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ISM France - Archives 2001-2021

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Bilin -

Mariage de deux militants palestiniens à l’ombre du mur

Par

Hier, plus de 150 palestiniens, israéliens et internationaux se sont réunis à Bil’in pour célébrer un mariage, et protester contre le mur de l’Apartheid qu’Israël construit dans le village.
26 militants palestiniens et internationaux ont été blessés, dont la mariée, lorsque la police israélienne des frontières est venue briser la cérémonie.

Mariage de deux militants palestiniens à l’ombre du mur


Imam et Mansour Mansour au début de la manifestation

La mariée, Imam, et son mari, Mansour Mansour, ont organisé la cérémonie de mariage avec le comité populaire de Bil’in comme symbole que la vie et l’amour doivent perdurer malgré l’occupation. Ils avaient projeté de faire la cérémonie au milieu des oliveraies, mais l’armée les en a empêchés parce qu’ils n’étaient pas autorisés à passer la grille.


Vêtus d’un costume et d’une robe blanche, le couple, suivi par le cortège, a pris la route qui mène à la grille, où les soldats attendaient.

Au son des tambours, les gens tapaient dans leurs mains, les femmes lançaient des you-you pendant que les hommes dansaient autour du couple, drapés dans le drapeau palestinien.


Les soldats ont surgi très violemment après que quelques pierres aient été jetées sur les jeeps de la police des frontières.

Ils ont jeté des bombes sonores dans la foule et ont brutalement frappé ceux qui étaient à leur portée.

La mariée a été touchée à la joue droite par une matraque puis traînée en arrière par une prise de strangulation, sa robe souillée de terre. Les amis se sont assis autour du couple pour les protéger de leur corps.

Yosi, un militant israélien, a été frappé très durement et ne bougeait plus. Il a dû attendre pendant une heure avant d’être évacué par l’ambulance parce que la police des frontières bloquait la route avec les jeeps pour empêcher l’ambulance de passer.

Ils ont envahi le village avec trois jeeps et ont poursuivi les manifestants qui se repliaient en tirant sur eux des balles en caoutchouc, des grenades sonores et des bombes lacrymogènes, même sur les enfants et les villageois qui ne participaient pas au mariage.


La première série de blessures a été causée par les bombes sonores :
• Fernando (35 ans, Pays Basque) – contusions à la hanche droite
• Koldo (32 ans, Pays Basque) – entailles et contusions à la hanche droite
• Rojay Mohammed (presse) – frappé après avoir été blessé par une bombe sonore ; le soldat a ensuite cassé son appareil de photo.


Plusieurs blessures, résultant des coups de matraques : traces de coups, contusions et bosses – certains de plusieurs centimètres de long, provoquant quelques difficultés pour marcher :
• Martin (24 ans, Suède) – contusions aux jambes
• Ashraf (22 ans, Tulkarem) – contusions aux jambes
• Sean (20 ans, Irlande) – multiples contusions aux bras et aux jambes
• Shees (23 ans, Etats-Unis) – coups au coudes et aux jambes
• Waji (50 ans, Bil’in) – coups au bras droit et à la main
• Elad (31 ans, Tel Aviv) – coups aux coudes et aux mains et contusions
• Woody (27 ans, Etats-Unis) – coups au bras droit et à la jambe gauche
• Allen (25 ans, Ecosse) – graves contusions au bras droit
• Mohammed (35 ans, Biddo) – graves contusions aux jambes et aux coudes
• Amna (Etats-Unis) – coups aux jambes et aux bras
• Falah Abu Rahma (30ans, Bil’in)
• Megan (23 ans, Etats-Unis) – frappée à coup de bâton
• Yosi (19 ans, Tel Aviv) – a perdu connaissance un bref instant après avoir été frappé
• Othman Mansour (45 ans, Bil’in) – a eu besoin d’être transporté au village

De plus, les soldats ont tiré des balles en caoutchouc qui ont atteint quelques personnes :
• Yasin Farras (14 ans, Bil’in) – touché à la jambe
• Ashraf (22 ans, Tulkarem) – touché dans le dos
• Une femme inconnue (36 ans, européenne) – touché à l’arrière de la tête

Ceci a duré plus d’une heure – le village a été envahi et les gens sont restés à la grille et à l’intérieur, déterminés mais non violents.

Le groupe de camarades s’est rassemblé ensuite et a aidé l’ambulance à atteindre les blessés seulement après que le comité local ait déclaré que la manifestation était terminée et nous ait demandé de partir.

Plusieurs personnes ont été emmenées à l’hôpital, les autres ont traité leurs blessures avec de la glace et de l’eau.

Source : ISM

Traduction : MR pour ISM

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