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ISM France - Archives 2001-2021

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Jérusalem -

Les jeux de guerre d'enfants sont réels à Jérusalem-Est

Par

Un soldat israélien portant un fusil automatique (M-16) tire sur une bande de gamins qui lui lance des pierres. Un des gosses qui lance de pierres tombe à terre tandis que les autres jètent encore plus de pierres pour distraire le soldat ainsi ils peuvent porter leur ami et l’emmener à l'hôpital.
L'imitation de la violence est la première réaction d’un gosse. En particulier, les gosses imitent les plus âgés, (les militants Palestiniens militants) qui sont leurs héros car ils combattent l’occupation qui les effraye.

Le plus jeune des gosses n’a que 10 ans et joue à ce jeu chaque jour dans les allées de la vieille ville de Jérusalem.

Ces gosses ressemblent à la situation difficile des Palestiniens avec leur jeu de guerre qu'ils appellent, "la guerre entre les Arabes et les Juifs".

Ahmed joue à ce jeu avec ses amis ; il joue le rôle du Martyr, celui qui est tué par les soldats alors qu’il défend sa terre. Il joue très bien ce rôle.

Quand Ahmed va au marché, il n'achète pas les jouets avec lesquels jouent les autres gosses. Il achète habituellement des pistolets, des tanks et des bombes pour jouer.


Une étude menée par le Dr. Samir Quteh, dans le cadre d’un Programme de Santé Psychique à Gaza prouve que les actions militaires israéliennes dans les secteurs palestiniens affectent directement la santé psychique des enfants


Etant le secteur social le plus vulnérable, la violence contre les enfants palestiniens crée des réactions violentes.


L'étude montre également que pendant la deuxième Intifada, 94,6% des gosses palestiniens ont vu des enterrements, 83,2% ont été témoins de tirs et 66,9% ont vu des blessés et des morts.


L'imitation de la violence est la première réaction d’un gosse. En particulier, les gosses imitent les plus âgés, (les militants Palestiniens militants) qui sont leurs héros car ils combattent l’occupation qui les effraye.


Un autre aspect du problème est la discrimination par la municipalité de Jérusalem envers les gosses du côté est de la ville.


Le gouvernement local dépense un somme d'argent importante dans des programmes pour les enfants dans Jérusalem-Ouest Juif, mais presque rien dans Jérusalem-Est Arabe.


Les deux secteurs sont censés être sous la responsabilité directe de l'Autorité Israélienne car Jérusalem-Est a été annexé à Israël en 1967.


La municipalité prend soin de trouver des terrains de jeu et des parcs pour que les enfants juifs puissent jouer et tend à oublier les enfants palestiniens.


Pendant que les enfants juifs jouent dans les terrains de jeu et jouissent d’équipements sportifs, les enfants palestiniens jouent "à la guerre" dans les rues dangereuses, même lorsque les deux secteurs payent la même somme d'impôts.


Répondant à la question : "Pourquoi jouez-vous dans la rue ?" Ahmed dit, "Où voulez-vous que nous jouions ? Nous n'avons aucun terrain ou centre de jeu."


Un gamin plus âgé dit avec un soupir, "Nous étouffons ; parce que nous sommes emprisonnés, physiquement et psychiquement, il n'y a pas d’endroit où jouer."

Source : www.imemc.org

Traduction : MG pour ISM-France

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