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Monde -

Un tortionnaire israelien à la tête de l'Association Médicale Mondiale !?

Par

Canadiens pour la Justice et la Paix au Moyen-Orient » (CJPMO)

Au mois de novembre dernier, le médecin israélien Yoram Blachar a été nommé Président de l'Association Médicale Mondiale (AMM), l'organisme le plus important en matière d'éthique médicale dans le monde. En tant que Président de longue date de l'Association Médicale Israélienne (AMI), le docteur Blachar n'a jamais dénoncé la pratique de la torture par le gouvernement israélien, il est allé jusqu'à défendre l'utilisation de «pressions physiques modérées», un euphémisme désignant la torture

Un tortionnaire israelien à la tête de l'Association Médicale Mondiale !?

Si vous êtes médecin, s'il vous plaît cliquez ici pour ajouter votre nom à une pétition (ci-dessous) exigeant la démission du docteur Blachar :
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Amnesty International a documenté le fait que les médecins israéliens qui travaillent avec les services de sécurité «font partie d'un système par lequel les détenus sont torturés, maltraités et humiliés au cours de procédures médicales dans les prisons, qui sont contraires à l'éthique médicale.» Le docteur Blachar, Président de longue date de l'AMI, et maintenant président de l'AMM, ne s'est jamais prononcé contre de telles pratiques.


Plus d'information:

L'AMM, qui représente environ neuf millions de médecins dans le monde entier, a été fondée en 1947, après qu'il fut attesté que des médecins japonais et allemands avaient participé à la torture et au traitement inhumain de prisonniers, au cours de la Seconde Guerre Mondiale. L'AMM a été créée pour condamner de tels comportements, et veiller à l'éthique de la profession médicale.

Le Docteur Blachar n'a pas condamné l'usage de la torture en Israël ni l'association que les médecins israéliens ont avec cette pratique. Ceci est expressément en violation avec le code déontologique de l'AMM et prouve que le Docteur Blachar n'est pas digne d'en assumer la Présidence.

Si vous êtes un médecin canadien ou un étudiant en médecine, votre participation à notre action de mise en garde (lien ci-dessus), viendra appuyer la lettre ci-dessous, adressée à l'AMM. CJPMO travaille de concert avec un médecin (Dr. Derek Summerfield) du Royaume-Uni, pour collecter les signatures des médecins opposés à la nomination du Dr. Blachar.

Avec tous nos remerciements,

L'équipe de direction CJPMO
Le site web CJPMO



LETTRE AU CONSEIL DE L'AMM
Rédigée par le Dr Derek Summerfield, Royaume-Uni

Monsieur le Docteur Edward Hill, Président du Conseil de l'AMM, Mesdames et Messieurs membres du Conseil,

Nous, les médecins soussignés, de X pays, protestons publiquement contre la récente nomination du Docteur Yoram Blachar, Président de longue date de l'Association Médicale Israélienne, au rang de Président de l'Association Médicale Mondiale. Nous estimons que cette nomination va à l'encontre des principes selon lesquels l'AMM a été fondée en 1947, en réponse aux graves abus commis par des médecins allemands et japonais au cours de la Seconde Guerre Mondiale.

La Déclaration de Tokyo (1975) de l'AMM précise que «les médecins n'approuverons pas, ne tolérerons pas ou ne participerons pas à la pratique de la torture ou d'autres formes de traitements cruels, ou procédures inhumaines ou dégradantes, dans toutes les situations, y compris les conflits armés et la guerre civile

L'Assemblée générale de 2007 de l'AMM à clairement établi que l'inaction n'est pas une option, en déclarant que «c'est la première fois que l'AMM a explicitement obligé les médecins à documenter les cas de torture dont ils ont connaissance. L'absence de documentation et de dénonciation de tels actes pourrait être considérée comme une forme de tolérance et de non-assistance aux victimes.» (1)

Récemment, de nombreux appels provenant de milieux académiques se sont fait entendre, exigeant que la communauté médicale internationale aille beaucoup plus loin dans ses efforts visant à supprimer les mauvais traitements infligés à des prisonniers. (2)

Amnesty International a relevé, dès 1996, que les médecins israéliens qui travaillent avec les services de sécurité «font partie d'un système dans lequel les détenus sont torturés, maltraités et humiliés, au cours de procédures médicales dans les prisons qui sont contraire à l'éthique médicale.» (3)

Le Dr Blachar, en tant que Président de l'AMI, n'a rien fait pour s'y opposer. Le briefing d'Amnesty International au Comité des Nations Unies contre la torture, en septembre 2008 «met l'accent sur les préoccupations d'Amnesty International face au refus d'Israël de respecter la Convention contre la torture dans les territoires palestiniens occupés et l'intensification du recours à des traitements cruels, inhumains et dégradants, et à la répression.» (4)

Un rapport publié en 2007 par le Comité public contre la torture en Israël (PCATI), sur la base de témoignages détaillés de 9 hommes palestiniens torturés entre 2004 et 2006, décrit en détail la manière dont les médecins israéliens sont encore partie intégrante et quotidienne de la gestion de l'interrogatoire. (5)

L'AMI a reconnu qu'elle était au courant de ce rapport, mais n'a rien fait. Plus récemment, lors d'une réunion le 10 décembre 2008 à Tel Aviv, présidée par le Dr Blachar, quelques semaines après son investiture en tant que Président de l'AMM, l'association «Médecins pour les droits de l'homme en Israël» a interpellé une fois de plus l'AMI à ce sujet.

