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Bethléem -

Développement ou normalisation ? Une critique de l’approche et des projets de développement pour la Cisjordanie

Par

Ce document est un examen des propositions de développement pour la Cisjordanie, en particulier des projets bilatéraux qui ont été annoncés à grand renfort de publicité par les institutions internationales de développement et mis en avant par le gouvernement Fayyad. La première partie se concentre sur l'approche générale du développement de la Banque Mondiale, du DFID et du gouvernement Fayyad et étudie la mise en œuvre des différents projets et propositions pour la Cisjordanie.
La seconde aborde le Projet à Impact Rapide qui a été proposé pour Bethléem.

Développement ou normalisation ? Une critique de l’approche et des projets de développement pour la Cisjordanie



1 - Comprendre le développement en Cisjordanie : Fayyad, le DFID et la Banque Mondiale

Le gouvernement Fayyad met actuellement en œuvre des propositions pour le développement économique et politique de la Cisjordanie qui ont été conçues en collaboration avec la Banque Mondiale, le Département Britannique pour le Développement International (DFID) et d'autres organismes internationaux de développement.

Ces projets sont basés sur une approche de développement qui intègre l'occupation israélienne et, en tant que tel, sont intolérables et préjudiciables aux Palestiniens.

Étant donné que cette approche guide le développement en Cisjordanie , cela a aussi sans doute, structuré le cadre de la Conférence sur l’Investissement en Palestine (PIC).
Cela contribue également à expliquer la présence des directeurs et des experts techniques de la Banque Mondiale à la conférence ainsi que le choix du DFID comme parrain de l'événement.

Lors du PIC, les institutions, à savoir le DFID et la Banque Mondiale, agissent en tant que ‘gouvernement fantôme’ en Cisjordanie , en dictant le programme de développement du gouvernement de Salaam Fayyad.
C'est ce qui ressort, en particulier, dans le compte-rendu du Plan de Réforme Palestinienne et de Développement 2008 - 2010 (PRDP), où le gouvernement Fayyad a accepté sans réserves l'approche de développement mis en avant par le DFID et la Banque Mondiale.

Outre le début d'une «politique d'austérité» et de réforme «sécuritaire», les indicateurs les plus concrets sont les projets communs israélo-palestiniens que la Banque mondiale et le DFID tentent d’imposer en Cisjordanie avec le gouvernement Fayyad. Il y a notamment trois sujets de préoccupation :

• La Banque Mondiale, le DFID et le gouvernement Fayyad conçoivent le développement comme un projet qui peut coexister, intégrer, ou au moins fonctionner avec l’occupation israélienne. Cela sert à renforcer, légitimer et instituer la présence de l’occupation israélienne en Cisjordanie .

• En même temps, cette approche de développement doit trouver des moyens pour que l’économie palestinienne fonctionne sous occupation, en la reléguant à une position de soumission et de dépendance. Dans ce contexte, un développement permanent et réussi n’est pas possible.

• Les manifestations les plus concrètes de cette stratégie de développement sont les projets communs proposés. Ces projets ne favorisent pas une coopération et une croissance durable, mais le maintien du contrôle israélien sur le développement palestinien.



La Banque Mondiale

• La Banque Mondiale conçoit le développement comme un projet qui peut coexister, intégrer, ou au moins fonctionner avec l’occupation israélienne. Cela sert à renforcer, légitimer et instituer la présence de l’occupation israélienne en Cisjordanie .

Un exemple parmi d'autres est la proposition de la Banque Mondiale destinée à faciliter la circulation des biens et des services par les checkpoints situés le long du Mur d'Apartheid.

En dépit de l'illégalité et de l’état actuel inachevé du Mur d'Apartheid, son caractère permanent est considéré comme une mesure de sécurité de facto, ce qui a incité la Banque à déclarer : "Quand la barrière sera achevée, tous les échanges commerciaux avec et par Israël devront se faire par les checkpoints réservés au commerce.”(1)

Selon la Banque, le fonctionnement de ces checkpoints peut être rendu plus efficace par l’amélioration des "points de passage frontaliers existants[…] pour permettre la «circulation des camions nécessaires en utilisant les nouvelles technologies.” (2)

Cette proposition renforce essentiellement l'occupation israélienne au détriment de la population palestinienne grâce à des fonds internationaux.

La Banque a également élaboré des propositions pour la création de liens entre la Cisjordanie et la bande de Gaza. La circulation des personnes et des marchandises entre la Cisjordanie et Gaza devra être effectuée par "convois séparés" gérés par Israël qui emprunteront les routes fixées et seront surveillés par des entreprises de sécurité israéliennes. (3)

Ces plans permettent à l'État d'Israël de maintenir l’ultime contrôle sur les déplacements des Palestiniens, en créant un système d'apartheid plus efficace sous l’apparence de progrès de développement.

