Fermer

S'inscrire à la mailing list ISM-France

Recevez par email les titres des derniers articles publiés sur ISM-France.

Votre adresse courriel

Fermer

Envoyer cet article

Votre adresse courriel
Envoyer l'article à
Votre message
Je profite de l'occasion pour m'abonner à la newsletter ISM France.
ISM France - Archives 2001-2021

Imprimer cet article Envoyer cet article
Article lu 2890 fois

Syrie -

Pont aérien Cia pour armer les « rebelles »

Par

Edition de mercredi 27 mars de il manifesto, article publié sous le titre : “Piovono armi, a cura della Cia”, « Les armes pleuvent, aux soins de la Cia »

Dans la « guerre couverte » en Syrie, on découvre désormais les cartes. Après que le centre de Damas a été touché par des projectiles de mortier et des missiles qui ont tué plusieurs civils, le commandant « rebelle » Abou Omar, revendiquant le mérite de l’action, a déclaré hier 26 mars au New York Times que « les groupes rebelles autour de Damas ont été renforcés par de nouvelles fournitures d’armes à travers la Jordanie avec l’assistance américaine ». Une enquête de ce même journal confirme ce que nous écrivons depuis longtemps sur il manifesto : l’existence d’un réseau international, organisé par la Cia, à travers lequel un flux croissant d’armes arrive aux « rebelles » en Syrie.

Pont aérien Cia pour armer les « rebelles »

Le chef de l'opposition syrienne Ahmed Moaz al-Khatib et le ministre qatari des Affaires étrangères Khaled al-Attiya inaugurent la nouvelle ambassade syrienne à Doha, le 28 mars, le lendemain de son installation à la Ligue Arabe [Reuters]
Depuis des centres opérationnels appropriés, des agents de la Cia pourvoient à l’achat d’armes avec des financements (de l’ordre de milliards de dollars) concédés principalement par l'Arabie saoudite, le Qatar et autres monarchies du Golfe ; ils organisent ensuite le transport des armes en Turquie et Jordanie à travers un pont aérien, puis les font enfin parvenir, à travers la frontière, aux groupes en Syrie, déjà entraînés dans les camps installés à cet effet en territoire turc et jordanien.

Depuis que l’opération a commencé en janvier 2012, au moins 3.500 tonnes d’armes, selon une estimation par défaut, ont ainsi été transportées par pont aérien. Les premiers vols ont été effectués, par des avions militaires de transport C-130, du Qatar en Turquie. Depuis avril 2012 ont été utilisés de gigantesques avions cargos C-17, fournis par le Qatar, qui ont fait la navette entre la base aérienne de Al Udeid et celle turque de Esenboga. Détail non négligeable : la base aérienne qatari de Al Udeid abrite le quartier général avancé du Commandement central Usa, avec un personnel de plus de 10mille militaires, et fonctionne comme hub pour toutes les opérations au Moyen-Orient. Dans ses dépôts sont stockés des armes de tous types, y compris certainement aussi celles non made in Usa, plus adaptées pour les opérations « couvertes ». Depuis octobre 2012, des avions jordaniens C-130 ont atterri dans la base turque de Esenboga, pour charger des armes à transporter à Amman pour les « rebelles » syriens.

En même temps, des avions cargos jordaniens ont commencé à faire la navette avec Zagreb, en transportant à Amman des armes d’arsenaux croates achetées avec les financements saoudiens. Pour cette opération on utilise de gigantesques avions Iliouchine de la Jordanian International Air Cargo. Depuis le mois de février 2013, aux vols des avions cargos qatari et jordaniens se sont ajoutés des saoudiens, effectués par des C-130 qui atterrissent sur la base turque d’Esenboga.

Malgré les démentis de Zagreb, l’enquête a amplement documenté l’engagement de la Croatie dans ce trafic international d’armes, dirigé par la Cia. Un acte méritoire pour la Croatie qui, pour son rôle dans la désagrégation de la Yougoslavie, a été récompensée par son admission dans l’Otan en 2009. A présent, en participant à l’opération pour la désagrégation de la Syrie, elle acquiert de nouveaux mérites aux yeux de Washington. Et ceci à la veille de son admission dans l’Union européenne, dont elle deviendra le 28° membre en juillet prochain. Elle pourra ainsi joindre sa voix à celle de l’Union européenne qui, tandis qu’elle renforce l’embargo des armes à l’égard du gouvernement syrien, déclare vouloir « parvenir à une solution politique qui permette d’arrêter le massacre et autorise la fourniture d’aides humanitaires rapides et efficaces, avec une attention particulière pour les enfants ».
 

Source : Il Manifesto

Traduction : Marie-Ange Patrizio

Faire un don

Afin d'assurer sa mission d'information, ISM-France fait appel à votre soutien.

Oui ! Je soutiens ISM-France.


Contacter ISM France

contact@ism-france.org

Suivre ISM France

S'abonner à ISMFRANCE sur Twitter RSS

Avertissement

L'ISM a pour vocation la diffusion d'informations relatives aux événements du Proche Orient. Les auteurs du site travaillent à la plus grande objectivité et au respect des opinions de chacun, soucieux de corriger les erreurs qui leur seraient signalées.

Les opinions exprimées dans les articles n'engagent que la responsabilité de leur auteur et/ou de leur traducteur. En aucun cas l'ISM ne saurait être tenu responsable des propos tenus dans les analyses, témoignages et messages postés par des tierces personnes.

D'autre part, beaucoup d'informations émanant de sources externes, ou faisant lien vers des sites dont il n'a pas la gestion, l'ISM n'assume aucunement la responsabilité quant à l'information contenue dans ces sites.

A lire également...
Même lieu

Syrie

Même sujet

Impérialisme

Même auteur

Manlio Dinucci

Même date

28 mars 2013