Dans son rapport annuel de 2008 au Comité des Nations Unies contre la torture, l'UAT Coalition, une coalition de 14 associations israéliennes et palestiniennes de défense des droits humains, a conclu que depuis le dernier examen, par le Comité, des pratiques d'interrogation en Israël, l'usage de la torture et de mauvais traitements s'est poursuivi sans relâche.

L'UAT Coalition tient à informer le Comité que, à son avis, la torture et les mauvais traitements par les autorités israéliennes contre les Palestiniens sont généralisés et systématiques. UAT Coalition a enregistré la preuve d'actes, d'omissions et de la complicité des agents de l'État à tous les niveaux .... et relevé que «tant que cette impunité est en vigueur, cette situation est peu susceptible de s'améliorer»(6).

En novembre 2008, PCATI a déposé une motion d'outrage au tribunal devant la Haute Cour de Justice contre le gouvernement d'Israël et le Service Général de Sécurité, soulignant leur responsabilité face à une politique qui permet l'utilisation de la torture dans les interrogatoires. L'IMA n'a jamais contesté le fait que l'utilisation de la torture soit une politique d'État en Israël.

Le Dr Blachar est allé jusqu'à justifier le recours, en Israël, aux «pressions physiques modérées» (considérées comme de la torture par le Comité des Nations Unies contre la torture) dans le quatrième paragraphe d'une lettre publiée dans la revue médicale The Lancet en 1997.(7)

Cette action, sans précédant de la part du Président d'une association médicale nationale, n'a pas été désavouée, et confirme que le Dr Blachar est indigne du titre de Président de l'AMM.

À l'ère d'une médecine reposant sur des preuves, son rejet de la preuve documentaire est fort peu professionnel, et souvent même méprisant, comme lorsque il a qualifié, sur le site Web du British Medical Journal, de «mensonges et saleté qu'il vomit» et «antisémitisme» une publication du BMJ qui citait Amnesty International, l'Université Johns Hopkins, la Cour Internationale de Justice, un rapporteur des Nations Unies et Médecins pour les droits de l'homme en Israël. (8)

L'adhésion de l'AMI à l'AMM n'est qu'un camouflage: Le site Web de l'AMI prétend soutenir l'éthique médicale, mais le Dr Blachar n'a jamais rien fait pour mettre en pratique les mesures énoncées dans la Déclaration de Tokyo.

Nous concluons que, par la nomination du Dr Blachar, l'AMM a décidé de fermer les yeux sur les actes de torture en Israël, et la participation des médecins à ces pratiques. Pour une question qui est au cœur de l'autorité morale de la profession, confier la Présidence au Dr Blachar est un sujet de honte.

Il serait absolument scandaleux qu'un tel homme assume la Présidence de l'organisme international chargé de superviser l'éthique médicale. Cette nomination porte gravement atteinte à la réputation de l'AMM. Nous demandons au Conseil d'obliger le Dr Blachar à démissionner immédiatement.

Et puisque l'AMM est chargée de veiller à ce que les associations-membres se conforment à ses codes d'éthique, nous demandons aussi qu'une enquête soit faite au sujet de la position de l'AMI, telle que décrite ci-dessus.

Références:

1 World Medical Association. Doctors urged to document cases of torture. Press Release 8 Oct 2007.

2 Miles S, Freedman A. Medical ethics and torture: revising the Declaration of Tokyo. Lancet 2009: 373:344-48.

3 Amnesty International. "Under constant medical supervision", torture, ill-treatment and the health professions in Israël and the Occupied Territories. London. Amnesty International. MDE 15/37/96. 1996.

4 Amnesty International. Israël/OPT. Briefing to the Committee Against Torture. MDE 15/040/2008. 2008.

5 Public Committee Against Torture in Israël. Ticking Bombs- testimonies of torture victims in Israël. PCATI 2007.

6 Defence for Children International. Palestine Section. UAT Report: Torture and ill-treatment in Israël and the OPT. 2008.

7 Blachar Y. The truth about Israëli medical ethics. Lancet 1997;350: 1247.

8 Blachar Y. Response from the Israëli Medical Association. Rapid Responses, bmj.com, 15 December 2004
Canadians for Justice and Peace in the Middle East (CJPME) is a non-profit and secular organization bringing together men and women of all backgrounds who labour to see justice and peace take root again in the Middle East. Its mission is to empower decision-makers to view all sides with fairness and to promote the equitable and sustainable development of the region.

« Les Canadiens pour la Justice et la Paix au Moyen-Orient » (CJPMO) est une organisation séculaire, sans but lucratif, regroupant des hommes et des femmes d'horizons divers qui œuvrent pour que la paix et la justice renaissent au Moyen-Orient. Elle a pour vocation de responsabiliser les personnes d'influence à traiter les protagonistes avec équité et à favoriser l'essor durable et équilibré de la région.

Source : http://www.robertbibeau.ca/

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