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Gaza -

L'affaire “Confirmez la mort” d'une jeune palestinienne revient à la surface

Par

Le capitaine Druze "R", le commandant militaire israélien accusé du scandale “Confirmez la mort” d'une fillette de 13 ans , Iman al-Hams, à Rafah, en octobre 2004, devrait témoigner devant une cour militaire israélienne du Commandement Sud.

Le journal israélien Maariv a indiqué que le capitaine "R" a l'intention de témoigner qu'il n'a pas conduit la procédure de “Confirmez la mort” en tirant plusieurs balles dans le corps d'Al-Hmass, qui a reçu plus de 23 balles, près de l'avant-poste militaire de Girit à Rafah.


Pourtant, le 22 novembre 2004, le capitaine "R" avait admis sa responsabilité.

Le quotidien israélien en ligne Haaretz a rapporté qu'après que l'affaire ait été divulguée, le procureur militaire israélien avait engagé des poursuites contre "R", en expliquant que les soldats d'un checkpoint de surveillance ont observé une silhouette "suspecte" à 100 mètres de leur poste, ont tiré sur la "silhouette" et ont lancé l'alarme.

Après avoir tiré sur la fillette, le capitaine "R", a quitté le poste avec d'autres soldats et s'est positionné derrière une colline de sable près du poste et a tiré de nouveau sur la fillette, puis "R" et un autre soldat ont décidé de s'approcher de la fillette, qui était déjà morte, a braqué son fusil automatique M16 sur son corps et a tiré au moins à 14 balles jusqu'à ce que son chargeur soit vide.

Ci-dessous, la transcription qui a été divulguée et révèle l'échange-radio entre les troupes et leur commandant; cette transcription a été publiée par des médias israéliens.

- Nous avons identifié une femme Arabe à 100 mètres de la porte de l’avant-poste

= Qu’avez-vous vu ?


- Root, nous avons vu quelqu’un sur "deux jambes" à 100m du poste


= Sfard, la voyez-vous ?


--positif, une petite fille qui court, la cible se déplace vers l’est.


= definissez la position.


-- au nord de Morshah


= position non correcte


-- elle est maintenant derrière l’engin pour creuser, elle est morte de peur, des tirs lui sont passés à quelques centimètres


= ils tirent sur elle, nos soldats sont à 70 mètres d’elle


-- Je pense que l’un de nos postes “l’a eu”


= Quoi ? Voyez-vous si elle est touchée ? Est-elle tombée ?


-- oui, et elle ne bouge plus.


= reçu.


-- Jefro et moi y allons pour confirmer qu’elle est morte, couvrez-nous.


Voila la situation : nous avons suivi les ordres et nous avons tiré sur elle. Elle porte des jeans, un t-shirt, et a la tête couverte.
Mort confirmée


=reçu


= toute ce qui se déplace dans ce secteur, même un enfant de 3 ans, doit être tué.




La confirmation de la mort jète une ombre sur les investigations de police militaire
Saed Bannoura, IMEMC & Agencies - Mardi 22 Mars 2005


Le procès du capitaine R, le commandant de l'armée israélienne accusé du scandale de la confirmation de la mort d'une fillette de 13 ans , Iman Al-Hams, a encore refait surface alors que se poursuivait le procès militaire dans un petit salle d'audience israélienne au quartier général du Commandement Sud.

Pour l'instant, la cour essaye de trouver à quel niveau en est l'enquête militaire et les implications de l'investigation.

Le procès se concentre sur une enquête effectuée par la police militaire israélienne, le Juge Avocat Général enquête également sur le comportement du capitaine 'R 'qui a mené la "confirmation de la mort" en tirant.

Après la mort de Al-Hams, les avocats de ''R", Elad Eisenberg et Yoav Meni ont essayé de se focaliser sur le système lui-même et les règles d'engagement utilisées par l'armée.

"Au lieu de juger 'R', le système entier est jugé, le système entier qui a permis à l'armée de mener des actions mortelles à Gaza entrainant la mort de dizaines de civils innocents", a rapporté Haaretz.

Des sources militaires ont affirmé que les soldats de la compagnie de 'R' avaient tenté 'de régler des comptes avec leur commandant qui est connu comme étant 'autoritaire 'en se plaignant "de ce qu'il avait fait" et qu'un des officiers n'avait pas vu la fille s'approcher, alors qu'il était dans la tour de surveillance.

Pendant que l'armée israélienne tente de sauver 'sa réputation' sur le meurtre de la fillette, la police militaire essaye de croiser les examens des actes de conduites et des ordres militaires.

L'avocat de la Défense, Eisenberg, voulait une admission que 'T' avait été manoeuvré par ses responsables supérieurs afin d'incriminer 'R', mais le commandant 'T', selon Haaretz ''est resté ferme et n'a pas fourni l'incrimination ".

'T" a admis qu'il n'avait pas envisagé la possibilité que les soldats qui étaient dans la tour d'observation auraient eu une raison d'incriminer leur commandant, il a également admis n'avoir jamais étudié les mauvais rapports entre le capitaine et les membres de la brigade, a rapporté Haaretz.

La Défense se focalise pour savoir si les soldats ont échoué à accomplir leurs fonctions et dans ce qui a été décrit comme une 'utilisation des enfants par des organisations terroristes'.

'T" a admis qu'il n'a jamais comparé les transcriptions aux bandes réelles de la transmission entre les troupes et leur commandant au sujet de la confirmation de la mort de la fillette.

La Défense a trouvé des dizaines d'inexactitudes dans la transcription de la transmission par radio, dont parmi elles quand un soldat a dit 100 mètres, alors que la transcription écrivait 10 mètres.

Un des principaux griefs est dans ce cas-ci l'échec des militaires à enquêter sur les cas des morts de civils palestiniens.

Le cas Al-Hams n'a entrainé aucune procédure criminelle parce que les investigateurs eux-mêmes ont été impliqués dans le tir qui a mené à la mort de la fillette, a indiqué une source militaire israélienne.

"Les transcriptions non professionnelles de l'avant-poste de ''Girit" sont retrouvées à chaque page de la transcription, jetant une ombre sur la police militaire", a rapporté Haaretz.

Cependant, le cas Al-Hams et les commandants militaires qui s'en occupent ont soulevé des questions sérieuses sur la capacité de la police militaire israélienne, avec son format actuel datant de 21 ans, à poursuivre 'ce qui pourrait se transformer en enquête de meurtre', selon Haaretz.

Source : IMEMC

Traduction : MG pour ISM

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