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Palestine occupée -

Montée en flêche du nombre de prisonnières palestiniennes : profils et informations

Par

25.11.2015 - Il n'y a jamais eu autant de prisonnières politiques palestiniennes dans les geôles israéliennes depuis l'échange de prisonniers Wafa al-Ahrar en 2011. Elles viennent de Cisjordanie, de Jérusalem et du territoire de Palestine occupé en 48 (citoyennes d'Israël). La prison Hasharon, où sont incarcérées la plupart des prisonnières, est maintenant "surpeuplée". Trois jeunes palestiniennes - Jihan Ereikat (17 ans), Marah Bakri et Nour Istabraq (15 ans) – sont détenues dans la prison Asqelan, qui est à l'origine une prison pour hommes (quelques adolescentsp alestiniens y sont détenus également) ; elles ont exigé leur transfert immédiat dans une prison pour femmes.

Montée en flêche du nombre de prisonnières palestiniennes : profils et informations

Six prisonnières palestiniennes ont été blessées par les balles de soldats et de colons israéliens : Shurouq Dwayyat, Hilweh Darwish Hamamreh, Israa Ja’abis, Marah Bakri, Nour Istabraq et Amal Taqatqa.

Deux Palestiniennes sont incarcérées sous le régime de la détention administrative, emprisonnées arbitrairement sans accusation ni procès : Jurin Qadah, de Ramallah, et Asmaa Hamdan, de Nazareth - une citoyenne palestinienne d'Israël. Elles font partie des plus de 400 détenus administratifs, des Palestiniens emprisonnés sous des preuves secrètes.

Khalida Jarrar, parlementaire palestinienne emprisonnée, féministe, de gauche et militante pour les droits des prisonniers, a fait de la détention administrative. Après un tollé international, son affaire a été transmise aux tribunaux militaires israéliens ; elle est sous le coup de 12 accusations purement politiques pour avoir parlé, écrit, parlé aux médias et assisté à des événements. L'affaire Jarrar a été reportée à plusieurs reprises car le parquet militaire ne parvient pas à produire des témoins à l'appui de ses accusations.

Les Palestiniennes ont écrit une longue histoire d'emprisonnement et de résistance, depuis les premiers jours de l'organisation de la résistance palestinienne. Le film "Women in Struggle", de la réalisatrice Buthaina Canaan Khoury, et "Une vie suspendue", exposition de la photographe algérienne-belge Asmaa Seba, sont deux des projets artistiques basés sur des histoires de prisonnières politiques palestiniennes.

Nahla Abdo, professeur et féministe arabe, a publié un nouveau livre, "Captive Revolution" sur les luttes des prisonnières politiques palestiniennes dans les geôles israéliennes. [Extrait en anglais]. Reham Alhelsi, écrivain palestinienne, a écrit sur les vies des prisonniers politiques palestiniens [Article en anglais].

Addameer a rapporté qu'elles sont détenues "dans des cellules surpeuplées, avec un manque d'accès aux besoins humains fondamentaux tels que l'hygiène, des aliments nutritifs, des vêtements appropriés et des couvertures. En outre, les prisonnières sont soumises à des interrogatoires brutaux : coups, insultes, menaces, harcèlement sexuel et humiliation par les enquêteurs israéliens. Elles doivent souvent subir des fouilles au corps dégradantes et intrusives pendant les transferts aux audiences et parfois au milieu de la nuit, comme mesure punitive."

G4S, une société de sécurité britannico-danoise - la plus importante au monde - est la cible d'une campagne internationale massive de boycott pour son implication dans les violations des droits de l'homme, c'est elle qui gère le système de sécurité à la prison HaSharon.

Il est également important de noter, dans ce contexte, le cas de Rasmea Odeh (une des quatre héroïnes du film "Women in Struggle", ndt) ancienne prisonnière politique palestinienne qui a survécu à la torture dans les geôles israéliennes, est actuellement persécutée aux Etats-Unis sur la base de son ancien emprisonnement par le régime d'occupation israélien. Elle a été accusée d'infraction à l'immigration et risque d'être arrêtée et expulsée ; son affaire est actuellement en appel. Le cas de Rasmea est aussi celui d'une prisonnière politique palestinienne qui continue de lutter pour la justice contre l'oppression.


