Fermer

S'inscrire à la mailing list ISM-France

Recevez par email les titres des derniers articles publiés sur ISM-France.

Votre adresse courriel

Fermer

Envoyer cet article

Votre adresse courriel
Envoyer l'article à
Votre message
Je profite de l'occasion pour m'abonner à la newsletter ISM France.
ISM France - Archives 2001-2021

Imprimer cet article Envoyer cet article
Article lu 1598 fois

Hébron -

Harcèlement des Palestiniens et des internationaux ; organisation d'un camp d'été... la vie quotidienne à Tel Rumeida

Par

Les colons israéliens, protégés par l'armée et par la police, sont libres de s'introduire chez les Palestiniens et d'empêcher les internationaux d'afficher dans le quartier pour annoncer un camp d'été pour les enfants.

Les colons israéliens libres de s'introduire illégalement dans une propriété privée palestinienne

Le 11 juillet, vers 16h30, deux travailleurs internationaux des droits de l'homme était chez un Palestinien qui était en train de reconstruire sa maison qui avait auparavant servi de poste militaire.

Cette maison est située derrière la colonie de Tel Rumeida. Elle appartient à un Palestinien et est sous menace constante d'attaques de la part des colons israéliens. Les travailleurs des droits de l'homme se trouvaient avec le Palestinien propriétaire de la maison, son frère, quatre enfants palestiniens et deux travailleurs israéliens des droits de l'homme.

Vers 16h30, un colon israélien nommé Atam est arrivé avec 5 gamins entre 3 et 5 ans. Il portait un fusil Ak-47. D'abord, le groupe est resté dans le champ sous la maison et a commencé à prier. Puis ils sont allés au sommet de la colline qui surplombe la ville et la Mosquée Ibrahimi, pour prier à nouveau quelques instants.

Ensuite, ils se sont approchés de la maison. Le propriétaire leur a dit qu'ils ne devaient pas venir et s'est mis en travers du chemin d'Atam, qui lui a causé beaucoup de problèmes par le passé.

Les enfants israéliens se sont immédiatement mis à pousser des cris stridents, exactement en même temps. Il était clair qu'Atam avait emmené ces enfants, avec l'ordre de crier, pour semer du désordre. Il voulait passer par la maison, ou au moins par la propriété, pour rejoindre la colonie, et se servait des enfants pour ça.

Atam a immédiatement appelé la police israélienne, parce que le Palestinien propriétaire de la maison ne le laissait pas passer. Ce dernier sait que les colons utiliseront n'importe quelle raison pour passer par chez lui et ensuite l'attaquer, lui ou sa maison, quand ils voudront. Dans ce cas, ils utilisent les enfants comme excuse pour passer par la propriété.

Atam a continué à essayer de pousser le Palestinien, et a même tenté d'entrer dans la maison mais celle-ci était protégée par un international. Les deux militants israéliens des droits de l'homme ont continué à discuter avec Atam et l'un d'entre eux était très perturbé de voir qu'il se servait des enfants pour arriver à ses fins et passer par la propriété. Pendant tout ce temps, les enfants continuaient à crier.

Vers 16h50, deux soldats israéliens sont arrivés et ont parlé avec Atam et avec les travailleurs humanitaires israéliens. La situation ne se résolvait pas et ils ont attendu la police israélienne, avec Atam qui plusieurs fois a essayé de pousser le Palestinien, et les enfants qui continuaient à crier.

Quand la police est arrivée, les deux partis ont expliqué l'incident. Le Palestinien a dit qu'il n'autorisait pas le colon israélien à passer parce que c'était sa propriété et les militants israéliens ont dit qu'il était odieux que le colon se serve des enfants pour essayer de passer. A un moment les enfants ont arrêté de crier puis ont recommencé sans raison, rendant évident le fait qu'Atam leur demandait de le faire.

Finalement, la police a dit à Atam qu'il pouvait passer, malgré la colère du Palestinien propriétaire de la maison. Il a redit à la police que c'était chez lui, et qu'il poursuivrait la police pour cette injustice. Atam est passé par la propriété et ensuite, la police a continué à interroger le Palestinien et les deux militants israéliens. Comme d'habitude avec la justice israélienne, les colons israéliens qui avaient provoqué les incidents étaient libres de partir alors que les Palestiniens étaient obligés de répondre aux questions de la police comme s'ils étaient des criminels.

