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26 juillet 2014
Par Hasan Nasrallah
« A vous, la toile de l’araignée, aux sionistes je dis, vous êtes déjà pris dans le cycle de la défaite, faites attention de ne pas aller vers celui du suicide, de la perte finale. »
C’est le conseil que le secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah a adressé à l’ennemi sioniste, embourbé pour le 18ème jour consécutif dans sa guerre contre la Bande de Gaza, et ce dans son discours prononcé ce vendredi [25.07] dans la banlieue sud de Beyrouth, à l’occasion de la commémoration de la journée mondial d’AlQuds et dans lequel il s’est attardé sur les aspects de l’offensive israélienne contre la Bande de Gaza. Sayed Nasrallah a participé en personne à la cérémonie organisée dans la salle Sayed al-Chouhada pour cette occasion.
Sayed Nasrallah avait taxé pour la première fois l'entité sioniste de "toile d'araignée", lors de son discours au lendemain de retrait israélien du sud-Liban en l'an 2000 pour désigner la vulnérabilité de l'entité sioniste face aux résistants libanais. Il avait alors développé la thèse que les pays arabes n'ont jamais eu la volonté de combattre Israël, sinon ils l'auraient évincé depuis bien longtemps.
Selon le Numéro Un du Hezbollah, malgré la disproportion flagrante entre les moyens militaires des deux antagonistes, Israël a d’ores et déjà perdu la partie dans cette guerre et la résistance palestinienne a triomphé, "selon les critères de la résistance", grâce à ses performances que l’armée israélienne n’a pu circonscrire et surtout grâce à la persistance et la persévérance du peuple palestinien.
"Il y a une véritable symbiose entre le peuple palestinien et sa résistance", a-t-il constaté.
Dans son allocution, Sayed Nasrallah a comparé ce qui se passe à Gaza en 2014 à ce qui s’était passé au Liban en juillet 2006. Exposant les nombreux points communs, il a prédit que les israéliens veulent à partir de maintenant en finir avec cette guerre et seraient en train de demander aux Etats-Unis de leur « trouver une issue de sortie ».
Selon lui, "l'armée israélienne n'est pas une armée de combattants, mais une armée de tueurs de civils et d'enfants".
Soutenant la revendication des factions de la résistance de mettre fin au blocus imposé depuis 2006 contre la Bande de Gaza, -"une mort au quotidien" comme il l'a qualifié-, comme condition préalable au cessez-le-feu, il a demandé aux gouvernements arabes et islamiques de contribuer à les y soutenir pour faire face aux pressions exercées contre son commandement politique.
Selon lui, les peuples de la région devraient mettre de côté leurs divergences et s’entendre pour placer la cause palestinienne en tête de leur priorité.
Il a assuré que le Hezbollah sera toujours aux côtés de la Bande de Gaza : « Nous au Hezbollah sommes partenaires de la résistance dans la Bande de Gaza, nous ferons tout ce qui de notre devoir (...), sa victoire est la nôtre, sa défaite aussi, » a-t-il affirmé.
Selon lui, tout ce qui se passe actuellement dans les pays de la région fait partie d’un plan méthodique ourdi par les Sionistes, les Occidentaux et certains pays arabes de divertir les peuples arabes dans des soucis locaux, dans le but de liquider la cause palestinienne.
Les idées essentielles du discours
"Au nom de Dieu le Tout Clément le Tout Miséricordieux
Je voudrais avant tout vous saluer tous et vous remercier pour votre présence malgré les menaces sécuritaires qui ont plané durant le mois de Ramadan, ce qui nous a poussés à annuler toutes les cérémonies d’iftar (rupture du jeûne) populaires que nous avions organisées pour alléger le fardeau qui en découle ordinairement et par crainte pour les gens.
Mais les évolutions de Gaza et la spécificité de la journée d’AlQuds nous ont imposé de nous rencontrer aujourd’hui à cet endroit où nous avons commémoré nos martyrs, accueilli nos prisonniers, fêté nos victoires et exprimé nos positions.
Au début je voudrais exprimer mes condoléances et ma profonde tristesse pour les familles libanaises qui ont perdu leurs êtres chers dans l’accident de l’avion algérien.