Profils de prisonnières palestiniennes



1. Lina Jarbouni, 41 ans, d'Acre, est une citoyenne palestinienne d'Israël qui a travaillé dans des ateliers de couture et a été arrêtée en 2002. Elle est malade et souffre de plusieurs maladies. Lina est souvent la porte-parole et la représentante des prisonnières à HaSharon. Condamnée à 17 ans de prison pour "aide à l'ennemi" - la résistance palestinienne, il lui reste 5 ans à faire.

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Elle est victime de négligence médicale et de mauvais traitements ; une opération chirurgicale vitale lui a été refusée jusqu'à ce que les prisonnières entament une grève de la faim pour obtenir son traitement médical. Elle a demandé une libération pour raisons humanitaires en raison de son état de santé, qui a été refusée. En 2011, lorsque les autres prisonnières politiques palestiniennes ont été libérées dans l'échange de prisonniers Wafa al-Ahrar, l'Etat israélien a refusé de l'inclure, arguant qu'en tant que citoyenne israélienne, elle ne pouvait pas faire partie de l'échange (Poster Lina Jarbouni réalisé par Samidoun).


2. Mona Qa’adan, 43 ans, a été condamnée à 70 mois (presque 6 ans) de prison et à une amende de 30.000 NIS (environ 7.300€), accusée d'être membre du mouvement du Jihad islamique palestinien et de diriger une organisation de femmes qui serait associée au mouvement.

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Qa'adan est détenue depuis le 13 novembre 2012, et son procès a été reporté plus de vingt fois. Depuis son arrestation, soit deux ans et demi, elle est privée de visites familiales. Son frère et son fiancé sont eux aussi détenus dans les prisons israéliennes.


3. Khalida Jarrar, 52 ans, membre du Conseil législatif palestinien pour le bloc Abu Ali Mustafa, femme politique de gauche de premier plan, féministe et défenseur des prisonniers palestiniens - membre du conseil d'administration d'Addameer - a été arrêtée par l'occupation militaire israélienne à son domicile le 2 avril 2015. L'arrestation a fait suite à son opposition - et à l'échec - d'une tentative de l'armée israélienne de la déplacer de force de son domicile de Ramallah à Jéricho en août 2014.

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Elle a d'abord été maintenue en détention administrative sans inculpation ni jugement ; suite à une mobilisation internationale, elle a été traduite devant un tribunal militaire israélien qui a retenu contre elle 12 chefs d'inculpation, tous entièrement politiques et dont plusieurs se rapportent directement à ses activités de défense des prisonniers palestiniens dans les geôles israéliennes. Son procès a été reporté à plusieurs reprises car le parquet militaire était incapable de présenter des témoins portant des accusations à son encontre. (Page d'information sur la situation de Jarrar par Samidoun, site de la campagne pour la libération de Jarrar, poster Khalida Jarrar réalisé par Samidoun).


4. Hala Musallam Abu Sal, 18 ans, du camp de réfugiés Al-Arroub, près d'Hébron, a été arrêtée le 28 novembre 2014 parce qu'elle refusait d'être fouillée à un barrage militaire, dans la Vieille Ville d'Hébron. Elle a été fouillée de force sous la menace des fusils et a été accusée d'être en possession d'un petit couteau. Il convient de noter que les colons israéliens se baladent régulièrement dans la Vieille Ville d'Hébron, qu'ils occupent après avoir expulsé nombre de Palestiniens, avec des fusils de gros calibre et autres armes en bandoulière.


5. Maysoun Moussa, 19 ans, étudiante habitant le village de Shawawra, près de Bethléem, a été arrêtée le 30 juin 2015 et accusée d'avoir mené une action de résistance contre un soldat de l'occupation à un checkpoint de Bethléem. Son mariage était prévu deux mois après et elle avait des rendez-vous pour aller voir des robes de mariée le jour où elle a été arrêtée. Sa famille a raconté l'attaque et le saccage de leur domicile.


6. Asmaa Hamdan, 19 ans, citoyenne palestinienne d'Israë,l est en détention administrative sans accusation ni procès pour avoir envoyé à sa famille un texto dans lequel elle exprimait son souhait de lutter et de mourir pour Jérusalem et la Palestine : "Je veux défendre Jérusalem. Je préfère me tenir aux côtés de mon peuple." Elle est la première citoyenne palestinienne d'Israël en quinze ans à être placée en détention administrative.