L'interrogatoire a continué jusque bien après 18h, et rien n'a été résolu.


Harcèlement au sujet d'affiches

Le 10 juillet, vers 11h25, deux militants internationaux accrochaient des affiches dans le quartier de Tel Rumeida pour annoncer un camp d'été pour les enfants, qui devait commencer à la fin de la semaine et en informer les jeunes de 5 à 14 ans (1).

Les internationaux ont fait l'affichage sur la colline de Tel Rumeida et sur Shuhada Street, puis sont allés afficher sur l'escalier de pierre de l'autre côté de la colonie Beit Hadassah. Ils ont mis une affiche sur un panneau "Stop" juste devant l'escalier. Le soldat israélien qui se trouvait là n'a rien dit aux internationaux, bien qu'il les ait forcément vu mettre l'affiche.

Les internationaux ont ensuite monté l'escalier pour mettre d'autres affiches, lorsqu'un colon israélien a commencé à hurler au soldat quelque chose au sujet de l'affiche posée sur le panneau "Stop".

Le colon s'appelle Atam, il habite la colonie de Tel Rumeida et les Palestiniens comme les internationaux ont eu beaucoup de problèmes avec lui par le passé. Le soldat a demandé aux internationaux d'arrêter et de descendre de l'escaler.

Les internationaux ont demandé au soldat pourquoi il écoutait le colon, et lui ont dit que les affiches étaient pour le camp d'été des enfants. Le soldat n'a pas répondu car le colon israélien Atan continuait à lui hurler dessus. Un des internationaux a proposé d'enlever cette affiche qui semblait causé une perturbation et qu'il voulait continuer à poser ses affiches sans être interrompu.

Lorsque les internationaux ont voulu enlever l'affiche, Atan les a poussé hors de l'endroit en leur donnant des coups d'épaule dans la poitrine. Le soldat n'a pas bougé et a dit alors aux internationaux de laisser l'affiche là où elle était.

Il est alors devenu évident que le soldat israélien comme le colon voulaient utiliser l'affiche comme preuve que les internationaux avaient enfreint une loi. C'est alors qu'un israélien en civil est arrivé, a rapidement montré sa carte d'identité aux internationaux en leur disant qu'ils étaient détenus jusqu'à l'arrivée de la police. Il a déclaré aux internationaux qu'il avait des photos d'eux et que s'ils partaient, ils seraient arrêtés par la police. Il a refusé de parler anglais aux internationaux jusqu'à ce que ces derniers tentent de partir, et là leur a dit en anglais que s'ils partaient, ils seraient arrêtés.

Les internationaux ont donc été obligés d'attendre et ils ont compris que cet homme était du Shin Bet. Il parlait librement avec le soldat, et lorsqu'un nouveau groupe de soldat est arrivé, il a eu une longue discussion avec les commandants des forces israéliennes d'occupation. Il semblait être immédiatement respecté pour chaque israélien ou colon, c'est la raison pour laquelle les internationaux étaient sûrs qu'il était du Shin Bet.

Un quart d'heure après, les policiers sont arrivés et se sont mis à filmer le panneau "Stop" avec l'affiche, et les deux internationaux, puis a pris leurs passeports. Ils leur ont déclaré qu'afficher sur des propriétés publiques était illégal et qu'ils seraient interrogés. Cette déclaration était complètement absurde car le quartier de Tel Rumeida est couvert d'affiches de propagande posées par les colons.

Il était à ce moment là 12h20 et les internationaux avaient averti plusieurs groupes d'amis palestiniens et israéliens de ce qui se passait. Il était évident que c'était l'affiche du panneau "Stop" qui avait causé le problème et bien que les internationaux aient proposé plusieurs fois de l'enlever, les policiers leur demandaient de la laisser en place.

L'officier de police a alors demandé aux internationaux d'aller à l'arrière de la jeep de la police pour être interrogés. Ils ont d'abord refusé par crainte de se voir accuser de façon absurde et d'être arrêtés, mais ils y sont finalement allés.

