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Cisjordanie occupée -

Khalida Jarrar est libre : il est temps de s’organiser pour libérer la Palestine !

Par

26.09.2021 - Samidoun Palestinian Prisoner Solidarity Network, dont est membre le Collectif Palestine Vaincra, salue Khalida Jarrar, sa famille et ses proches, ses camarades et le peuple palestinien à l’occasion de sa libération après deux ans d’emprisonnement injuste dans les prisons de l’occupation israélienne. Le moment de sa libération est un moment de joie pour tous ceux qui, dans le monde entier, soutiennent la juste cause du peuple palestinien et le mouvement international pour la libération et la justice.

Khalida Jarrar est libre : il est temps de s’organiser pour libérer la Palestine !

Superbe photo des résistantes palestiniennes récemment libérées.
De dr. à g. : Mays Abu Ghosh, Lian Nasser, Khaleda Jarrar, Elia Abu Hijleh, Samah Jaradat et Lian Kayed.

Aujourd’hui, sa détermination, sa force et son leadership doivent nous donner l’occasion non seulement de célébrer son retour au pays, mais aussi de redoubler nos efforts pour la libération et le retour des Palestiniens.

Bien sûr, notre célébration d’aujourd’hui s’accompagne du deuil des cinq vies palestiniennes prises par l’occupation israélienne aujourd’hui alors qu’elles résistaient aux raids d’assassinat et d’arrestation : Ahmad Zahran, Mahmoud Hmaidan, Osama Sobh, Mohammed Sobh et Zakaria Badwan. Ces martyrs ont résisté jusqu’à leur dernier souffle au vol et à la colonisation des terres et des vies palestiniennes.

Jarrar est une dirigeante politique, militante féministe et parlementaire palestinienne. Elle a été arrêtée par les forces d’occupation israéliennes le 1er novembre 2019, huit mois seulement après sa libération de 20 mois de détention administrative israélienne – emprisonnement sans inculpation ni procès – après sa dernière arrestation par les forces d’occupation en 2017. Pendant sa détention de 2017 à 2019, plus de 275 organisations ont signé un appel international pour sa libération. L’attaque de 2019 par les forces d’occupation israéliennes est également survenue alors qu’elle se préparait à enseigner à l’université de Bir Zeit sur le droit international et le mouvement palestinien. L’annulation forcée de son cours accompagnant le ciblage des étudiants pour leur propre activité politique et étudiante sur le campus.

En 2014, elle a résisté – et a vaincu – une tentative israélienne de la déplacer de force de sa maison familiale d’el-Bireh à Jéricho. Seulement neuf mois plus tard, en avril 2015, elle a été arrêtée par les forces d’occupation israéliennes et condamnée à la détention administrative, un emprisonnement sans charge ni procès. Après un tollé mondial, elle a été traduite devant des tribunaux militaires israéliens et a dû répondre de 12 chefs d’accusation fondés sur son activité politique, qu’il s’agisse de prononcer des discours ou de participer à des événements en faveur des prisonniers palestiniens. Elle a passé 15 mois dans une prison israélienne – et n’a été libre que pendant 13 mois avant son arrestation en 2017.

Pendant les 2 ans d’emprisonnement de Khalida Jarrar, le peuple palestinien a été témoin de la tentative d’imposer le soi-disant « accord du siècle » par le biais de campagnes de normalisation menées par les États-Unis. en partenariat avec des régimes arabes réactionnaires ; les bombardements répétés et le siège de Gaza ; la pandémie de COVID-19 et ses effets palestiniens et mondiaux ; le soulèvement des Palestiniens de la mer au Jourdain, à l’intérieur et à l’extérieur de la Palestine, en mai 2021, parallèlement à la bataille de Seif al-Quds ; l’auto-libération de six prisonniers palestiniens avec les outils qu’ils pouvaient fabriquer eux-mêmes, mettant en avant le mensonge de la prétendue invincibilité de l’occupation israélienne. Pendant tout ce temps, Khalida est restée enfermée derrière les barreaux israéliens, dans le but de priver le peuple palestinien et le mouvement mondial de son leadership, de ses analyses et de son action.

Bien entendu, Khalida Jarrar a également été tenue à l’écart de sa famille et de ses proches, malgré une tragédie personnelle. Le 11 juillet 2021, la fille bien-aimée de Khalida, Suha Ghassan Jarrar, est décédée subitement d’une crise cardiaque à l’âge de 30 ans. Elle était une défenseuse palestinienne des droits de l’homme engagée qui travaillait avec Al-Haq et s’exprimait dans le monde entier pour défendre et faire respecter les droits et la libération des Palestiniens. Alors que des centaines de Palestiniens ont rejoint son cortège funèbre à Ramallah, la mère de Suha s’est vu refuser une libération anticipée pour ses funérailles ou même la possibilité de voir le corps de sa fille avant son enterrement.

Photo
Dès sa libération, Khalida Jarrar s’est rendue sur la tombe de sa ville (photo réseaux sociaux)

Des milliers de Palestiniens et de sympathisants du monde entier se sont exprimés, ont fait campagne sur les réseaux sociaux, ont signé des pétitions, ont demandé à leurs gouvernements d’agir et ont exprimé leur indignation face au déni de ce droit humain fondamental. Khalida représentait une dirigeante politique palestinienne ainsi qu’une mère palestinienne, continuant à résister à l’occupation israélienne dans une douleur dévastatrice.

Khalida Jarrar est membre du comité palestinien qui a adhéré au Statut de Rome de la Cour pénale internationale et a présenté à l’organisme international des preuves des crimes israéliens en cours. Les forces d’occupation israéliennes ont envahi son domicile au moment même où le procureur en chef de la Cour pénale internationale annonçait qu’il recommandait à la CPI d’ouvrir une enquête officielle sur les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité commis par Israël en Palestine. Elle a été condamnée quelques semaines seulement après que la CPI a affirmé sa compétence sur la Palestine occupée, malgré les objections de l’occupation israélienne ainsi que de ses soutiens parmi les puissances impérialistes. En fait, son arrestation de 2015 est intervenue littéralement un jour après l’adhésion de la Palestine à la CPI.

Malgré toutes les arrestations politiques, les persécutions en cours et les tentatives de faire taire Khalida Jarrar, l’occupation n’a jamais pu briser sa volonté et son engagement pour la liberté de la Palestine et de son peuple. À cette occasion, nous invitons tous les amis de la Palestine à se joindre à nous pour célébrer – et s’indigner – par l’action : en partageant les histoires, les images et les luttes des prisonniers politiques palestiniens, en construisant le boycott d’Israël, et en s’organisant ensemble pour un jour où les barreaux des prisons en Palestine et dans le monde entier seront abattus pour libérer chaque prisonnier de l’injustice – et où la Palestine sera libre de la mer au Jourdain.


Source : Samidoun / Traduction Collectif Palestine Vaincra.



Source : Collectif Palestine Vaincra

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