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ISM France - Archives 2001-2021

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Jérusalem -

Des internationaux enlevés par les Forces de Sécurité israéliennes

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Hier, mardi 14 juin, trois internationaux ont été enlevés en pleine journée par deux agents secrets israéliens dans les rues de Jérusalem-Ouest.
Vers environ 13h heure locale, les trois internationaux, qui ont choisi de garder leurs identités anonymes, descendaient d'un appartement où ils avaient passé la nuit et sont tombés entre les mains des officiers qui les ont cernés rapidement.

Les agents ont demandé les passeports et les téléphones portables, et ont indiqué aux internationaux qu'ils devaient aller au commissariat de police et à la prison du Russian Compound situés à proximité pour interrogatoire.

Les trois internationaux ont refusé, en demandant des garanties ou tous documents qui pourraient prouver, au delà du doute raisonnable, que des agents israéliens pourraient avoir une raison légitime de les détenir ou de les arrêter.

Aucune raison n'a été donnée. Au lieu de cela, les agents ont indiqué aux internationaux qu'ils allaient seulement être détenus, et que s'ils n'entraient pas dans la voiture banalisée, ils seraient arrêtés et traînés au compound contre leur volonté.

Après un argument injustifié sur la nature de la démocratie et de l'action la police, les trois internationaux ont accepté d'aller avec les agents.

En arrivant au compound - un endroit bien connu pour la torture et les hurlements qui émanent de son sous-sol – les internationaux furent, après une série d'arguments de plus en plus injustifiés avec d'autres agents israéliens, trainés dans une pièce de stockage pour attendre une nouvelle direction.

A ce moment-là, vers environ 1h30, les internationaux n'avaient reçu aucune réponse concernant la raison de leur détention ou qui avait donné l'ordre pour leur capture.

Il convient de noter que c'est extrêmement rare que des internationaux soient arrêtés dans la partie israélienne de Jérusalem.
Selon des sources fiables, cela ne s'est pas produit depuis ces quatre dernières années.

Les internationaux sont restés assis dans la pièce de stockage jusqu'à ce que certains de leurs amis soient arrivés avec leurs bagages et de la nourriture. On leur a alors permis de s'asseoir à l'extérieur pour manger le déjeuner.

En conclusion, après avoir été remis dans la pièce de stockage, les passeports et les téléphones portables toujours hors de portée, les internationaux ont été appelés, un par un, dans un bureau avec des hommes qui, d'après eux, étaient des membres des Services Généraux de Sécurité d'Israël (GSS), l'équivalent israélien du FBI américain.

Alors que deux des internationaux avaient des visas périmés et prévoyaient d'être expulsés, le troisième était seulement dans le pays depuis deux semaines avec un visa de trois mois et était complètement 'en règle'.

Il faut également noter que pendant la durée entière de leur séjour au Compound, soit quatre heures, les internationaux ont constamment demandé d'appeler leurs avocats et ont été complètement ignorés.

L'international 'en règle' a été appelé en premier au bureau. Un des agents en civil qui avaient enlevé les trois était dans la pièce, avec deux autres personnes qui n'avaient pas encore été encore vues par les internationaux.

L'un d'eux avait un appareil-photo numérique, et bien que l'internationale en question ait refusée au début d'être prise en photo, les agents l'ont menacé d'arrestation si elle ne s'y conformait pas.

Ils ont pris peut-être 30 photos d'elle. Finalement, l'autre type jusqu'ici inconnu a mis un morceau de papier devant elle, en lui demandant de le signer. Le papier indiquait qu'elle devrait aller au bureau de police d'immigration le lendemain matin, mercredi à 9 h. La signature du papier était la condition pour sa libération du Russian Compound.

Bien qu'au début, elle ait refusé, les officiers lui ont dit que si elle ne signait pas, elle serait maintenue en prison pour la nuit et conduite au bureau par la police le lendemain matin. Elle a signé.

Les deux autres internationaux ont été introduits dans le bureau, leurs photos ont été prises et ils ont été traités comme s'ils étaient arrêtés.
Ils ont alors été emmenés à la prison à côté du commissariat de police et gardés pour la nuit.


Ce matin, mercredi, la troisième, l'internationale 'en règle 's'est présentée à l'immigration du commissariat de police avec son avocat. La police d'immigration n'avait aucune idée pourquoi elle avait été convoquée, et ils lui ont dit qu'ils n'avaient rien à voir avec ça.

Après avoir ri pendant quelques minutes avec l'avocat israélien, ils ont dit au revoir à l'internationale et à son avocat et l'internationale était libre pour reprendre ses affaires comme d'habitude.

Les deux autres internationaux attendent leur déportation. L'un est en cours d'être déplacé à la prison de Ramle, l'autre à la prison de Hadera.
On leur a dit qu'ils resteront peut-être un ou deux jours dans ces prisons avant d'être expulsés vers leurs pays respectifs, au Royaume-Uni et aux USA.


L'affaire entière est difficile à analyser en raison de la nature du secret israélien liée à ces sujets.

Ce dont nous pouvons être sûrs, c'est que la police israélienne a collaboré d'une certaine façon avec le GSS, parce que l'endroit où les internationals ont été ramassés était nullement accessible aux Israéliens sauf les écoutes téléphoniques.

Selon la loi israélienne, la police doit avoir un ordre du tribunal pour mettre des téléphones sur écoute, tandis que le GSS n'en a pas besoin.

Il n'y a aucune autre explication imaginable pour la présence des deux agents à l'extérieur de l'appartement à Jérusalem-Ouest. Ils avaient attendu et savaient exactement où les internationaux étaient.

Bien que la troisième internationale semble être à l'abri des ennuis, l'ensemble de l'affaire ressemble à la politique israélienne d'intimidation des activistes internationaux ou même de ceux qui essayent de regarder le conflit de la perspective des Palestiniens.

L'internationale 'en règle' travaille et habite à Jérusalem-Est, et fait des recherches pour Palestinian Academic Society for the Study of International Affairs (PASSIA) grâce à une bourse octroyée par Human Rights Project à son université aux Etats-Unis.

Elle n'avait été jamais arrêtée ou détenue par aucune force de 'Sécurité' israélienne avant hier.

Bien que son avocat l'ait invitée à poursuivre l'état pour détention sans cause et dommages personnels, elle a refusé en raison du manque d'argent.

Source : www.palsolidarity.org

Traduction : MG pour ISM

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