Qalqilia - 18 janvier 2008

L'armée envahit Azzoun et se sert de la maison d'une famille comme poste de tir

Par ISM

Vers 15h, une jeep et un tank de l'armée, avec 6-8 soldats, sont entrés dans le village d'Azzoun. Ils ont jeté des bombes assourdissantes et lacrymogènes dans l'entrée de deux immeubles. Après avoir fait plusieurs fois le tour du village, l'armée a occupé un appartement dans le centre d'Azzoun, qu'ils avaient déjà envahi il y a deux nuits.

Les habitants de l'appartement, un homme, sa femme et sa mère âgée, sont entrés chez eux avec les militants des droits de l'homme (HRW) pour trouver trois soldats armés jusqu'aux dents qui se servaient de leur chambre comme poste de tir. Cette position surplombait le centre ville, où des enfants étaient rassemblés.

Les soldats ont détenu la famille et les HRW dans une pièce pendant environ une heure, alors qu'un soldat restait à la fenêtre de la chambre en position de sniper.

Aux questions des militants, le commandant a déclaré que ce raid était une réponse aux prétendus jets de pierres et de cocktails Molotov sur des véhicules israéliens, allégations qu'ils n'ont pu prouver.

Il a plusieurs fois menacé les militants d'arrestation et lorsque les soldats ont enfin quitté la maison, il leur a dit : "Je jure devant Dieu, ne me faites pas chier. Dites à ces "pauvres" gens que la prochaine fois qu'un gamin jette une pierre sur la route, la prochaine fois que nous entrerons dans le village, ça finira par des morts. Croyez-moi."

Il a ensuite ajouté : "Je suis un bon tireur, j'ai eu un bon entraînement. J'ai bien tiré l'autre jour" (faisant référence à des tirs sur deux jeunes la semaine dernière).

Vers 18h, après la tombée de la nuit, on a entendu des bruits de tir près du centre ville. Les militants se sont approchés et ont trouvé 4 à 6 soldats marchant dans la rue principale d'Azzoun, tirant en direction des terrasses, devant les voitures et tournant les fusils vers les militants, apparemment à l'aveuglette.

Les deux véhicules (le tank et la jeep) ont fait le tour de la ville au moins deux fois avant de partir. On ne sait pas exactement, à cause de l'obscurité, si les soldats ont tiré des balles caoutchouc-acier ou réelles.

Source : ISM

Traduction : MR pour ISM