7. Amal Saadeh, d'Halhoul, a été arrêtée le 18 novembre 2014. Elle est accusée d'avoir essayé de faire passer un téléphone portable à son frère emprisonné, Mohammed, qui est condamné à 17 ans de prison. Le 18 juillet 2015, Amal a été condamnée à 14 mois de prison.


8. Shurouq Dwayyat, 18 ans, de Sur Bahir, au sud de Jérusalem occupée, étudiante en première année à l'université de Bethléem, a été blessée par un colon israélien qui lui a tiré dessus à balles réelles le 7 octobre. Les forces d'occupation israélienne ont attaqué sa maison et détenu son grand-père et sa sœur. Shurouq a été menottée à son lit d'hôpital et privée de visites familiales.

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Alors qu'elle se dirigeait vers la mosquée Al-Aqsa, un colon narguant des Palestiniens a essayé de lui enlever son hijab ; elle l'a repoussé, en légitime défense, il lui a alors tiré dessus et l'a accusée d'avoir tenté de le poignarder. Shurouq est maintenant blessée et emprisonnée. Son frère a reçu l'ordre de l'occupation israélienne de démolir sa maison, au prétexte qu'elle a été construite sans permis.


9. Haniyeh Nasser, 25 ans, fait partie des prisonnières politiques palestiniennes qui ont été libérées en 2011 dans le cadre de l'échange de prisonniers Wafa al-Ahrar avec la résistance palestinienne. Elle a été ré-arrêtée le 10 décembre 2014 lors d'une rafle qui a ciblé les anciens prisonniers et les libérés. L'ordre militaire israélien 1651 autorise le ré-emprisonnement d'ex-prisonniers sur les accusations antérieures fondées sur des preuves secrètes. La sentence initiale, 28 mois d'incarcération, lui a été ré-imposée le 30 avril 2015.


10. Ihsan Dababseh, 29 ans, est une ex-prisonnière palestinienne qui a été arrêtée le 15 octobre 2014 après son refus de se présenter à une convocation pour interrogatoire. Son ordinateur a été saisi.

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Riham Alhelsi a rapporté, "Les soldats de l'occupation israélienne ont attaqué sa maison à plusieurs reprises, lui ont envoyé 4 convocations et ont menacé de faire sauter sa maison si elle ne se présentait pas au centre d'interrogatoire. Elle est allée au centre avec sa mère et a été détenue, son ordinateur personnel confisqué, pendant que sa mère était sommée de partir."
Pendant son arrestation initiale de 2007 à 2009, les soldats de l'occupation israélienne qui l'avaient arrêtée se sont filmés en train de danser autour d'elle alors qu'elle était appuyée contre un mur, les yeux bandés :




11. Jurin Qadah, 19 ans, de Shiqba, près de Ramallah, est la seconde Palestinienne en détention administrative sans accusation ni jugement.

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Etudiante en deuxième année d'études sur les médias à l'université Bir Zeit, Qadah a reçu un ordre d'emprisonnement de 3 mois sans accusation ni jugement le 4 novembre. Son domicile a été envahi par les forces d'occupation le 28 octobre. Jurin a été blessée, emmenée et mise presque immédiatement en détention administrative.


12. Nurhan Awad, 14 ans, a été grièvement blessée par les forces d'occupation israélienne le 23 novembre et sa cousine Hadeel tuée. Nurhan et Hadeel ont été accusées d'avoir attaqué des colons israéliens avec des ciseaux. Elles ont été abattues par les forces d'occupation israéliennes. Une vidéo montre clairement que les forces d'occupation lui tirent dessus alors qu'elle gît immobile sur le sol. Elle est actuellement détenue et hospitalisée pour des blessures graves.




13. Sabreen Abu Sharar, 25 ans, médecin, est emprisonnée par l'occupation israélienne depuis le 7 juin. Abu Sharar a obtenu son diplôme de médecine à la faculté de médecine de Kasr al-Aini, au Caire, en 2014 et elle travaillait à l'hôpital public de al-Khalil/Hébron. 15 à 20 soldats ont lancé un raid contre son domicile à al-Khalil, en pleine nuit, et l'ont kidnappée.

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La mère de Sabreen est citoyenne américaine, mais Sabreen a renoncé à la citoyenneté américaine pour protester contre le soutien des Etas-Unis à l'occupation. Elle a dit avoir subi en prison des tortures physiques et psychologiques et des mauvais traitements, dont un emprisonnement dans une cellule d'1m50 x 1m50 équipée seulement d'un matelas sale, avoir été privée de sommeil, menacée et attaquée par les enquêteurs.


