune action n'a suivi et la façade s'est rapidement effritée après que le Premier Ministre israélien ait affirmé que "le Mur continuerait d'être construit" quelque soient "les pressions".

En septembre 2003, le Congres américain a approuvé 9 milliards de dollars de prêts sans faire mention au Mur. Par conséquent, la position des Etats-Unis reste inchangée dans son soutien au projet raciste du Mur mené par Israël en parallèle de l'occupation.


15 ) Quelle est la position de l'Europe sur le Mur ?

L'Union Européenne a émis des communiqués à répétition allant de "profondemment concernés par" le Mur, jusqu'à "appeler à" cesser la confiscation des terres palestiniennes et la construction du Mur. Cependant, les mots sont creux en regard du soutien que l'Union Européenne apporte à Israël, même si cela implique de violer ses propres lois.

Aussi surprenant que cela puisse paraître, l'Europe - qui occupe le premier rang en matière d'importations israéliennes et le deuxième rang pour ses exportations - a autant de poids économique dans la région que les Etats-Unis.

S'il n'y avait pas le soutien des Etats-Unis et de l'Europe, Israël ne pourrait supporter les dépenses énormes du Mur et de l'occupation. Les pays européens ont continué à exporter des armes vers Israël, même au cours de ces trois dernières années, et n'ont pas voulu réinstaller un embargo sur les exportations d'armes en direction d'Israël, embargo qui a couru jusqu'en 1994.

Ils continuent également à accorder à Israël un accès privilégié sur le marché européen à travers l'Accord d'Association UE-Israël qui a débuté en 2000.
Bien que ce traité soit explicitement conditionné au respect des droits humains par tous les partenaires, et qu’exclut les produits des colonies du bénéfice d'un traitement préférenciel puisqu'ils ne sont pas produits sur ce qui est considéré comme territoire israélien, Israël refuse de faire une quelconque distinction entre les produits, falsifiant les certificats et ne répondant pas aux injonctions de l'UE concernant ce problème.

L'Union Européenne accepte ces violations de ses propres lois pour sauver " ses bonnes relations" avec Israël. Chaque euro pour l'économie israélienne d'occupation est un euro en soutient à l'agenda et les politiques de vol, de dépossession et d’expulsion du peuple palestinien menés par Israël, maintenant concrétisé d'une manière dramatique par le Mur de l'Apartheid.

Source : www.stopthewall.org

Traduction : ISM - France

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4 octobre 2003