Il faut aussi adresser nos salutations aux esprits des martyrs de Gaza et ses blessés, ses combattants et son peuple résistant...
En ce jour qui coïncide avec la commémoration de la guerre de juillet 2006 au Liban, nous faisons de même avec nos martyrs, nos blessés, notre peuple, sans lesquels ce miracle n’aurait jamais pu se produire....
Cause centrale, malgré tout
Cette journée mondiale d’AlQuds avait été proclamée par l’imam Khomeiny puis confirmée par l’imam Khamenei pour nous rappeler la cause centrale et pour qu’AlQuds et la Palestine restent vivants dans notre mémoire, dans notre raison et notre cœur, dans notre action, dans notre culture, dans notre quotidien.
Et lorsque l’imam a choisi le jour du vendredi, c’est pour assurer la sacralité de cette cause, son côté humanitaire, son côté divin.
L’importance de cette proclamation se confirme plus que jamais de nos jours.
Lorsque nous voyons l’état actuel de notre nation, nous prenons plus conscience de l’importance de la proclamation de cette journée.
Depuis que les sionistes ont occupé la Palestine et se sont étendus dans d’autres pays arabes, leur principale souci pour lequel ils ne cessent d’agir est de liquider la cause palestinienne, de faire croire que la Palestine n’a jamais existé que le peuple palestinien n’a jamais existé, et qu’AlQuds a toujours été la capitale éternelle de l’État juif.
Il n’a jamais été question pour eux de restituer un pouce de la terre de la Palestine ni de permettre le retour d’un seul réfugié. Ce qui explique le consensus des Israéliens sur le statut d’al-Quds...
Ils savaient qu’une cause aussi importante et une terre aussi sacrée et un peuple aussi digne ne pouvaient être éliminés en une ou deux années, en une ou deux générations.
Un plan à long terme
Raison pour laquelle ils ont mis au point un plan à long terme.
Chacun de nous peut très bien analyser les faits depuis 1948 et découvrir les traits de ce plan pour liquider la cause palestinienne, ce rêve que n’ont jamais cessé de caresser les sionistes, les américains et les occidentaux.
Compte tenu de la grandeur du monde arabe, les Occidentaux et les sionistes supposaient que les Palestiniens pouvaient être naturalisés dans les pays de son entourage arabe.
Ce danger persiste et menace toujours les réfugiés palestiniens où qu’ils soient.
Parmi les moyens qu’ils ont utilisés à titre d’exemple, ils se sont employés pour créer d’autres causes centrales pour chacun de ces peuples pour leur faire oublier la centralité de la cause palestinienne. Et ils ont réussi dans une grande mesure à le faire.
Notre ennemi n’échoue pas toujours, sauf lorsque nous faisons en sorte qu’il échoue.
Au moment où la Palestine est égorgée, dans certains pays arabes, les priorités sont portées sur une bombonne de gaz, sur l’électricité... Bien entendu que ce sont des revendications légitimes mais elles ne devraient pas accéder au rang de priorités.
Deuxièmement, ils créent aussi de nouveaux ennemis et font en sorte que la nation soit déchirée physiquement, moralement, psychologiquement, matériellement.
Troisièmement, ils œuvrent pour isoler le peuple palestinien de son entourage, à tous les niveaux (...), ils attisent les conflits entre les Palestiniens et les peuples de l’entourage ou les leur impose, je ne veux en imputer la responsabilité à personne. Pour que les gens parviennent à un stade où ils ne soient plus du tout concernés par la Palestine.
Au Liban aussi, il y a beaucoup de travail dans ce sens... Lorsque par exemple le suicidaire (qui devrait se faire exploser dans la banlieue sud) est choisi parmi les Palestiniens, c’est prémédité, pour semer cette zizanie ou provoquer cette répulsion à l’encontre des Palestiniens. Ce ne sont pas des détails médiocres, cela fait partie des plans ourdis dans des chambres noires pour provoquer des guerres, des massacres, des conflits au sein des palestiniens pour qu’ils désespèrent et finissent par accepter les compromis qui leur sont offerts.