14. Filastin Nijm, 28 ans, de Naplouse, a été arrêtée le 27 novembre 2013. Ancienne prisonnière ayant déjà fait 16 mois dans les prisons israéliennes, elle a été ré-arrêtée par les soldats de l'occupation à un checkpoint, accusée d'être en possession d'un petit couteau et condamnée à 4 ans d'emprisonnement et à une amende. Riham Alhelsi a cité Filastin décrivant les trajets pour les audiences au tribunal [dans l'autobus blindé appelé "al bosta", ndt] :

"'C'est un voyage de mort lente ; un autobus avec des sièges et des parois en fer, l'odeur de vomi est partout, et il n'y a ni toilettes ni ventilation, bien que le voyage dure des heures et que c'est un trajet hebdomadaire pour certains prisonniers... Il fait très froid, les sièges sont très proches les uns des autres au point qu'on a mal aux genoux, aux articulations et au dos. Le prisonnier ne peut pas trouver de position confortable à cause des liens au mains et aux pieds'. Elle se souvient aussi des salles d'attente à la prison Ofer avant les sessions au tribunal : 'Mon audience au tribunal se termine le matin, mais ils me laissent attendre dans la salle d'attente sales jusqu'à la fin de tous les audiences, vers 17h, avant de me renvoyer à HaSharon... Ces pièces sont aussi sales qu'une décharge ; il y a des insectes et des cafards, l'odeur d'humidité vous saisit, l'air et le soleil manquent, vous ne pouvez pas utiliser les toilettes, même en cas de besoin urgent, parce qu'elles sont dans un état de saleté indescriptible'."


15. Wiam ‘Aseeda, 22 ans, du village de Tel, étudiante à l'université al-Najah à Naplouse, a été battue par des soldats israéliens au checkpoint Zaatara, à l'extérieur de Naplouse, le 11 novembre 2011, puis menottée et emmenée dans une voiture de police, accusée d'être en possession d'un couteau.

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Elle est actuellement détenue à HaSharon, condamnée à 32 mois de prison. Asem, le frère de Wiam, a été tué par les forces d'occupation.


16. Alia Abbasi, 50 ans, de Jérusalem, mère du prisonnier politique palestinien Issa Daoud Abbasi, est condamnée à 26 mois de prison. Elle est accusée d'avoir tenté de poignarder un soldat de l'occupation israélienne à un checkpoint à Shuafat, en 2012. Elle a été assignée à résidence pendant deux ans et a été condamnée en juin 2014.


17. Shifa Obeid Shallodi, 35 ans, a été arrêtée avec son fils de 11 ans et d'autres jeunes membres de sa famille, à Silwan, le 21 octobre, lorsque leur maison a été prise d'assaut par les forces israéliennes. Sa détention a été prolongée plusieurs fois ; le 20 novembre, le procureur a ordonné sa libération et son assignation à résidence assortie du paiement d'une caution de 10.000 NIS, mais l'occupation militaire la maintient en détention et fait appel de l'ordre de libération.


18. Najwan Odeh travaille à la Fondation Palestine Qatar à Al-Bireh et présente une émission de radio pour les femmes à la Radio FM Ramallah.

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Elle a été arrêtée, ainsi que deux autres employés de la Fondation, Jawdah al-Jamal et Fadi Manasra, par les forces d'occupation israélienne après un raid à l'aube, à son domicile, le 7 septembre. Ils ont été accusés de transfert de fonds à des "organisations hostiles". Lorsqu'elle est arrivée au tribunal, elle a transmis plusieurs messages de la part d'autres prisonnières, exhortant qu'ils soient diffusés à la radio pour que leurs familles les entendent.


19. Shireen Issawi, 32 ans, avocate palestinienne, est en prison depuis le 6 mars 2014, ainsi que son frère Medhat. Son autre frère, Samer Issawi, est lui aussi incarcéré et a été auparavant libéré après une grève de la faim de 260 jours. Il s'est vu maintenant ré-imposer sa condamnation initiale en vertu de l'ordre militaire qui permet cette mesure en fonction de preuves secrètes.

