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Palestine occupée -

Les dirigeants palestiniens sont loin d’incarner l’esprit d’unité montré par le peuple

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03.08.2017 - Les Palestiniens ont fait preuve d’une extraordinaire unité ces dernières semaines sur la question de la Mosquée al-Aqsa ; leurs protestations politiques et résistantes ont fait des partis politiques de simples spectateurs. Pendant ce temps, l’Autorité palestinienne et le Hamas poursuivent leurs tentatives intermittentes de réconciliation. Des discordances entre la population et les factions se révèlent au fil du temps, et notamment la volonté authentique du peuple de protéger son territoire, contrairement à la rhétorique politique qui cherche à capitaliser sur les événements pour asseoir son autorité.

Les dirigeants palestiniens sont loin d’incarner l’esprit d’unité montré par le peuple

Les Palestiniens célèbrent le retrait des mesures de sécurité israéliennes aux entrées de l’esplanade de Mosquées à Jérusalem, le 27 juillet 2017 [Mahmoud İbrahem/Anadolu Agency]
Dans le contexte des mesures sécuritaires d’Israël au Noble Sanctuaire d’Al-Aqsa, l’AP et le Hamas ont publié des déclarations appelant à l’unité, chacun avec des exigences distinctes. Le Hamas a appelé à une « stratégie nationale » pour protéger Al-Aqsa, tandis que l’AP a à nouveau cherché à contrôler Gaza.

Pendant une réunion qui s’est tenue à Ramallah mardi [1er août], le président de l’AP Mahmoud Abbas a réitéré les exigences qui ont fait surface sous diverses formes depuis l’ « Opération Bordure protectrice » d’Israël en 2014. Le ton fut du chantage pur et simple. Selon l’agence de presse Ma’an, Abbas a informé la délégation du Hamas que si le mouvement « dissolvait le comité administratif qu’il a créé pour gérer la Bande de Gaza et s’il permettait au gouvernement [AP] du Premier ministre Rami Hamdallah de travailler librement à Gaza, alors toutes les mesures récemment appliquées à la Bande de Gaza seraient retirées. »

La réconciliation est donc loin des pensées de l’AP. Alors que les Palestiniens de Gaza voient leur crise humanitaire exacerbée par l’arrêt du financement d’Abbas pour la fourniture d’électricité qui a déclenché une série de répercussions sur tous les aspects de la vie, en particulier les soins de santé et les besoins fondamentaux, il est inconcevable que la requête d’Abbas suscite la moindre considération. Les torts causés intentionnellement à l’enclave pour marquer quelques points politiques ambigus finiront par nuire à Abbas encore davantage. Fragmenter les Palestiniens fait peut-être partie de ses intentions puisqu’il souligne les disparités entre Gaza et la Cisjordanie , créant ce faisant une affirmation de supériorité de cette dernière. Cela semble bien faire partie de son stratagème. Toutefois, les Palestiniens se sont révélés capables de s’élever au-dessus de ce type d’intrigue et, bien sûr, de montrer un front uni sans aide des factions.

Le Hamas, d’un autre côté, semble avoir adopté une approche qui diffère de celle de l’AP ; pourtant l’association avec Mohammed Dahlan, que ce soit en tant que levier pour affirmer un nouveau pouvoir ou parce qu’il en a perçu la nécessité, ne présage rien de bon pour les Palestiniens. La population est de plus en plus poussée dans un arrière-plan obscur tandis que les jeux de pouvoir prennent le devant de la scène, impliquant les Palestiniens uniquement en fonction des opportunités.

Une semaine avant la réunion à Ramallah, les Nations Unies ont lancé un appel à la réconciliation entre l’AP et le Hamas, parlant des privations actuelles vécues à Gaza comme le résultat de cette « querelle interne », bien qu’il soit parfaitement connu que c’est le résultat direct de l’occupation et de la violence israéliennes et de la collaboration de l’AP. Le moins que le Hamas puisse faire est de rester fidèle à ses principes de résistance plutôt que de succomber à une opportunité politique momentanée en impliquant Dahlan. Pour un peuple qui a tant résisté malgré toutes les violations qu’on lui a imposées, l’alliance possible n’augure rien de bon. La réconciliation entre l’AP et le Hamas n’est pas possible dans les circonstances actuelles. Ajouter à la scène un autre acteur politique qui suscite la méfiance ne fera qu’ouvrir un nouveau chapitre d’oppression qui pourrait être évité.



Source : Middle East Monitor

Traduction : MR pour ISM

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