Hébron - 20 septembre 2004

Arrêt des bulldozers à Beit Awwa et Sikka

Par Jason

A 2h de l’après-midi, un important détachement de la police des frontières et des forces spéciales a atteint son but : arrêter des gens.
Des Palestiniens ont décidé que la manifestation devait s’arrêter là et ils sont tous revenus au village ; Pourtant, au moment où les militants commençaient et à retourner au village, des unités spéciales israéliennes et des soldats israéliens les ont cernés et ont essayé de disperser la foule d’au moins 200 hommes, femmes et enfants.

Dimanche 19 septembre, plus de 200 habitants du village de Beit Awwa et de Sikka, menés par les jeunes du village et rejoints par les pacifistes internationaux se sont rassemblés pour une manifestation pacifique contre la destruction et le vol de terres palestiniennes.

Ils ont affronté la violence de l’armée israélienne et de la police des frontières.

Vers 10h du matin, des hommes, des femmes et des enfants se sont retrouvés au centre du village pour préparer leur manifestation sur le site où le Mur est en construction sur la terre qui est la propriété des villageois. Pendant qu’ils marchaient pacifiquement vers le site, les forces d’occupation israélienne se sont mises à tirer des bombes lacrymogènes et des grenades assourdissantes du haut de la colline.

En dépit de la violence des forces d’occupation, les villageois, les ISM et les pacifistes israéliens ont continué leur marche vers le site où la terre est préparée pour la construction du Mur. Ils ont atteint le chantier et ont rencontré tout un front de soldats.

Plusieurs Palestiniens et internationaux ont pu atteindre les bulldozers et ont essayé de se positionner face aux lames pour arrêter le travail. Les soldats ont réagi avec une extrême violence, balançant des coups de poing, des coups de pied et essayant d’arrêter les gens. Ils se sont mis à lancer des gaz lacrymogène et des grenades assourdissantes contre nous et au hasard.


Les soldats échangeaient des plaisanteries et paraissaient s’amuser. Le groupe de manifestants a reculé loin des bulldozers et immédiatement le bulldozer s’est mis à creuser le sol pour la préparation du Mur. Les militants israéliens et internationaux ont répondu en sautant dans le trou que le bulldozer était en train de creuser Ils ont réussi à arrêter la construction.


Des soldats ont essayé de faire partir les militants. Après y avoir échoué, les soldats se sont mis à jeter des gaz lacrymogène et des grenades assourdissantes dans le trou sur les militants. A un moment, une bombe lacrymogène a ricoché et la cabine du bulldozer s’est remplie de gaz nauséabond. La construction du mur s’est arrêtée pendant deux heures et demi.

A 2h de l’après-midi, un important détachement de la police des frontières et des forces spéciales a atteint son but : arrêter des gens. Des Palestiniens ont décidé que la manifestation devait s’arrêter là et ils sont tous revenus au village ; Pourtant, au moment où les militants commençaient et à retourner au village, des unités spéciales israéliennes et des soldats israéliens les ont cernés et ont essayé de disperser la foule d’au moins 200 hommes, femmes et enfants.

Ils n’y sont pas parvenus et les militants ont continué leur marche de retour. On a appris que quatre militants avaient été blessés. J’ai reçu une grenade assourdissante sur la tête et aux jambes. Je n’ai pas pu entendre normalement pendant un certain temps après avoir été touché à l’arrière de la tête.

Les soldats israéliens tiraient délibérément les grenades sur les gens. C’était la première manifestation des villageois et ils étaient déterminés à continuer les manifs pour arrêter la construction illégale de ce mur.

Il est important de noter dans ce témoignage et contrairement aux articles de journaux, qu’il n’y a pas eu de jets de pierres.

Les habitants du village ont clairement montré que c’était une manifestation non violente, dans toutes ses dimensions.
Quand un petit groupe d’enfants a voulu lancer des pierres les villageois les en ont empêchés.

Source : www.palsolidarity.org/

Traduction : CS pour ISM-France