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ISM France - Archives 2001-2021

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Liban -

"On a ressenti comme une sorte de résistance de faire la fête et de danser malgré tout ce que nous avons souffert"

Par

Première parution de cet article sur le site IRIN : http://www.irinnews.org/HOVReport.aspx?ReportId=76244

Ahmed et Liliane Hassan, qui ont 25 et 17 ans, devaient se marier en août, mais ont quitté leurs maisons du camp de Nahr al-Bared, avec 40.000 autres palestiniens, pendant les 106 jours de combats entre l'armée libanaise et le groupe militant Fatah al-Islam.

'On a ressenti comme une sorte de résistance de faire la fête et de danser malgré tout ce que nous avons souffert'

Ils font partie des quelques milliers de Palestiniens qui ont été autorisés à rentrer le 10 octobre, et ils se sont mariés peu après. Ahmed explique :

"Lorsque nous nous sommes fiancés pendant la guerre de juillet 2006, les Israéliens bombardaient Abdeh, à côté de Nahr al-Bared, et nous avons fini dans les abris. Ensuite, les combats ont retardé notre mariage.

"Mes parents avaient projeté d'organiser une fête traditionnelle de trois jours parce que je suis leur premier fils qui se mariait. Maintenant, nous n'avons plus rien, simplement quelques casseroles qu'on nous a données, et pas d'argent pour la nourriture. Alors nous avons eu juste une cérémonie rapide.

"J'ai failli ne pas pouvoir aller à mon propre mariage. Au checkpoint, le matin, j'ai réalisé que j'avais laissé mon permis d'entrée à la maison. Un soldat nous a fait tout un cinéma, mais un autre, plus gentil, nous a fait signe qu'on pouvait rentrer à Nahr al-Bared. Qu'ils vous harcèlent ou non, tout dépend de leur humeur.

"On nous a volé l'alliance en or. Des amis qui étaient restés dans l'ancien camp pendant la bataille nous ont dit que l'armée avait pillé nos affaires. Quelques jours plus tard, notre immeuble est tombé en ruines.

"Nous avions bâti un appartement au-dessus de celui de mes parents, nous l'avions meublé, il était prêt pour qu'on s'y installe après le mariage. Mais il n'y a plus rien. Comme la plupart des gens, nous avons dû fuir, avec ce que nous avions sur nous.

"Mes parents et dix de mes frères et sœurs s'entassent dans deux pièces d'un appartement loué, alors Liliane et moi pouvons avoir la troisième. Nous avons de l'eau et de l'électricité une heure ou deux par jour. La nuit, il fait froid ; nous avons en tout quatre couvertures et les enfants n'ont pas de pyjamas, ni de vêtements chauds. L'armée ne nous a rien laissé.

"Mais la chose la plus importante pour nous, c'est que nous sommes de retour au camp et que nous nous sommes mariés. On l'a ressenti comme une sorte de résistance, de faire la fête et de danser malgré tout ce que nous avons souffert."

Photo ci-dessus de Ahmed et Liliane Hassan par Lucy Fielder/IRIN.

Voir le reportage photo sur le camp de Nahr el-Bared après le passage de l'armée libanaise par Mary Ellen Davis sur le site Tadamon !


Source : Electronic Intifada

Traduction : MR pour ISM

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