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Shireen et Medhat sont accusés de faire passer des fonds à des Palestiniens emprisonnés pour qu'ils puissent cantiner, de la part de leurs amis et soutiens. Une campagne internationale de soutien pour sa libération a été lancée. Shireen a reçu le Prix des Droits de l'Homme Al-Karama à Genève, le 10 décembre 2014.


20. Ibtisam Hamarsheh, 60 ans, de Yaboud près de Jenin, a été condamnée à 6 mois de prison par un tribunal militaire de l'occupation israélienne le 25 juillet, accusée d'avoir tenté de faire passer un téléphone portable à son fils emprisonné.

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Elle est assignée à résidence chez sa sœur à Umm al-Fahm depuis le 25 mai. (1)


21. Fathiyeh Khanfar, 61 ans, de Jenin, purge une peine de 11 mois dans les prisons de l'occupation israélienne après des années d'assignation à résidence et nombre d'audiences l'accusant d'avoir envoyé une carte SIM à son fils emprisonné.

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Elle est de santé fragile, a une tension artérielle élevée et a subi récemment plusieurs opérations chirurgicales. Les autorités carcérales lui ont refusé l'accès à une ventilation convenable et à de l'eau propre et elle souffre beaucoup.


22. Nisrin Hassan, 40 ans, citoyenne palestinienne d'Israël mariée à un Palestinien de Gaza, a été arrêtée par les forces israéliennes d'occupation le 5 novembre et a été accusée d'avoir photographié des sites militaires israéliens au profit de la résistance palestinienne.


23. Dunia Waked, 36 ans, du camp de réfugiés de Tulkarem, a été arrêtée chez elle lors d'un raid nocturne des forces israéliennes d'occupation le 27 mai 2013 et n'a pu voir son avocat que le 16 juin 2013. Elle est fiancée au prisonnier politique palestinien Mohammed Waked, qui a purgé 11 ans d'une condamnation à 29 ans de prison.

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Elle a été condamnée à 42 mois de prison, accusée d'avoir tenté de fournir des fonds à des Palestiniens emprisonnés pour leurs comptes de cantine au nom de leur organisation politique, le Hamas. Deux des frères de Dunya ont été tués par les forces d'occupation. Le Centre d'Etudes pour les prisonniers palestiniens a dénoncé la condamnation comme arbitraire et fondée sur peu de preuves. Depuis son arrestation, elle a développé un diabète et souffre d'asthme.


24. Amal Taqatqa, 23 ans, de Beit Fajjar, près de Bethléem, a été blessée par des tirs et arrêtée le 1er décembre 2014 près de la colonie de Gush Etzion, au sud de Bethléem : un colon est allé dire aux soldats de l'occupation israélienne qu'elle avait tenté de le poignarder. Malgré une couverture médiatique sensationnaliste, le colon en question était en fait indemne et n'a eu besoin d'aucun traitement médical, et Amal nie même l'avoir touché. Elle a été grièvement blessée à balles réelles et hospitalisée.

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Elle a été inculpée le 19 décembre pour "tentative d'assassinat", malgré le manque évident de preuves. La famille de Amal a été harcelée, interrogée et molestée par les soldats israéliens après qu'elle a été blessée, et ils ont témoigné auprès de Al-Haq.


25. Thurayya Taha, 21 ans, de Beit Ilu, dans le secteur de Ramallah, est étudiante en médias et technologie à l'Université ouverte de Al-Quds. Elle a été arrêtée le 26 juillet 2014 dans la Vieille Ville de Jérusalem, et condamnée à 22 mois de prison le 12 février 2015.


26. Rawan Abu Matar (photo ci-dessous prise lors de son arrestation), 17 ans, de Beit Ilu, secteur de Ramallah, a été arrêtée le 16 juillet 2015, accusée d'avoir exécuté une action de résistance en poignardant un soldat de l'occupation à un checkpoint militaire à l'extérieur de la colonie Nahliel, au nord-ouest de Ramallah.

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27. Marah al-Bakri, 17 ans, a été blessée par au moins 10 coups de feu par un soldat israélien le 14 octobre alors qu'elle et son amie quittaient l'école de filles Abdullah Ben Hussein, à Jérusalem. Elle a ensuite été accusée d'avoir tenté de poignarder un officier de la police des frontières. Elle est maintenue en prison après son hospitalisation.


