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Syrie -

Hassan Nasrallah donne le signal de la contre-attaque de l'axe de la Résistance

Par

Tendances de l’Orient No 136, 27 mai 2013. L'auteur est chercheur au Centre d’Études Stratégiques Arabes et Internationales de Beyrouth et Rédacteur en chef de New Orient News (Liban)

Alors que les Américains tentent de vider de leur contenu les arrangements de Moscou, en minant la conférence de Genève 2, l'Etat syrien et ses alliés régionaux font preuve d'une grande détermination à modifier d'une manière irréversibles les rapports de force sur le terrain. En assénant des coups de boutoirs aux terroristes, la Syrie réduit à presque rien la marge de manœuvre de Washington. Parallèlement, la Russie campe sur ses positions et refusent toutes les conditions posées par les Américains concernant la composition de la délégation des "oppositions" syriennes et le blocage de la participation de l'Iran à cette conférence.

Hassan Nasrallah donne le signal de la contre-attaque de l'axe de la Résistance

En affirmant que la région traverse "une nouvelle phase", le leader du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah, donne le signal de la contre-attaque de l'axe de la résistance, qui a commencé il y a plusieurs semaines avec les succès stratégiques enregistrés par l'armée syrienne autour de Damas et dans la région d'Alep et d'Idleb. Sayyed Nasrallah a été clair : la Résistance ne permettra pas que la Syrie tombe dans le giron de l'Amérique, d'Israël et des mouvements takfiris. Elle n'acceptera pas que ses lignes de ravitaillement soient rompues et qu'une force ennemie la poignarde dans le dos. La Résistance est prête à déployer des dizaines de milliers de combattants s'il le faut pour atteindre ces objectifs.

Confirmant ces propos, l'armée syrienne poursuit sa progression sur le terrain. La ville stratégique de Qoussair est désormais contrôlée à 80% par l'armée régulière, l'armée de défense nationale et les comités populaires. La route reliant l'est du Liban à Homs, au centre de la Syrie, est sécurisée. Il s'agir d'un axe vital pour acheminer des hommes et du matériel vers la Syrie et vers toutes les régions du pays.

Selon une source militaire syrienne, l'aéroport de Dabaa, au nord de Qoussair, est totalement encerclé, des combats ont lieu à l'intérieur et les rebelles qui s'y trouvent n'ont plus de contacts avec ceux restés dans le nord de la ville.

Pour tenter d'atténuer les pressions, les terroristes syriens et leurs soutiens libanais menacent de transposer le conflit au Liban. Ils ont intensifié leurs agressions contre le quartier de Jabal Mohsen à Tripoli ; ont multiplié les incidents et les provocations à Saïda, via le cheikh intégriste Ahmad al-Assir ; ont tiré deux roquettes de type Grad sur la région frontalière du Hermel ; et, plus grave encore, ils ont tiré, dimanche, deux roquettes sur Beyrouth, plus précisément sur la banlieue sud.

Ammar al-Wawi, un des chefs des extrémistes syriens, a menacé, dimanche, que "le Liban n'est pas à l'abri de ce qui se passe en Syrie". "Ce qui s'est passé dans la banlieue-sud est une mise en garde. Il y aura des répercussions sur Beyrouth, sur Tripoli et sur l’aéroport. Nous ne resterons pas les bras croisés face aux agissements du Hezbollah", a-t-il lancé.

Preuve de la confusion qui règne dans les rangs des rebelles syriens, Ammar al-Wawi a très vite été désavoué par le porte-parole de l'Armée syrienne libre, Fahd al-Masri.

La déliquescence des extrémistes s'est traduite aussi par des combats qui ont éclaté dimanche dans deux localités du nord de la Syrie entre rebelles et combattants kurdes. Les affrontements ont eu lieu à Ras al-Aïn, une localité frontalière avec la Turquie, entre les rebelles et des comités de protection du peuple kurde (YPG).

Pendant ce temps, Damas a déployé sa diplomatie en préparation à la conférence de Genève 2. Le ministre des Affaires étrangères, Walid Moallem, a effectué une visite surprise à Bagdad, d'où il a annoncé que la Syrie avait donné son "accord de principe" pour participer à cette conférence à travers une délégation officielle. Il a déclaré, après un entretien avec le Premier ministre Nouri al-Maliki que l'Irak ne fera pas partie de l'axe hostile à la Syrie.

