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ISM France - Archives 2001-2021

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Palestine occupée -

Le 17 juin 1930 à Akka, le "Mardi Rouge" et l'exécution des martyrs Fouad Hijazi, Mohammad Jamjoum et Ata Al-Zeir. Pas d'oubli, pas de pardon

Par

L'article dont ce texte est extrait a été publié le 1er novembre 2009 sous le titre "We are All Palestine".

La lutte contre la sionisation de la Palestine a commencé dès que le premier sioniste a posé le pied en Palestine en prétendant que c'était le pays de Sion. L'Autorité mandataire britannique a encouragé l'occupation sioniste en Palestine, l'a soutenue et a travaillé à la réalisation du rêve de créer une patrie pour les sionistes en Palestine. Guère différentes d'aujourd'hui, les organisations terroristes sionistes, les ancêtres des Forces Israéliennes d'Occupation (FIO) actuelles, attaquaient les villes et villages palestiniens, les écoles et les cafés, tuaient les civils puis partaient en pleurnichant : les Arabes nous attaquent.

Le 17 juin 1930 à Akka, le 'Mardi Rouge' et l'exécution des martyrs Fouad Hijazi, Mohammad Jamjoum et Ata Al-Zeir. Pas d'oubli, pas de pardon

La pendaison de Atta al-Zeïr, Fouad Hijazi et Mohammed Jamjoum devant la prison d'Akka, le mardi 17 juin 1930
Ignorant le terrorisme sioniste et accusant les Palestiniens du bain de sang, l'Autorité mandataire a aidé à armer les sionistes et à les entraîner, devenant plus tard elle-même la cible de ces groupes terroristes. Les Palestiniens se sont retrouvés avec un seul choix : se battre pour leurs droits, leur indépendance et leur patrie. Les affrontements entre les Palestiniens et les sionistes ont débouché, la plupart du temps, sur l'assassinat ou l'arrestation des manifestants palestiniens par la police britannique.

Des affrontements ont eu lieu entre les Palestiniens et les sionistes le 16 août 1929 et ont duré plusieurs semaines. Ils ont éclaté à Jérusalem lorsque, les 14 et 15 août 1929, des groupes de militants juifs se sont rassemblés à Jérusalem et ont organisé des marches pendant lesquelles des Palestiniens ont été attaqués, insultés et leurs biens détruits. Lorsque les marcheurs sont arrivés au Mur Al-Buraq, qui fait partie de Al-Haram Ash-Sharif, ils ont clamé qu'il leur appartenait et ont tenté de s'en emparer en plantant un drapeau sioniste et en chantant l'hymne national sioniste. Des Palestiniens de toute la Palestine ont convergé pour protéger leurs lieux saints. Les manifestations ont continué les jours suivants et ce qui fut connu ensuite comme "la Révolution Al-Buraq" s'est répandu au reste de la Palestine, principalement à Jérusalem, Haifa, Yafa et Safad, avec des centaines de morts des deux côtés. Le Haut Commissaire britannique de l'époque a accusé les Palestiniens des incidents et a ignoré le fait que les sionistes étaient responsables de l'assassinat de civils palestiniens, de la destruction de leurs maisons et de l'incendie de leurs biens. Pour satisfaire les sionistes, comme c'est le cas aujourd'hui, ce furent les victimes qui furent punies. La police mandataire a arrêté des centaines de Palestiniens, et 26 d'entre eux furent condamnés à mort par pendaison (14 de Safad, 11 d'Hébron et 1 de Yafa).

Le tollé et les protestations arabes furent tels que la décision a été modifiée en prison à vie, à l'exception de 3 Palestiniens qui devaient être exécutés. Il s'agit de Fouad Hijazi (26 ans, de Safad), Mohammad Jamjoum (28 ans, d'Hébron) et Ata Al-Zeir (35 ans, d'Hébron).

L'exécution a eu lieu au matin du 17 juin 1930, le "Mardi Rouge", à la prison d'Akka. Ils avaient passé leur dernière nuit à chanter la célèbre chanson : "Ya Thalam Is Sijni Khayem" ("O obscurité de la prison lève-toi, nous aimons l'obscurité. Seule l'aube de la gloire se lève après la nuit"). Avant leur exécution, Mohammad et Ata ont demandé du henné pour peindre leurs mains, selon la coutume d'Hébron de peindre les mains des mariés le jour de leur mariage.

Ils ont également été autorisés à recevoir des visiteurs qui ont essayé de consoler les jeunes gens. Mohammed a dit aux visiteurs : "Dieu merci c'est nous, qui sommes indignes, qui mourons pour la patrie et non les hommes dignes dont les efforts et les services bénéficieront à notre patrie." Les trois hommes devaient être exécutés l'un après l'autre, avec une heure de décalage entre chaque exécution. Fouad, le plus jeune, fut le premier à être exécuté, à 8h. Ata devait être le deuxième, mais Mohammed a demandé à être exécuté d'abord et lorsque le bourreau a refusé, il s'est précipité et a mis la corde autour de son cou. A 10h, quand ce fut le tour de Ata d'être exécuté, il a demandé à être exécuté sans menottes, mais le bourreau a refusé, alors Ata a brisé ses chaînes.

Les 3 martyrs furent autorisés à adresser, chacun, un dernier message à leurs familles. Dans ces lettres, ils ont dit tous les trois, en particulier à leurs mères, de ne pas pleurer et de ne pas être tristes, car ils ne seraient pas morts, mais mariés. Ils ont demandé que les Palestiniens commémorent le 17 juin comme un jour où le sang a été versé pour la Palestine. Fouad a dit : "Si notre exécution secoue le cauchemar anglais sur la nation arabe, alors laissez des dizaines de milliers comme nous être exécutés pour mettre complètement fin à ce cauchemar."

