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ISM France - Archives 2001-2021

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Palestine occupée -

Abu ‘Imad Rifa’î : « l’ouverture de tous les fronts avec l’ennemi est un devoir de la nation

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Dans un entretien paru dans le quotidien Assafir, Abu Imad Rifâ’î, représentant au Liban du Mouvement du Jihad islamique en Palestine, a déclaré que l’Intifada n’est qu’à ses débuts, elle va se poursuivre, à des cadences variées, comme cela s’est passé au cours des intifada précédentes, en 1987 et 2000, affirmant « notre peuple possède un souffle long et une volonté inébranlable. Il affrontera la politique des exécutions et la répression israélienne ».

Il a signalé deux caractéristiques du mouvement populaire palestinien actuel, la première est qu’il englobe l’ensemble des territoires occupés, y compris ceux occupés en 1948 « ce qui donne une signification très importante à la nature du conflit. » Ensuite, elle se caractérise par la « guerre des couteaux » qui a surpris et déstabilisé l’ennemi. Pour Abu ‘Imad Rifâ’i, il est significatif que le pessimisme n’a pas touché la jeunesse palestinienne, car ce sont de nouvelles générations, qui ne se rappellent pas les intifada précédentes, certaines n’étaient même pas nées au cours de la première. Malgré cela, elles ont pris la responsabilité de se soulever contre l’ennemi qui ne peut effacer la mémoire palestinienne.

Concernant les objectifs de l’Intifada actuelle, à la question de savoir si elle se limite à protéger les lieux saints ou si elle ira plus loin, Abu ‘Imad Rifa’î a précisé que le mouvement du Jihad islamique en Palestine a défini deux objectifs principaux au mouvement palestinien actuel : protéger les lieux saints, et en premier lieu empêcher le partage de la mosquée al-Aqsa, dans le temps et dans l’espace, et affronter la politique de judaïsation d’al-Quds, mais aussi libérer la Cisjordanie et lever le siège contre Gaza. Il a affirmé que ce qui se passe aujourd’hui est de nature à renouer la liaison de part et d’autre de la patrie palestinienne occupée, de son extrême nord à son extrême sud, « ce qui signifie de fait faire échec à la voie d’Oslo et à ses néfastes conséquences sur la situation palestinienne ». Il a souligné « qu’il est difficile de ne pas s’arrêter sur ce qui se passe dans les territoires occupés en 1948, et la lutte qu’y mène notre peuple, et les changements qui suivront ».

A la question « faut-il intensifier la lutte vers une guerre armée contre l’occupation » ? Il a répondu : « cela dépend des agissements de l’ennemi. La bataille peut prendre des formes variées. La forme actuelle est une intifada populaire et la guerre des couteaux ». Il a indiqué que l’évolution de l’action armée intervient dans le cadre de l’accentuation israélienne, que ce soit envers les lieux saints, ou sa politique de répression et de meurtres. « La bataille est ouverte avec l’ennemi et nous avons de nombreuses tactiques ».

Il a indiqué que le premier ministre israélien vit une véritable crise, car il n’a réalisé aucun acquis au cours de ses précédentes guerres contre le peuple palestinien, tout comme il n’a pas pu profiter de la situation arabe actuelle. De plus, « l’Israélien a été neutralisé par les Etats-Unis et la Russie, il n’a plus aucun rôle, et l’entité israélienne qui se présentait dans le passé comme étant le sauveur des projets occidentaux, son rôle est devenu inexistant, Israël a besoin désormais d’être protégé ». Abu ‘Imad Rifa’î s’attend à ce que le premier ministre israélien accentue sa politique au cours de l’étape suivante, étant sous l’influence de la société israélienne extrémiste, et il essaiera de faire jouer la surenchère.

Concernant les circonstances entourant la situation arabe, que beaucoup considèrent comme n’étant pas propices à l’Intifada, Abu ‘Imad Rifâ’î a déclaré : « notre peuple a combattu seul au cours de plusieurs batailles, sinon toutes », sans qu’il nie que la situation arabe en crise aura des répercussions sur la capacité des Palestiniens. Mais le peuple palestinien, selon lui, va ramener la considération à la cause palestinienne, il va unifier les Arabes autour de la cause, et il l’imposera en tant que priorité arabe et internationale « après l’échec de toutes les tentatives de la supprimer et de la rayer ».

Le Jihad islamique en Palestine considère qu’il est du devoir de la nation de se révolter pour protéger ses lieux saints, sachant que ces lieux ne sont pas seulement musulmans, mais aussi chrétiens. Le mouvement réclame la coupure des relations « publiques » avec l’ennemi, et celles qui ont été gardées « sous la table », comme un pas minimum pour cette étape. Quant aux fronts, le Jihad islamique en Palestine se distingue du mouvement Hamas, par exemple, qui ne demande pas l’ouverture d’une bataille avec l’Israélien sur ces fronts. Le Jihad islamique en Palestine considère que « l’ouverture de tous les fronts avec l’ennemi est un devoir de la nation », pour protéger ses lieux saints, notamment lorsqu’ils sont menacés, comme la mosquée al-Aqsa.

Dans une autre interview, Abu ‘Imad Rifa’î a déclaré que « l’exécution par l’armée israélienne des Israéliens ne mettra pas fin à la flamme de l’Intifada qui se déroule dans toute la Palestine ». Il a affirmé que le premier ministre Netanyahu a donné l’ordre de tuer les Palestiniens pour arrêter l’Intifada, en insistant sur le fait que toutes les tentatives de l’ennemi pour arrêter l’Intifada vont échouer. Il a expliqué que les opérations au couteau et à la voiture dans al-Quds et l’intérieur occupés, expriment sincèrement la capacité du peuple palestinien à affronter l’ennemi, et sa capacité à protéger ses lieux saints. Il a indiqué que la police de l’ennemi a tué des Palestiniens, prétendant qu’ils tentaient de mener des opérations au couteau contre les colons, comme par exemple lors de l’assassinat de l’enfant Hassan Khaled Munasra, 13 ans, assassiné de sang-froid.

Abu ‘Imad Rifâ’î a indiqué que l’assassinat des enfants et des femmes, en prétendant qu’ils tentaient de mener des opérations contre les colons, indique la sauvagerie de l’armée « israélienne », son racisme et sa haine des Palestiniens, alors que l’exécution par les Palestiniens des opérations contre l’ennemi indique que le peuple palestinien penche vers la voie de la résistance, qui est la voie la plus apte à dissuader « Israël » et à protéger les lieux saints. Il a par ailleurs indiqué que les opérations seront de plus en plus nombreuses les jours prochains.

Source : Assafir

Traduction : Baladi

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