28. Jihan Ereikat, 17 ans, de Eizariyya, à l'est de Jérusalem, a été kidnappée par les forces d'occupation devant la Mosquée Ibrahim, à Al-Khalil/Hébron le 27 octobre. Elle et sa soeur Nour passaient devant la mosquée lorsque les soldats de l'occupation ont exigé de les fouiller. Elles ont refusé et ont été arrêtées, accusées d'avoir des couteaux dans leurs sacs. Deux gardiens de la mosquée, Salah Jabari et Jehad Jabari, ont également été arrêtés lorsqu'ils sont intervenus et qu'ils ont empêché les soldats de l'occupation de tirer sur les jeunes filles.


29. Hilweh Darwish Hamamreh, 25 ans, du village Husam, près de Bethléem, a été grièvement blessé par les tirs des forces de l'occupation à l'extérieur de la colonie de Beitar Illit, près de Bethléem, le 8 novembre. Elle est hospitalisée et sa détention a été prolongée maintes fois ; elle est mariée et mère de famille. Elle est accusée d'avoir tenté de poignarder un garde de sécurité d'une colonie, qui a été légèrement blessé, dans une action de résistance palestinienne.


30. Istabraq Noor, 15 ans, de Madama, au sud de Naplouse, a été blessée par balle le 21 octobre par les forces d'occupation près de la colonie israélienne d'Yitzhar, construite sur des terres palestiniennes confisquées et occupées.

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Les forces israéliennes ont prétendu qu'elle avait tenté de se glisser dans la colonie pour l'attaquer. Elle reste en prison, après avoir été hospitalisée pour soigner ses blessures. "La colonie Yitshar où Noor a été blessée est très connue des Israéliens et des Palestiniens pour être un bastion d'extrémistes et ses habitants israéliens mènent régulièrement des attaques contre les Palestiniens et leurs biens."


31. Israa Jaabes, 31 ans, de Jabal Mukaber et qui vit à Al-Tur, est hospitalisée avec de graves brûlures. Le 12 octobre, près du checkpoint Al-Zayem à Jérusalem, elle s'est arrêtée à cause d'un début d'incendie dans sa voiture où l'airbag a explosé. Elle a été blessée et hospitalisée. Les forces de l'occupation israélienne l'ont accusée d'avoir tenté de mener une opération de résistance en faisant exploser sa voiture. Celle-ci n'a pas explosé et Israa est la seule personne à avoir été blessée, dans la voiture. D'après les témoins, la voiture a eu un problème électrique.


32. Donya Musleh (photo ci-dessous), 19 ans, étudiante vivant dans le camp de réfugiés de Dheisheh, près de Bethléem, a été arrêtée chez elle et kidnappée par les forces d'occupation lorsqu'elles ont envahi le camp le 16 novembre. Donya milite au Front des Etudiants Progressistes, une organisation universitaire de gauche.

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33. Samiya Mahahreh, 30 ans, a été arrêtée le 9 novembre alors qu'elle entrait à la prison Eshel pour rendre visite à Fahmi, son mari emprisonné. Elle a été accusée d'avoir tenté de lui faire passer un téléphone portable. Sa détention a été prolongée plusieurs fois.


34. Leen al-Hih, 18 ans, de Surif, a été arrêtée par les forces d'occupation le 19 novembre au checkpoint située à l'entrée de la rue Shuhada, à AL-Khalil/Hébron, accusée d'avoir tenté de franchir le checkpoint.


35. Abeer al-Qadi, 45 ans, a été kidnappée à son domicile de Surif, près de al-Khalil/Hébron, le 17 novembre lors d'un raid nocturne des forces d'occupation. Son mari, Ahmad, a dit que les soldats israéliens ont saccagé la maison et volé 65.000 NIS (16.000€).


36. Hiba Jubran
37. Hadeel Qalbiya
38. Nour Nidal Salama
Les trois écolières, âgées de 16 ans, ont été arrêtées le 19 novembre près de Beit Sahour, à l'est de Bethléem, alors qu'elles allaient à l'école. Elles ont été accusées d’être "en possession de couteaux".


(1) Mise à jour ISM-France le 6.12.2015 : un article paru le 5.12 sur Middle East Monitor informe que Madame Hamarsheh a été libérée jeudi 3 décembre au checkpoint militaire israélien de Jabarah, au sud de Tulkarem.




Source : Samidoun.ca

Traduction : MR pour ISM

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