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ISM France - Archives 2001-2021

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Hébron -

Violence des colons et harcèlement de l'armée israélienne à Hebron

Par

Vers 17h15, un militant posté au checkpoint de Tel-Rumeida a entendu des cris et des hurlements venant du haut de la colline.
Le militant est parti vers le haut de la colline et une femme palestinienne a pû lui préciser la maison d'où provenaient les cris.
Le militant a demandé aux soldats israéliens à l'intérieur du bâtiment ce qui se passait.
Ils ont refusé de répondre, et les soldats ont empêché physiquement le militant d'entrer dans la maison.

Violence des colons et harcèlement de l'armée israélienne à Hebron


Les barbares en action dans leur harcèlement des Palestiniens à Tel Rumeida - Voir le film tourné par les membres de l'ISM (durée : 9 mn 20 s)

A ce moment-là, le Dr. Taysir, le propriétaire du bâtiment, s'est libéré du soldat qui le tenait, et a tiré le bras du militant pour le faire entrer. Le militant est parvenu à entrer, et a vu deux énormes contusions sur le bras gauche du Dr. Taysir.

Tout en étant encore pousser, le militant a négocié avec les soldats de laisser la porte ouverte à condition qu'il reste dehors.

Rapidement, trois autres militants sont arrivés. Les militants sont parvenus à entrer dans le bâtiment.

Trois d'entre eux ont demandé à voir le Dr. Taysir, qui était maintenant hors de vue, alors qu'une quatrième filmait la rencontre. Ils entendaient le Dr. Taysir hurler et pleurer dans une autre pièce de la maison. Les militants ont essayé d'avancer afin d'empêcher que le Dr Taysir soit blessé plus gravement, mais ils ont été repoussés à plusieurs reprises.

Les soldats ont refusé d'expliquer pourquoi ils étaient entrés dans la maison du docteur, pourquoi ils l'avaient frappé ou pourquoi les militants ne pouvaient pas le voir.

Pendant tout ce temps, les soldats étaient physiquement et verbalement agressifs envers les militants et ils les ont, à plusieurs reprises, repoussés vers la porte, et ils leur ont hurlé de sortir, de se taire, etc.

A ce moment-là, un commandant israélien est arrivé avec 6 autres soldats. Le commandant est entré dans le bâtiment et a commencé à parler avec le frère du Dr. Taysir, qui avait observé une partie de l'incident ; cette conversation a été filmée presque entièrement.

Le commandant a parlé brièvement aux soldats déjà sur les lieux qui sont rapidement devenus considérablement moins agressifs envers les militants.

A peu près dix minutes plus tard, le commandant et ses soldats ont quitté la maison sans rien dire à personne. Les militants ont alors enregistré un interview du Dr. Taysir et de son frère au sujet de l'incident.

Le Dr. Taysir a raconté aux militants qu'il était allé ouvrir la porte aux soldats quand, presque immédiatement, ils ont commencé à le pousser et l'ont bloqué contre un mur en lui appuyant sur la poitrine. Le docteur a dit aux soldats de ne pas le pousser, et un soldat a répondu en lui donnant un coup de poing dans la tempe.

D'autres soldats l'ont imité et le Dr. Taysir a reçu des coups aux bras, aux jambes et au torse. Au moins deux des coups, ceux sur son bras gauche, étaient des coups de crosse de fusil ; ces blessures sont documentées dans la vidéo.


En voyant que le Dr. Taysir était attaqué, une patiente qui était présente a essayé d'intervenir, en se mettant entre le médecin et les soldats. Elle a été frappée par un soldat, et est tombée sans connaissance.

La patiente a ensuite été placée sur une table d'examen médical avec une alimentation en l'oxygène pour l'aider à récupérer, où elle a été filmée sur vidéo (avec sa permission) par les militants.

La fille adulte du Dr. Taysir a été également battue à un certain moment de la rencontre, bien que les événements ne nous soient pas vraiment clairs.

Le Dr. Taysir et son frère ont déclaré, à plusieurs reprises, que les soldats avaient utilisé et utilisaient régulièrement des propos immondes envers lui et sa famille, y compris à l'éfard de son épouse et de ses petits enfants.

Plus tard dans la soirée, avant le coucher du soleil, des soldats étaient vus sur le toit de la maison du Dr. Taysir.

Les militants se tenaient sur leur propre toit et, quand ils ont regardé en direction des soldats, les soldats leur ont fait un bras d'honneur. Les soldats riaient. Les militants n'ont pas répondu.


NOTE :

Deux caméras ont filmé l'incident. Plusieurs soldats sont facilement reconnaissables par les militants des droits de l'homme, étant donné le nombre de fois où ils ont étés présents lorsque les soldats ont envahi de nombreuses maisons palestiniennes.


Les soldats envahissent encore une autre maison à Tel-Rumeida, Hebron
20 août 2006

Vers 12h, les militants sont arrivés dans une maison envahie par les soldats de l'IDF.
La porte était bloquée par deux soldats qui ont refusé de les laisser entrer dans la maison ; ces soldats ont dit aux militants qu'ils ne devaient pas les filmer.

Après quelques tentatives de négociations pour pouvoir entrer dans la maison, les militants ont contourné les soldats et ont rencontré peu de résistance.

Un militant est allé voir la famille et a demandé s'ils allaient bien ; la famille semblait être nerveuse mais indemne.

D'autres militants ont réussi à entrer dans la maison pour l'inspecter, pour voir si quelque chose était perturbé ou cassé. Aucun de nous n'a remarqué quoi que ce soit, à la différence de la semaine précédente où l'intérieur de la maison de notre voisin avait été ravagée.

Une militante s'est approchée du commandant de l'unité avec sa caméra à la main et il lui a demandé ce qu'ils faisaient ; son visage est clairement vu sur le film.

Le commandant a dit à la militante que si elle et ses amis voulaient rester dans la maison, elle devrait arrêter sa caméra. La militante a indiqué au commandant qu'elle pouvait filmer et que si les soldats ne faisaient rien mal, il n'avait pas à se tracasser.

Le commandant s'est alors avancé vers la militante et il lui a dit : "Regardez, je suis le commandant de cette maison maintenant. Si vous voulez rester et nous regarder fouiller, alors coupez cette caméra. Si vous ne le faites pas, alors je vous mettrai dehors, je fermerai les portes et vous pourrez attendre dehors que nous ayons terminé."

La militante a coupé sa caméra et a suivi les soldats dans la maison. Ils n'ont rien cassé ou pris rien quoi que ce soit d'évident. Les soldats sont partis environ dix minutes après l'arrivée des militants.

Pendant que les soldats partaient, un militant a dit au commandant : "Hé, on se voit plus tard, Yosi."
Le soldat a alors répondu : "Vous avez vraiment bien du culot pour me dire ça."

Plus tard, la famille a dit aux militants que les soldats venaient fréquemment chez eux. Les soldats leur disent toujours qu'ils recherchent des armes, mais ils n'en ont jamais trouvé.

Un militant a demandé la famille si les soldats cassaient ou volaient des choses, et l'une des femmes a répondu : "Parfois oui, parfois non ; nous sommes toujours à leur merci. Aujourd'hui ils se sont comportés très bien, et je pense que c'était parce que vous étiez là."

La famille a remercié les militants à plusieurs reprises pendant que nous étions assis à boire le thé avec eux.


Source : http://www.palsolidarity.org/

Traduction : MG pour ISM

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