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Beit Ommar - 1 octobre 2006
Par Palestine Solidarity Project
29 septembre 2006 : Aujourd'hui, dans le village de Al-Jab’a, des activistes palestiniens soutenus par des activistes internationaux et israéliens ont réussi à enlever un barrage routier illégal qui avait été installé par l'armée israélienne.
Les Palestiniens ont pu atteindre leur objectif : créér un passage assez large pour un taxi collectif (un taxi partagé qui a la taille d'un minibus : c'est le principal moyen de transport en commun en Cisjordanie).
>Al-Jab'a : Les activites enlèvent le barrage routier
Alors qu'ils effectuaient le travail, l'armée israélienne est arrivée et a attaqué les activistes alestiniens, internationaux et israéliens.
Un groupe de Palestiniens a été rejoint par des militants israéliens et internationaux à la jonction entre les villages d'Al-Jab'a et de Surif pour enlever le barrage routier composé d'un monticule de terre et de roches qui empêche les voitures de circuler entre les villages : presque une centaine de personnes.
Le barrage routier empêche les écoliers d'Al-Jab’a d'aller à l'école à Surif. Il empêche également les fermiers de Surif et d'Al’Jab’a d'atteindre leur terre avec un tracteur et de transporter leurs récoltes vers les marchés.
Le barrage routier ferme totalement la route dans les deux directions, et les taxis collectifs ne peuvent pas y attendre les voyageurs pour les emmener.
Les gens ayant marre de ces restrictions visant les Palestiniens, ils se sont rassemblés pour la deuxième fois en huit jours, afin de démanteler l'obstruction.
Le 21 septembre dernier, les villageois avaient déjà effectué une action semblable et ils avaient commencé à enlever le barrage routier.
Après les prières du vendredi, les manifestants sont partis du village d'Al-Jab'a pour se réunir au barrage routier.
Les Palestiniens portaient des pancartes où l'on pouvait lire : "Je rêve de liberté pour mes enfants", "Les colons créent l'Apartheid" et "Vous volez la liberté", tandis que d'autres portaient des drapeaux palestiniens.
Quand les manifestants ont atteint le barrage routier et ils ont commencé à l'enlever avec des pelles, des binettes, des pioches et leurs mains. Les manifestants ont enlevé les pierres en se les passant de main en main, ils ont retiré les gravats qui formaient la base du monticule à la pelle, et d'autres ont commencé à creuser sous le bloc de béton de deux tonnes qui devait être déplacé.
Après avoir enlevé partiellement les pierres et la terre et dégagé la base du bloc, ils l'ont attaché avec des cordes et des courroies et ils ont placé un grand levier au-dessous pour aider à le soulever. En utilisant la force de plus de trente personnes, le bloc a été déplacé centimètre par centimètre.
Quelques manifestants ont poussé le bloc par derrière, et d'autres tirés sur les cordes. En quelques minutes, les manifestants ont pu faire bouger le bloc à cinq reprises, dégageant ainsi un chemin pour le passage des voitures, des camions, des piétons et des ânes.
Le bloc enlevé et les gravats dégagés, le trou créé faisait près de 3 mètres de large.
Avant que le bloc soit déplacé et que la route a été ouverte, d'importants contingents des Forces de l'Occupation Israélienne étaient arrivés.Trois jeeps militaires, un Hummer et une jeep de la police avaient été déployés ainsi que plus d'une vingtaine de soldats et de policiers.
Ils ont ordonné aux manifestants de partir, en prétendant que l'ensemble du secteur était "une Zone Militaire Fermée". Peu après, les soldats des Forces de l'Occupation Israélienne et la police ont attaqué les manifestants. D'abord les Forces de l'Occupation Israélienne ont essayé de prendre les pelles et les pioches, mais les manifestants ont réussi à sauver ces outils en se les passant de l'un à l'autre.
Ensuite, les soldats des Forces de l'Occupation Israélienne ont essayé d'arrêter un Palestinien. Pendant cette tentative d'arrestation, les manifestants ont pu bloquer pacifiquement les soldats, et empêcher son arrestation.
Après deux tentatives d'arrestation de manifestants et de vol d'outils échouées, les soldats des Forces de l'Occupation Israélienne ont tenté d'arrêter deux activistes israéliens.
A nouveau, les manifestations ont pu empêcher avec succès l'arrestation de l'activiste en bloquant les soldats à l'aide de leurs corps.
Suite aux quatre tentatives non réussies d'arrestations et de vols d'équipement, les soldats ont sont passé par le passage dégagé menant à Surif et ont poursuivi un activiste israélien qui allait rendre les outils à leurs propriétaires.
Les soldats des Forces de l'Occupation Israélienne ont agressé l'activiste, et les activistes internationaux du Projet de Solidarité avec la Palestine (PSP) sont intervenus rapidement.
A ce moment-là, les soldats des Forces de l'Occupation Israélienne ont à plusieurs reprises agressé les activistes internationaux et israéliens en les empêchant de passer, en leur donnant des coups de poing, en les frappant avec des pelles et en les frappant à terre. Alors que les quatre soldats attaquaient les manifestants, l'un d'eux a crié en anglais : "Je vais la frapper… je suis fou".
Pendant cette attaque, quatre activistes ont été blessés.
Alors qu'il semblait partir, un soldat, dans sa fureur, a détruit une pa,carte que tenait un enfant palestinien.
Après avoir réussi à ouvrir le barrage routier et ayant pu conserver leurs outils, les Palestiniens, les Israéliens et les internationaux ont décidé de rentrer au village.
Bien qu'ils aient été totalement non-violents pendant toute la manifestation, et qu'ils se soient dispersé de façon pacifique, les soldats des Forces de l'Occupation Israélienne ont essayé de suivre les Palestiniens jusqu'au village, pour vraisemblablement effectuer des arrestations.
Afin d'empêcher cela, les activistes internationaux et israéliens se sont assis devant le Hummer qui menait la caravane des soldats vers le village. Cette stratégie a empêché les Forces de l'Occupation Israélienne d'entrer dans le village, et les Palestiniens sont rentrés chez eux.
Moins d'une heure après la manifestation, un bulldozer de l'armée israélienne, fabriqué par l'entreprise américaine Caterpillar a été envoyé pour reconstruire le barrage routier. Cette réaction des Forces de l'Occupation était prévue.
Les manifestants savaient que leur action n'ouvrirait pas la route de manière permanente - c'était un acte de résistance contre la politique de bouclage et de restrictions aux déplacements de l'Occupant.
Même si le barrage routier n'a été rouvert que pendant une heure, les manifestants ont pu voir plusieurs familles, individus et fermiers montés sur des ânes, passer par le barrage routier ouvert.
Source : http://www.palsolidarity.org/
Traduction : MG pour ISM
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