La cause palestinienne, plus que jamais
En dépit de tous ces complots et ces défis, la cause palestinienne s’impose sur la région et le monde entier et la preuve en est ce qui se passe ces jours-ci, pour plusieurs raisons d’ailleurs, dont la plus importante est celle du peuple palestinien.
Il y a bien entendu la résistance de certains pays de la région, dont entre autre la Syrie qui refuse de rejoindre les compromis, dont entre autre aussi la victoire de la révolution islamique en Iran qui a adopté corps et âme la cause palestinienne, et dont aussi la présence des mouvements de résistance dans la région qui affrontent les projets américains et sionistes.
Mais le plus important n’en demeure pas moins le peuple palestinien qui a persisté et persévéré malgré tous moyens de le soumettre, de lui faire perdre espoir et de l’abattre. Il n’a jamais oublié cette clé qui est léguée de génération en génération. Le peuple palestinien en Palestine, dans les camps des réfugiés et celui de la diaspora et malgré les séductions de l’immigration au Canada, en Australie en Europe pour disperser ces Palestiniens est toujours fermement attaché à sa terre et refuse de s’assujettir.
Le choix de la résistance et de la lutte pour restituer les droits s’est cristallisé dès le début, depuis 1948 et 1967, et il y a eu depuis toutes sortes de factions de résistance palestinienne aux différentes idéologies.
Lorsque nous parlons d’un plan concocté a long terme par les sionistes et les Occidentaux, il faut rappeler qu’ils y ont été soutenus par beaucoup de régimes arabes dont les trônes étaient tributaires de cette entité et le sont toujours.
Destruction méthodique
Nous traversons actuellement l’une des phases les plus graves depuis l’usurpation de la Palestine et la raison en est cette destruction méthodique qui est exécutée. Cela a commencé par des révolutions populaires sincères, mais certains sont montés sur cette vague et l’ont dirigée comme bon leur semble.
Ce qui se passe est une destruction méthodique des Etats, des armées et des peuples de la région, dans le but de les disloquer psychologiquement, matériellement, affectivement, en créant des questions qui nécessitent des centaines d’années pour être résolues.
Par exemple il y a ce qui se passe dans les pays arabes aujourd’hui en Syrie en particulier, celle qui était et restera toujours le rempart invincible qui contrecarre le projet sioniste et qui était et restera le soutien indéfectible à la résistance et à la cause palestinienne, voyons l’ampleur de la guerre menée contre elle. L’Irak qui est entré dans un tunnel obscur et ce au nom de l’islam, nous voyons comment des dizaines de milliers de familles ont été chassées par l’EIIL et leurs églises détruites. De même pour les sunnites qui ne sont pas d’accord avec l’EIIL, ils sont voués à l’égorgement de même pour les chiites, tous les chiites, qu’ils soient d’accord ou pas.
Nous en tant que musulmans et mouvement islamique, devons dénoncer ce que les chrétiens et les musulmans sont en train de souffrir en Irak, et le sort réservé aux mausolées des prophètes, ceux de Younès (Jonas) et Daniel, ce ne sont pas des legs chiites mais sunnites !!
Prélude à la destruction d’AlAqsa
Ces scènes de destruction des églises, des lieux de culte et des mausolées, je crains qu’ils ne soient le prélude à la destruction de la mosquée d’AlAqsa. Le prétexte est prêt : comme les musulmans du califat se permettent de les détruire, pourquoi les juifs n’oseraient-ils se permettre de faire de même avec AlAqsa ?
Aujourd’hui, notre nation est dans le pire de ses états et c’est la cause palestinienne qui est la première à être visée.
Mais notre cause centrale demeure la cause palestinienne et nous devons savoir quelle position prendre, où mettre les pieds, savoir distinguer entre le vrai et le faux. C’est le temps de la zizanie et nous devons savoir ce que nous faisons. C’est notre principal défi.
C’est dans ce contexte qu’intervient la guerre israélienne contre la Bande de Gaza, comme il en a été en 2006 contre le Liban, et en 2008 contre Gaza. Avec les mêmes objectifs : désarmer la résistance, la soumission aux Israéliens, mais les résultats escomptés ont été différents.