Après leur mort, le grand poète palestinien Ibrahim Touqan a immortalisé les trois martyrs dans son poème "Le Mardi Rouge". En dehors de la forteresse d'Akka, une plaque sioniste sur l'histoire de la prison ne fait aucune mention de ces martyrs, ni des autres victimes palestiniennes. Mais malgré les efforts d'Israël d'effacer la souffrance et l'existence palestiniennes, les 3 héros sont devenus partie intégrante de la mémoire collective nationale palestinienne. Ils sont vivants parmi beaucoup qui sont morts et qui ne le savent pas.


Cadeau ISM-France à ses lecteurs

Min Sijen 3aka - Dans la prison d'Acre



(https://www.youtube.com/watch?v=BMzm-gex6iI&t=10s)

Chant bouleversant de la résistance palestinien qui raconte le martyr de Fouad Hejazi, Mohammad Jamjoum et Atta Al-Zeir, assassinés par les Autorités britanniques en 1930.. Qu'ils reposent en paix.

Ci-dessous une traduction rapide des paroles pour en capter le sens, mais sans essayer de rendre la beauté et l'émotion intraduisibles des paroles originales.

Ouverture :

Trois hommes et trois accusations : l'amour de la Palestine, et la sentence : l'éxécution par pendaison.

Ô Atta Al Zeir, Ô Foud Hejazi, Ô Jamjoum, Ô trois étoiles brillantes ! Vous avez illuminé la terre de ma nation, et depuis Acre sont parties les funérailles de trois colombes, émergeant de l'obscurité et déployant des rayons de lumière sur mon pays.

Chant :

Ils étaient trois hommes, rivalisant vers la mort, devant la sentence de l'oppresseur. Et ils l'ont affrontée avec une bravoure et un courage aussi grands que le pays qu'ils défendaient.

(Ya 3ain Ya 3ain x 3)

Ô l'obscurité de la prison (d'Acre) est trop profonde, quand est-ce que ce sera fini pour ces trois hommes courageux ? C'est le mardi 3, Ô Ma Terre (Palestine) répond ... qui va le premier donner sa vie et son sang pour toi ?

(Ya 3ain Ya 3ain x3)

De la prison d'Acre sont sorties les funérailles, Mohammad Jamjoun et Fouad Hejazi,
Pleure-les, Ô mon peuple, pleure,
La douleur de l'année est arrivée.

De la prison d'Acre sont sorties les funérailles, Mohammad Jamjoun et Fouad Hejazi,
Pleure-les, Ô mon peuple, pleure,
La douleur de l'année est arrivée.

(Les cloches sonnent le glas)

Mohammad Jamjoum avec sa volonté, Fouad Hejazi avec son amour de la vertu, regardez ce qu'ils ont offert !
Le jugement de l'oppresseur les a exécutés !

Mohammad Jamjoum avec sa volonté, Fouad Hejazi avec son amour de la vertu, regardez ce qu'ils ont offert !
Le jugement de l'oppresseur les a exécutés !

Mohammad a dit "Je veux mourir le premier", ma voix Ô Atta est en ton honneur, et Hejazi a dit, "Je veux mourir le premier", c'est la force de leur honneur.

Mohammad a dit "Je veux mourir le premier", ma voix Ô Atta est en ton honneur, et Hejazi a dit, "Je veux mourir le premier", c'est la force de leur honneur.

(Les cloches sonnent le glas)

Ô ma chère mère qui m'aime, le moment est venu, avec toutes les nations du monde comme témoins, ils ont appelé Fouad, Ô Fouad, ils ne peuvent même pas se dire au-revoir !

Ô ma chère mère qui m'aime, le moment est venu, avec toutes les nations du monde comme témoins, ils ont appelé Fouad, Ô Fouad, ils ne peuvent même pas se dire au-revoir !

Ils ont appelé Atta, Ô Atta, tu es la gloire des hommes et la bravoure, il a attaqué la garnison avec une passion dévastatrice !

Ils ont appelé Atta, Ô Atta, tu es la gloire des hommes et la bravoure, il a attaqué la garnison avec une passion dévastatrice !

(Les cloches sonnent le glas)

Ô mon frère Yousef, et toi ma mère, j'ai sacrifié mon sang pour ma pays, tout pour toi, ÔPalestine.

Ô mon frère Yousef, et toi ma mère, j'ai sacrifié mon sang pour ma pays, tout pour toi, ÔPalestine.

Ces trois hommes sont morts comme des lions ! Ô mère, continue de résister. Pour cette nation (de Palestine) nous avons donné nos vies, nos corps et nos âmes ! Et la couronne de la liberté et de la victoire nous attend !

Ces trois hommes sont morts comme des lions ! Ô mère, continue de résister. Pour cette nation (de Palestine) nous avons donné nos vies, nos corps et nos âmes ! Et la couronne de la liberté et de la victoire nous attend !

(Les cloches sonnent le glas)

En ce mardi, ces trois jeunes hommes ont été pendus, le peuple des courageux Atta et Fouad ne craint ni la torture ni la mort !

En ce mardi, ces trois jeunes hommes ont été pendus, le peuple des courageux Atta et Fouad ne craint ni la torture ni la mort !


Source : My Palestine

Traduction : MR pour ISM

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