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Nabi Saleh -

Bassem Tamimi au juge : Je ne reconnais pas vos lois

Par

20.02.2012 - Bassem Tamimi, de Nabi Saleh, a témoigné hier dans le cadre de la défense de son procès en cours. Tamimi, accusé d'avoir organisé des protestations, a été arrêté en mars l'an dernier, et est depuis en détention.
Après 11 mois dans une prison israélienne, Bassem Tamimi, éminent activiste palestinien de Nabi Saleh, a plaidé sa cause devant le tribunal militaire sur les allégations portées contre lui, les réfutant en bloc tout en faisant sienne la lutte de son village contre l'occupation et le vol de ses terres. Tamimi, qui a été reconnu l'année dernière par l'Union Européenne comme un défenseur des droits de l'homme, a déclaré : "Le droit international nous donne le droit de protester pacifiquement, de manifester notre refus de politiques qui nous portent préjudice, à nous, à notre vie quotidienne et à l'avenir de nos enfants."

Bassem Tamimi au juge : Je ne reconnais pas vos lois

Tamimi a débuté son témoignage en parlant de son expérience passée dans les prisons israéliennes et les salles d'interrogatoire. Il a raconté comme il a été torturé par le Shin Bet israélien en 1993 si sauvagement qu'il a eu une hémorragie intracrânienne sévère suivie d'une semaine de coma et d'une paralysie partielle.

Il a poursuivi en expliquant pour quelles raisons Nabi Saleh organise des protestations, disant, "Je ne sais pas, et peu m'importe, si vos lois les autorisent ou non, parce qu'elles sont promulguées par une autorité que je ne reconnais pas." Il a raconté comment les colons de la colonie Halamish, voisine du village, a continuellement volé les terres appartenant à son village depuis les années 1970, encouragés par l'armée et comment, quand les villageois ont essayé d'empêcher les dernières tentatives de vol de nouvelles terres, l'armée israélienne a réprimé les villageois. "Chaque fois que nous essayons d'aider les villageois de Nabi Salah à aller travailler leur terre, avant même que nous y arrivions, l'armée israélienne nous dispersent avec des balles, des grenades lacrymogènes et une force excessive. C'est ce qui se passe tous les vendredis," a-t-il dit.

Sur la base de déclarations extorquées de manière illégale par la police israélienne à deux mineurs, Tamimi est accusé d'avoir organisé son village de 500 personnes en formations de 11 bataillons et de leur avoir assigné différents rôles pendant les manifestations. Interrogé sur ce qu'il avait à dire sur ces accusations, Tamimi a répondu : "C'est ridicule et ça n'a pas de sens ! Je serais vraiment stupide d'essayer d'organiser un village de 500 personnes en 11 bataillons [...]. Si ces bataillons existaient vraiment, pourquoi le Shin Bet ou d'autres n'ont pas poursuivi les investigations et les arrestations, après la mienne ? Personne n'a continué à enquêter sur cette question ni essayer de démanteler 'mon armée'," a-t-il remarqué ironiquement. "S'il y avait une véritable justice, je ne serais pas là, devant ce tribunal, et encore moins emprisonné et enchaîné. Cette affaire est sans fondement et n'a été fabriquée que dans le seul but de me mettre derrière les barreaux [...]", a-t-il continué.

Au cours du procès de Tamimi, de nouvelles preuves ont émergé, dont celle de violations systématiques des droits des mineurs palestiniens pendant les interrogatoires de la police, ainsi qu'un témoignage de première main donnée par un commandant militaire sur l'usage disproportionné de la force par l'armée en réponse à une manifestation pacifique.



- Pour le contexte et le cadre juridique de l'arrestation de Bassem Tamimi, lire : L’organisateur de manifestations en Cisjordanie , Bassem Tamimi, au juge : "Vos lois militaires ne sont pas légitimes. Nos manifestations pacifiques sont justes", ISM-France, 8 juin 2011

- Le blog du village : Nabi Saleh Solidarity

- Un entretien avec Bassem Tamimi sur la lutte du village, sur Youtube



Source : Popular Struggle Coordination Committee

Traduction : MR pour ISM

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