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Jérusalem - 2 avril 2010
Par Mohammad al Sarouji
Il est une nouvelle scène parmi toutes les scènes d’arrogance sioniste illimitée face au recul et à l’échec des Arabes habitués aux régimes despotiques, corrompus et répressifs. Ces scènes sont possibles grâce à la complicité internationale, ostentatoire et partisane, en faveur de l’Entité sioniste quels que soient ses comportements et ses pratiques.
Parmi ces scènes, il y a les colonies « de peuplement », ici et là, à Jérusalem et en Cisjordanie ; l’engloutissement de la terre, toute la terre, jusqu’à ce qu’il ne reste plus, aux partisans des négociations de la paix et de l’Etat soi-disant indépendant, d’endroit où fonder leur Etat. Ajoutons à cela, le durcissement du blocus contre un million et demi de Gazaouis déterminés et patients face aux privations de nourriture, de vêtements et de médicaments ; blocus sur la terre par l’ennemi, l’ami et le frère et blocus sous terre par le médiateur et le partenaire. De même, les sionistes empêchent la reconstruction et privent des dizaines de milliers d’hommes et de femmes, de vieillards, d’enfants et de jeunes, de leur droit naturel et humain au minimum vital pour une vie décente.
A cela s’ajoute, l’inquiétant silence arabe et la curieuse complicité internationale quant à la poursuite de l’Entité sioniste pour ses crimes : meurtres, blessures et assassinats. Sans parler du pillage du patrimoine palestinien, « islamique et chrétien », y compris la mosquée d’Ibrahim (al-Haram al-Ibrahimi) et la mosquée de Bilal ibn Rabah qui viennent d’être incluses au patrimoine juif ! Cette nouvelle scène consiste aussi en la destruction ou en l’annexion de la mosquée bénie al-Aqsa.
Cette douloureuse réalité nous amène à reconsidérer les politiques arabes à l’égard de la question palestinienne dans sa totalité, ainsi que l’emploi de changements qualitatifs et des acquisitions combatives en faveur des courants de la résistance.
Malheureusement ce fut le contraire : la rétribution de l’occupant usurpateur par l’obéissance et l’échec. L’Entité sioniste avait ce qu’elle voulait. Le retour ne se fait pas au point zéro mais à ce qu’il y en-dessous de zéro, là où les négociations ne sont pas directes et sans conditions. Bien au contraire, on abandonne les anciennes conditions que le parti au pouvoir a lâché de bon gré et sans prendre en compte leur valeur. On passe à des négociations indirectes après des décennies de négociations directes sans succès. Sur quel bon sens et quelle logique se fondent ces politiques arabes ?!
Les masses de la nation se trouvent désemparées au milieu de cette épaisse poussière. Y’a-t-il une issue ? Il n’y a aucun espoir dans les régimes qui ont été une source de danger et de menace pour notre patrimoine et notre cause. De même, il n’y a aucun espoir dans les assemblées et les organisations arabes et islamiques car elles représentent ces régimes corrompus. Je n’espère rien des institutions internationales car elles sont dépendantes de ce que l’on appelle la communauté internationale dont la morale est plus que jamais mise à nue.
Dans un tel climat désespéré, les peuples de la oumma sont sortis, en Palestine mais aussi partout ailleurs, héroïques et résistants. La colère, la passion, la ferveur et le patriotisme, ont submergé les âmes et les cœurs de millions de personnes. Il n’y a jamais eu une telle mobilisation et un tel état d’esprit dans une autre communauté : des manifestations et des colloques, des acclamations et des slogans, des plaintes et des appels au secours et en retour des affrontements, des blessures et des arrestations.
Les rues des capitales arabes se sont transformées en casernes militaires pour punir les manifestants en colère qui défendent leur religion et leurs lieux saints. Manifestants accomplissant un devoir religieux et une responsabilité nationale en répondant à l’appel d’al-Aqsa et en garantissant que l’espoir, tout l’espoir, se trouve dans la résistance sous toutes ses formes : armée ou pacifique, intellectuelle ou culturelle, littéraire ou artistique, juridique ou informationnelle. Cela dans le but d’unir la langue des peuples et de crier d’une seule voix avec l’appel d’al-Aqsa… Oui, la résistance est la solution.
Source : Saraya al-Qods
Traduction : Souad Khaldi
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