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Egypte -

Un Américain détenu à l’aéroport du Caire, Egypte, avant d’être expulsé

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Travis Randall avait hâte de passer une soirée nonchalante avec une chicha (pipe à eau) tout en discutant avec ses amis qu'il n'avait pas vus depuis des mois. Mais à son arrivée à l'aéroport international du Caire mardi soir, au lieu de prendre ses bagages et de sauter dans un taxi pour faire un trajet de 30 minutes avant d’arriver à son appartement, le jeune homme de 27 ans a été placé par les forces de sécurité dans une zone d'attente. Les raisons ne sont pas claires pour l’Américain qui rentrait de trois mois de vacances passées en Grande-Bretagne et aux États-Unis.

Un Américain détenu à l’aéroport du Caire, Egypte, avant d’être expulsé

«Je crois que je vais être interrogé," disait un SMS envoyé à 21h36 à son ami, l'éditeur de Bikya Masr, quelques minutes seulement après son arrivée dans ce qu’était devenu la nouvelle patrie et l’avenir rempli d'espoir de Randall.

Pendant plus de deux heures, les agents de sécurité n’ont donné aucune explication quant aux raisons de sa détention. Randall a dit aussi qu’un agent lui avait confié : "Nous n'avons aucune idée de la raison de votre détention".

Randall a été en contact constant avec Bikya pendant quatre heures avant que son ordinateur portable et son téléphone portable lui soient confisqués. Il a dit qu'ils ne donnaient aucune raison pour sa détention et son expulsion éventuelle.

L'ambassade américaine au Caire a été appelée. Un officier de service a pris toutes les informations au sujet de Randall et lui a téléphoné pendant qu’il était sous surveillance policière à l'aéroport. L'ambassade a dit à Bikya mercredi matin qu'ils «faisaient tout ce qu'ils pouvaient et qu’ils parlaient actuellement avec Randall."

Mais, en réalité, l'ambassade n'a pas fait grand chose. Alors que Randall, un citoyen américain du Colorado, languissait, confus au sujet de sa situation, l'ambassade lui a dit calmement : "Nous ne pouvons rien faire. Vous devez suivre les règles", a déclaré Randall.

Vers 1h30 du matin, il a finalement été dit à Randall qu'il ne serait pas autorisé à entrer en Egypte. Il a été forcé d'acheter un vol retour pour Londres avec l’avion du lendemain matin de British Airways. Les agents de sécurité, selon Randall, étaient de plus en plus nerveux de le voir utiliser constamment son téléphone et l'américain a admis qu'il avait l’impression qu’ils allaient "prendre physiquement mon téléphone." C'est exactement ce qu'ils ont fait, avec son ordinateur.

«Voilà la soirée chicha. C'était totalement inattendu», a déclaré Randall, évidemment attristé par ce qui s'était passé, juste avant que son téléphone soit coupé, le laissant sans aucun contact avec le monde extérieur.

Son ordinateur a rejoint maintenant les autres ordinateurs portables qui ont été confisqués ces derniers mois par le personnel de sécurité. L’exemple le plus connu est celui de l'éminent blogueur Wael Abbas - qui gère MisrDigital – qui a passé des heures dans une situation similaire cet été et s’est fait confisquer son ordinateur, qui doit lui être encore restitué.

A priori, les agents de sécurité auraient dit à Randall que son téléphone et son ordinateur lui seraient rendus en temps utile, à son départ du Caire. A 7h35, au moment de diffuser cette article, nous n’étions pas en mesure de le confirmer.

La Twittersphere égyptienne a suivi de près la situation après les premiers tweets envoyés par Bikya Masr au sujet de la situation de Randall. Beaucoup reprenaient les tweets alors que militants et les observateurs découvraient que des situations comme celle de Randall étaient devenues de plus en plus courantes dans le pays.

On suppose que le motif de la détention et de l'expulsion de Randall est la conséquence de sa participation à une petite marche de soutien avec Gaza en début d’année. La marche de solidarité de Février fut brutalement interrompue par la police égyptienne qui a arrêté un blogueur allemand-égyptien, Philip Rizk, et l’a détenu pendant quatre jours, ce qui a provoqué une indignation de la communauté internationale quant au traitement des étrangers dans le pays.

Quand la nouvelle de la future expulsion de Randall a été largement diffusée, l'ambassade américaine au Caire et l'administration Obama ont été le sujet des Twitterers égyptiens et américains.

Un certain nombre de Twitterers américains ont comparé la situation de Randall à celle de James Buck - le photographe américain détenu brièvement en 2008 - lors des grèves massives des ouvriers de Mahallah dans le Delta du Nil. Ils ont conclu que l'ambassade américaine ne faisait pas grand-chose pour ses citoyens. Dans le cas de Buck, l’ambassade lui a fourni un crédit d’appels téléphoniques et pour Randall, rien n'a été fait, sauf un simple rappel qu’il devait «obéir à la loi" alors qu’il était sous surveillance policière.

Hossam al-Hamalawy, un activiste et intellectuel égyptien, s’est demandé ce qu'allait faire Obama, au cas où il ferait quelque chose. Il a qualifié les forces de sécurité égyptiennes de "porcs dégoûtants», en ajoutant «Maintenant, nous allons voir ce que Monsieur Oui-We-Can à Washington va dire à ce sujet."

Pour Randall, son avenir est inconnu. Il était dans tous ses états d’avoir à acheter un nouveau billet de retour pour Londres. Alors que ses nouveaux projets au Caire sont remis à plus tard pour l'instant, le jeune voyageur américain est maintenant dans une situation précaire et ne sait pas s’il doit tenter un retour en Égypte dans un futur proche.

Source : http://bikyamasr.wordpress.com/

Traduction : MG pour ISM

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