Ils sont arrivés ensuite au poste de police de Kiryat Arba et ont donné plusieurs coups de téléphone pour avertir de la situation et de leur possible inculpation.

Ils ont appris plus tard, après avoir attendu une heure au poste de police, qu'ils pouvaient être arrêté pour avoir mis des affiches sur une propriété publique, qui est soi-disant illégal selon les lois militaires dans les territoires occupés.

Vers 14h30, ils ont été libérés sans charge. Ils avaient fait leur déclaration et l'enquêteur de la police leur dit qu'ils resteraient sous investigation et qu'ils ne devaient plus créer de problèmes à Tel Rumeida.

Il leur a également déclaré qu'ils pouvaient continuer à afficher mais seulement sur des maisons palestiniennes dont les familles auraient donné l'autorisation. Ils sont ensuite rentrés à Tel Rumeida.

Quand ils sont arrivés à Shuhada Street, ils se sont rendus compte qu'il ne restait aucune des affiches sur les murs. Il était alors environ 15h. Ils ont appris, par les internationaux qui étaient restés sur Shuhada Street, que le colon israélien Atam avait arraché toutes les affiches, à Shudada Street et sur la rue qui monte la colline.

L'un des internationaux, qui avait été au poste de police, a arrêté Atam, alors qu'il conduisait, en se mettant devant son van. Il lui a crié qu'il n'avait pas à arracher les affiches, et un autre international lui a demandé : "Pourquoi tu as autant de problèmes avec les enfants ?". Atam a juste haussé les épaules et a arrêté son van près d'un officier de police israélien, qui était en poste au bout de la rue, et s'est plaint que l'international avait arrêté son véhicule.

Quand le policier est arrivé, il a pris une des affiches et a dit aux internationaux qu'il était illégal de continuer à les afficher car elles étaient infâmantes vis-à-vis de l'Etat d'Israël. Il y avait sur l'affiche la photo d'une petite fille avec le visage derrière du fil de fer barbelé. Le fil de fer avait la forme de l'Etoile de David.

Le policier a dit que le colon israélien Atam avait tous les droits d'enlever ces affiches parce qu'elles insultaient les colons, l'armée et le peuple juif tout entier. Il n'a pas voulu admettre que les graffiti violents des colons, comme "Gazez tous les Arabes" qui s'étalent partout dans Tel Rumeida, soient beaucoup plus odieux et infâmes que ces affiches.

Le policier a déclaré aux internationaux qu'ils pouvaient afficher dans le quartier, mais pas ces affiches-là, à cause de l'Etoile de David.

(1) Camp d'Eté 2007 à Tel Rumeida

Il se déroulera du 14 au 28 juillet. Le premier jour, rendez-vous à 9h à côté de l'Ecole Qurtuba. Toutes les activités seront précisées dès que le programme sera arrêté. Pour toute question, appelez Fawaz (0599672529) ou Issa (0599340549).

Nous vous attendons !

Source : ISM

Traduction : MR pour ISM

Faire un don

Afin d'assurer sa mission d'information, ISM-France fait appel à votre soutien.

Oui ! Je soutiens ISM-France.


Contacter ISM France

contact@ism-france.org

Suivre ISM France

S'abonner à ISMFRANCE sur Twitter RSS

Avertissement

L'ISM a pour vocation la diffusion d'informations relatives aux événements du Proche Orient. Les auteurs du site travaillent à la plus grande objectivité et au respect des opinions de chacun, soucieux de corriger les erreurs qui leur seraient signalées.

Les opinions exprimées dans les articles n'engagent que la responsabilité de leur auteur et/ou de leur traducteur. En aucun cas l'ISM ne saurait être tenu responsable des propos tenus dans les analyses, témoignages et messages postés par des tierces personnes.

D'autre part, beaucoup d'informations émanant de sources externes, ou faisant lien vers des sites dont il n'a pas la gestion, l'ISM n'assume aucunement la responsabilité quant à l'information contenue dans ces sites.

A lire également...
Même lieu

Hébron

Même sujet

Enfants

Même auteur

ISM

Même date

13 juillet 2007