Israël - 11 décembre 2007

D’après Israël, l’Iran pourrait avoir la bombe atomique aux alentours de 2010

Par Ari Rabinovitch

Israël pense que l’Iran disposera des matériaux fissiles lui permettant de produire une arme nucléaire vers 2010, en dépit de rapports des services de renseignement américains disant que ce pays n’est pas en train de confectionner de bombe atomique, a déclaré hier le Premier ministre israélien Olmert

Celui-ci a indiqué à son conseil des ministres que l’Iran continuait à enrichir de l’uranium et à mettre au point des missiles balistiques, et qu’Israël allait exhorter l’Agence Internationale de l’Energie Atomique de "mettre au grand jour les activités nucléaires militaires de l’Iran".

Le rapport de renseignement américain intitulé NIE (National Intelligence Estimate), publié lundi dernier, indiquait que le programme nucléaire militaire de l’Iran avait été gelé en 2003 et qu’il demeurait en suspens à ce jour, contredisant un autre rapport antérieur, selon lequel la République islamique travaillait d’arrache-pied à la production de "la" bombe…

"Selon le rapport NIE, il y a (bien) eu un programme nucléaire militaire jusqu’en 2003, mais il n’y a aucune explication quant où il a bien pu aller se fourrer ?", a dit Olmert, d’après un officiel ayant assisté au conseil des ministres.

Olmert dit qu’Israël va continuer à chercher à obtenir des sanctions renforcées contre l’Iran, qui, à ses dires, devrait avoir enrichi une quantité d’uranium suffisante pour produire une bombe nucléaire aux environs de l’an 2010.

Israël dit qu’une bombe nucléaire iranienne représenterait pour lui une menace existentielle.

Les médias israéliens ont rapporté que, depuis la publication du rapport NIE, les services israéliens du renseignement ont, eux aussi, révisé leurs informations relatives aux capacités nucléaires iraniennes.

Secret de Polichinelle : tout le monde sait qu’Israël est le seul pays à détenir un arsenal nucléaire au Moyen-Orient, bien que ce pays n’ait jamais ni confirmé, ni démenti cette information.

Source : http://www.washingtonpost.com/

Traduction : Marcel Charbonnier