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France -

La justice française étudie de nouveau la libération de Georges Ibrahim Abdallah

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La justice française examinera mardi une nouvelle demande de remise en liberté de l'ancien militant libanais Georges Ibrahim Abdallah, à un mois du trentième anniversaire de son incarcération.

La justice française étudie de nouveau la libération de Georges Ibrahim Abdallah

Arrêté à Lyon le 24 octobre 1984, l'ancien chef des Fractions armées révolutionnaires libanaises (FARL) avait été condamné à perpétuité pour complicité dans les assassinats, en 1982 à Paris, de deux diplomates, l'Américain Charles Robert Ray et l'Israélien Yacov Barsimantov. Il a depuis présenté huit demandes de libération conditionnelle, toutes rejetées. En 2012, une décision favorable avait été rendue par le juge d'application des peines, puis en appel, mais la Cour de cassation avait finalement déclaré la demande irrecevable.

En octobre 2013, plusieurs parlementaires français avaient adressé une lettre ouverte au président François Hollande pour lui demander la libération de celui qu'ils décrivaient comme le "plus vieux prisonnier politique d'Europe et sans doute l'un des plus vieux du monde".

Pour l'occasion, le juge d'application des peines se rendra mardi, depuis Paris, au centre pénitentiaire de Lannemezan (Hautes-Pyrénées), où est détenu l'ancien chef des FARL. Le comité de soutien à Georges Ibrahim Abdallah a appelé à un rassemblement devant l'établissement. Pour obtenir la libération de M. Abdallah, son conseil, Me Jean-Louis Chalanset, entend s'appuyer sur un nouveau fondement juridique.

Appel à la libération

Jusqu'ici, la justice considérait que le détenu ne pouvait être libéré car il n'avait pas fait préalablement l'objet d'un arrêté d'expulsion. En 2013, l'avocat avait demandé à Manuel Valls, à l'époque ministre de l'Intérieur, de prendre un arrêté d'expulsion contre M. Abdallah pour permettre sa libération, mais la requête était restée sans réponse. Me Chalanset entend cette fois rappeler que l'article D535 du code de procédure pénale prévoit qu'une décision de libération conditionnelle peut également être prononcée si le détenu s'engage à quitter le territoire et à ne plus y revenir.

L'ambassade du Liban en France a transmis un courrier au juge d'application des peines pour lui assurer qu'en cas de libération, les autorités libanaises réceptionneraient M. Abdallah à sa sortie de détention et l'achemineraient jusqu'au Liban, a indiqué Me Chalanset. L'avocat assure également que si le parquet de Tarbes, dont dépend le centre pénitentiaire de Lannemezan, s'est opposé à cette libération, le juge d'application des peines de Tarbes qui a été consulté a, lui, rendu un avis favorable. Plusieurs organisations et personnalités ont lancé mardi dernier un appel à la libération de M. Abdallah dans le quotidien l'Humanité.

Source : L'Orient Le Jour

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