En parallèle, l'Iran a haussé le ton contre la Turquie. Le chef du Parlement, Ali Larijani, a déclaré qu'Ankara ne devrait pas faire assumer à l'Iran et au Hezbollah la responsabilité des erreurs qu'il commet depuis deux ans en Syrie.

Ces succès militaires et cette offensive politique interviennent alors que ladite opposition syrienne ne réussit toujours pas à s'entendre sur la composition de sa délégation à Genève 2, car ses sponsors régionaux (Arabie saoudite, Qatar et Turquie) et internationaux, conduits par les Etats-Unis, se disputent les quotas de représentation.


Déclarations et prises de positions


Hassan Nasrallah, secrétaire général du Hezbollah
« Nous passons par des moments historiques critiques. Depuis le retrait des forces syriennes du Liban en 2005, le gouvernement libanais n’a pas réussi à renforcer son armée face aux menaces israéliennes. Si l’armée libanaise avait les moyens et les armes nécessaires, elle aurait combattu Israël avec la même férocité que le mouvement de résistance. Le problème essentiel est que, depuis la création de l’Etat libanais, les responsables libanais n’ont jamais considéré Israël comme un pays ennemi qu’il faut combattre. L’Etat est incapable, sans la résistance, de défendre le pays face aux menaces israéliennes. Nous vivons dans un Etat confessionnel, incapable d’adopter une nouvelle loi électorale. Comment peut-on attendre de cet Etat qu’il résiste face à l’armée israélienne ? Ils en sont incapables". Mais la présence d’un Etat, même faible, est mieux que le vide politique ou le chaos. A Tripoli, il faut mettre fin aux violences insensées. Nous appelons de nouveau à laisser le Liban en dehors de toute confrontation. Que ceux qui veulent combattre aillent en Syrie. Mais préservons la neutralité du Liban. Pourquoi se battre au Liban ? (...)

Une guerre mondiale a été lancée contre la Syrie. Tout le monde intervient en Syrie, mais la communauté internationale n’accuse que le Hezbollah pour son implication dans le conflit. La communauté internationale veut le départ de ce régime même si cela veut dire la destruction de la Syrie. Une partie de l’opposition syrienne souhaite le dialogue, mais une autre partie travaille pour le compte des renseignements américains et israéliens.

Il y a aussi les groupes armés sur le terrain, dominés principalement pas les mouvements takfiris. Ils sont venus de l’étranger pour combattre les forces syriennes nationales. Certains pays arabes financent et arment ces mouvements. La montée de ces mouvements radicaux ne constitue pas uniquement une menace pour les chiites au Liban, mais pour tous les Libanais, qu’ils soient musulmans ou chrétiens. La Syrie représente un soutien essentiel à la résistance. La Syrie, c’est la protection arrière de la résistance, le support de la résistance. La résistance ne peut rester les bras croisés quand sa protection arrière est exposée et quand son support se brise. Si nous n’agissons pas, nous sommes des idiots. Si le régime de Bachar el-Assad tombe, la résistance sera affaiblie, ce qui permettra à Israël de contrôler le Liban et ce qui signera la fin des mouvements de résistance en Palestine. Nous n’avons pas besoin de décréter le Jihad. Il suffit de deux mots pour que des dizaines de milliers de combattants se rendent aux fronts. Nous faisons face à une nouvelle étape qui a commencé il y a quelques semaines. Nous combattons pour protéger la résistance et le Liban. Nous sortirons victorieux de cette bataille, comme toujours. Nous poursuivrons notre chemin et nous sacrifierons tout pour parvenir à cette victoire. Je vous le promets. »


Lire ici les déclarations et prises de positions de Michel Sleiman, président de la République libanaise, Béchara Raï, patriarche maronite, Michel Aoun, leader du Courant patriotique libre, Cheikh Mohammad Rachid Kabbani, mufti de la République libanaise, Marwan Charbel, ministre libanais de l'Intérieur, Sleiman Frangié, chef du Courant des Marada.

Source : New Orient News

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