Un prétexte à la guerre et non sa cause
Nous, au Liban, pouvons parfaitement comprendre ce qui se passe à Gaza, parce que nous avons subi la même chose en 2006. Il y a beaucoup de similitudes :
Il y a par exemple l’enlèvement des trois colons israéliens qui n’est qu’un prétexte pour la guerre et non la cause de la guerre. Tout comme en 2006 avec l’emprisonnement des trois militaires israéliens, ce fut un prétexte.
Comme Gaza est encerclé, Israël a trouvé que c’est le moment où jamais de la soumettre, comme en 2006 et le nouveau Moyen Orient de Mme Rice. Les Israéliens ont exploité l’affaire de l’enlèvement des trois colons, dont les auteurs ne sont pas encore connus, différemment de l’an 2006, l’affaire de l’enlèvement a été imputée aux mouvements de résistance palestiniens pour avoir un prétexte pour mener cette guerre en ce moment-là.
Depuis, il y a les raids aériens, les bombardements de l’artillerie et des frégates maritimes, les massacres contre les civils, les destructions des maisons et des mosquées et des églises, suivis de l’opération terrestre, le tout dans un silence complice d’une partie de la Communauté internationale. Les Etats-Unis et les Occidentaux couvrent cette guerre, avec la complicité de certains régimes arabes, en imputant à la résistance la responsabilité des attaques israéliennes dans le but d’innocenter l’ennemi des massacres et des crimes qu’il commet.
En échange, nous avons cette patience extraordinaire de la part des Palestiniens plus attachés que jamais à leur résistance, nous avons les exploits de la résistance et sa persévérance face à la complicité internationale.
Mais en fin de compte, ce qui va trancher la position, ce sont trois choses : le terrain, la patience populaire et la persistance politique.
Le bas plafond des objectif israéliens
A la lumière des leçons tirées de la guerre 2006, nous constatons plusieurs choses :
D’abord, en 2006, les Israéliens avaient dès le début mis des objectifs haut placés, mais ils ont dû leur baisser le plafond au fur et à mesure que la guerre continuait. Jusqu’au moment où, malgré la sollicitation de certains régimes arabes qui demandaient à Israël d’en terminer une fois pour toute avec la résistance, ils ne pouvaient plus continuer et ont demandé secours au Américains. Et lorsque les Américains décident, tous suivent le pas.
Dans la guerre en cours, ce qui est visé par les Américains et certains arabes, c’est la résistance, son armement et la volonté de résistance, et non seulement le Hamas ou le Jihad islamique. Toute la résistance est dans le collimateur dans toutes ses formes, militaire, culturelle, artistique (...) tous les tunnels, toutes les roquettes, toutes les kalachnikovs, voire même le sang de résistance qui coule dans les veines de chaque Palestinien.
Je dis aujourd’hui que l’espoir qui se présente devant les Palestiniens, c’est que les Israéliens se trouvent dans une situation où ils ne peuvent plus continuer et qu'ils demandent l’aide des Américains.
Aucun objectif réalisé
Aujourd’hui, je dis que la résistance a triomphé au vu de la logique de la résistance. Lorsque nous en sommes au 18ème jour et que les Israéliens, et avec eux le monde entier, ne parviennent pas à réaliser un seul objectif à Gaza, cela veut dire que la résistance a gagné à Gaza. Et moi je dis que la résistance est capable de réaliser la victoire à Gaza et elle vaincra !
Aujourd’hui, nous devons avoir à l’esprit plusieurs considérations : que la bataille est menée entre deux antagonistes.
L'un d'entre eux, les Israéliens, dispose de l’une des armées les plus puissantes du monde et qui a perfectionné son savoir-faire à la lumière des conseils émis au bout de plusieurs guerres par les commissions d’enquête (Vinograd et autre), qui n’a cessé d’effectuer des manœuvres ces dernières années et se targue d’avoir perfectionné son travail de renseignement des plus délicats.
En face, nous avons l’autre protagoniste, cette enclave toute minuscule et encerclée.
Malgré ces faits, nous voyons la défaite israélienne et les exploits de la résistance.
Les 6 échecs israéliens
Du côté israélien, la confusion est très forte quant à la détermination des objectifs. Parce qu’ils ont peur dès le début de la défaite, parce qu’ils ne veulent pas commettre les erreurs commises en 2006. Les Israéliens n’ont pas haut placé leurs objectifs, sachant qu’ils auraient dû avoir restauré leur armée, mais ils ont exprimé des objectifs modestes pour déclarer la victoire lorsqu’ils seront réalisés, alors qu’ils ont sûrement des objectifs bien plus importants qu’ils gardent tacitement.
Constatez par exemple qu’ils évitent de parler du prisonnier.
Le deuxième constat d’échec est lié aux renseignements sur les capacités de la résistance : son arsenal, les endroits de ses dépôts, le nombre des roquettes et leur capacité de frappe, les réseaux des tunnels, et autres. Les services de renseignements n’ont pas été mesure de bien les répertorier
Le troisième constat d’échec revient à l’armée de l’air qui a été incapable de trancher la bataille.
C’est très important aussi bien pour les Palestiniens que pour le Liban. Les médias israéliens l’évoquent d’ailleurs en parlant souvent de la troisième guerre du Liban, c’est-à-dire la prochaine guerre. Les médias tentent de deviner ce que nous en tirons comme leçon. Ils regardent vos yeux et ce que vous tirez comme leçon.
Depuis quelques temps, un nouveau commandant de l’armée de l’air est sorti, et il semble qu’il ne savait pas très bien les règles du jeu, et il a dit que l’armée de l’air israélienne est capable de finir à son avantage la bataille au Liban en 24 heures et dans la bande de Gaza en 12 heures, Nous sommes au 18ème jour, et où ? A Gaza l’encerclée.
Il faut signaler en quatrième position : l’échec des israéliens de porter atteinte au système de commandement de la résistance. Ils inventent des commandants qu’ils déclarent avoir tués, mais il s’avère après qu’il n’en a rien été.
En 5eme position, survient leur échec de faire cesser les tirs de roquettes malgré leurs drones qui contrôlent l’espace aérien de Gaza.
En 6eme position, il y a aussi l’échec de l’opération terrestre. Je rapporte ce qu’un commentateur israélien a dit : "notre armée a échoué et le Hamas et le Jihad ont résisté et ils ont tué la colonne vertébrale de notre force", allusion au Golani.
Cette crainte d’entrer en guerre terrestre, nous l’avons vue sur les têtes des dirigeants israéliens ; c’est pour cela qu'ils ont eu recours dès le début à tuer les civils et les enfants, c’est-à-dire le milieu populaire de la résistance, tout comme ils l’avaient fait au Liban, parce qu’ils voulaient insurger les Libanais contre la résistance, mais c’est grâce à vous que leur tentative s’est soldée par un échec, grâce à vous, les gens les plus honorables.
Ils répètent cette expérience dans la Bande de Gaza, pour imposer aux Palestiniens n’importe quelle condition d’un cessez-le-feu
Une armée de tueurs d’enfants
L’armée israélienne n’est pas une armée de combattants mais de tueurs d’enfants, comme elle a d’ailleurs toujours été.
Après la guerre du Liban, l’ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a dit une petite phrase, qui s’est écrasée sur la porte de Gaza : "toute guerre prochaine menée par Israël sera rapide, décisive et clairement victorieuse".
Et Gaza lui dit aujourd’hui : vous êtes comme vous avez toujours été, vous ne savez combattre que derrière vos barricades, à partir de vos avions. Vous n’êtes que des lâches, des tueurs d’enfants Quand vous rencontrez nos combattants, vous ne pouvez rien faire, ni victoire rapide, ni guerre décisive, ni clairement victorieuse.
Symbiose entre population et résistance
En contrepartie, les objectifs de la résistance sont clairs, suspendre définitivement le blocus.
Nous sommes face à une symbiose entre la résistance et la population palestinienne, face à une persistance dans les combats, voire à de la créativité et à un esprit d’initiative. Les tirs de roquettes se poursuivent malgré le pilonnage israélien énorme, pour la première fois les roquettes traversent des distances aussi longues et atteignent des endroits jamais touchés
La première fois des roquettes
C’est la première fois que des roquettes sont tirés de la Palestine vers la Palestine et ils couvrent l’ensemble de la superficie palestinienne.
Il y a une grande confiance en Dieu, et en la résistance, une endurance populaire, jusqu’à présent la population soutient la résistance et il y a aussi une résistance politique qui rejette les énormes pressions internationales et régionales exercées. Le commandement de la résistance refuse un cessez-le -feu alors que les Israéliens ne veulent plus que cela.
A travers, ces trois moyens, le combat, la persévérance populaire et politique, une nouvelle équation sera imposée à l’ennemi. Bien entendu, il n’est pas facile pour Netanyahu d’admettre une victoire des Palestiniens, ni pour certains pays arabes non plus : certains devraient le contacter pour le pousser à frapper au plus fort, mais en fin de compte, les Israéliens ont leurs propres intérêts et ils vont finir par demander aux Américains de trouver une issue à cette impasse.
Gaza, par dessus de tout
Notre responsabilité à l’égard de cet évènement important ??
Premièrement : mettre de côté nos divergences et nos sensibilités, et aborder la question de Gaza comme celle d’un peuple, d’une résistance, d’une cause juste, où le vrai et le faux ne peuvent être confondus, il ne peut y avoir d’ambiguïté ou de confusion. Aucune raison, ni religion, ni valeur ne peut nous dire que c’est une question discutable.
Gaza, à travers son sang, ses lambeaux, sa résistance, et son héroïsme devrait être au-dessus de toutes les considérations et de toutes les sensibilités
Hélas sur les médias arabes, certains incombent à la résistance la responsabilité de ce qui se passe et certains ont même sympathisé avec les Israéliens. C’est une honte qu’un arabe compatisse sur une chaine arabe avec les soldats israéliens.
J’en appelle aux gouvernements arabes et islamiques à adopter une position en faveur de la suspension du blocus de Gaza et de protéger le commandement politique de la résistance des pressions qui tentent de lui imposer un cessez-le-feu, sans objectif,
Car le blocus et une mort au quotidien...
J’en appelle au soutien politique, médiatique et matériel voire même militaire.
Le Hezbollah toujours avec les Palestiniens
Il faut rappeler à cet égard que malgré toutes les enchères, l’Iran, la Syrie et la résistance au Liban et surtout le Hezbollah, et durant de longues années, n’ont jamais manqué de soutenir la résistance palestinienne dans toutes ses factions, et dans tous les domaines.
Aujourd’hui, d’aucuns ne font rien d’utile aux Palestiniens que de se livrer à des enchères sans aucune utilité. Je ne veux pas entrer dans des débats. Mais il suffit d’établir un tableau pour comparer entre ce que l’axe de la résistance a offert à la résistance palestinienne et ce que les autres lui ont offert. Et ce malgré tous les fardeaux supportés, les menaces subies, et malgré les séquelles qui en ont résulté.
Et les autres, qu’ont-ils offerts aux Palestiniens, si ce n’est les conflits et les guerres. Qu’ont-ils fait dans les pays qui soutiennent Israël ?
Face à cet évènement, nous au Hezbollah avons été et resterons toujours aux côtés du peuple palestinien et de la résistance dans toutes ses factions sans exception. Nous au Hezbollah ne serons jamais avares de toutes sortes d’assistances que nous pouvons offrir.
Nous sentons que nous sommes les partenaires de cette résistance, leur victoire est la nôtre, et leur défaite aussi
Nous suivons dans les plus minimes détails les étapes de la guerre contre la Bande de Gaza ainsi que son évolution politique, militaire, et nous disons à nos frères que nous sommes avec vous et ferons tout ce que nous avons à faire.
Quant à la "toile de l’araignée", aux sionistes, je leur dis que vous, dans la Bande de Gaza, vous tournez en rond dans le cercle de la défaite. Faites attention à ne pas aller vers le suicide et la perte finale.
Source : Al Manar
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Hasan Nasrallah
26 juillet 2014