Un dernier exemple se trouve dans les propositions du secteur de l'énergie pour la Cisjordanie et Gaza.

La Banque Mondiale note que la Cisjordanie dépend "presque entièrement" de la Compagnie Israélienne d’Electricité (CEI), qui fournit la majorité de l’électricité par ses trois antennes de la colonie d'Ariel, la zone industrielle colonie d'Atarot et dans le secteur de la zone C, près d’Hébron. (4)

Tous les plans de développement de la Banque pour l’électricité de la Cisjordanie supposent une existence à long terme des infrastructures situées dans les colonies. Dans chaque scénario de demande d'électricité par la Banque, la CEI fournit toujours la majorité de l'électricité à la Cisjordanie .

En incorporant les colonies dans les futurs plans de développement, la Banque ne tient pas compte de leur illégalité en vertu du droit international et des effets dévastateurs qu'elles ont sur l'économie de la Cisjordanie . (5)


• La Banque Mondiale trouve également des moyens de préparer l'économie palestinienne à fonctionner dans un rôle de soumission de manière plus efficace. Les propositions pour le secteur de l'énergie sont un bon exemple.

La Banque recommande que le Champ Maritime de Gaza, un grand domaine de gaz naturel inexploité, soit développé de manière à ce qu'il soit relié à Ashkelon et qu’il alimente le réseau israélien. (6)
Ce système reliera non seulement Israël à une source importante d’énergie, mais donnera également à l'occupant le contrôle sur l'approvisionnement en énergie de Gaza. (7)

La Banque propose également un rôle clé aux Israéliens dans la transmission d'électricité entre Gaza et la Cisjordanie , où Israël agira à titre de médiateur, en achetant l'électricité de Gaza et en la vendant à la Cisjordanie .(8)

Le fait que ces projets bénéficient à l'économie israélienne est secondaire, le principal problème est qu'ils maintiennent un contrôle israélien sur les ressources essentielles des Palestiniens.(9)


Le DFID

• Le DFID conçoit le développement comme un projet qui peut coexister, intégrer, ou au moins fonctionner avec l’occupation israélienne. Cela sert à renforcer, légitimer et instituer la présence de l’occupation israélienne en Cisjordanie .

Bien que les propositions du DFID reconnaissent le caractère central de l'occupation dans le retard de la croissance économique, elles affirment que, «l'aide au développement classique dans ces circonstances est problématique. Mais l'aide a encore un rôle majeur à jouer, notamment en soutenant l'Autorité Palestinienne (PA) pour faire face à ses engagements dans le processus de paix".(10)

Ainsi, si Israël continue de confisquer des terres et d’élargir ses colonies, le programme du DFID prévoit que l'Autorité Nationale Palestinienne maintienne ses engagements envers le processus de paix râté datant de 14 ans.

En outre, le DFID voit également les Israéliens comme des partenaires de développement, en voulant créer un "Groupe de Travail israélo-palestinien du Secteur Privé volontaire pour que des hommes d'affaires des deux côtés travaillent ensemble pour trouver les moyens de promouvoir la création d'entreprises".(11)

Comme la Banque Mondiale, le DFID recommande une coopération entre Israéliens et Palestiniens sans tenir compte du fait qu’aucune coopération d’égal à égal n’est possible dans les secteurs public ou privé sous occupation.

• Le DFID trouve également des moyens pour préparer l'économie palestinienne à fonctionner dans un rôle de soumission de manière plus efficace.
Pour le DFID, l'investissement et le développement ne peuvent se produire que dans un environnement transparent et sécurisé supervisé par une ANP passive. Ainsi, alors que l'ANP veut supprimer la résistance sous prétexte de faire appliquer le "respect de la Loi", les forces d'occupation israéliennes continuent leurs attaques contre la population palestinienne.

Ces réformes de la sécurité sont prévues pour une coopération future avec l'État d'Israël ainsi que d'autres mesures impopulaires et irréalistes telles que la possibilité d'un "grand apport en numéraire sous forme d’ensemble de mesures de compensation et d’accords financiers pour les réfugiés."(12)


Le gouvernement Fayyad

• Le gouvernement Fayyad est le parfait partenaire pour la Banque Mondiale et le DFID. Le PRDP applique presque toutes les recommandations de réformes et nombre d’entre elles sont dans la phase initiale d’application.
De plus, l’approche du développement adoptée par les institutions internationales, à savoir travailler avec l’occupation israélienne, fait totalement partie du PRDP.


• Le gouvernement Fayyad met en œuvre les réformes proposées par ces institutions internationales qui, non seulement n’abordent pas l’occupation israélienne mais lui permettent également de fonctionner plus efficacement.

Selon Fayyad : "La stabilisation et la reconstruction de la confiance sont nos principales priorités en 2008, et nous avons déjà entrepris un programme complet de réformes de gouvernance civiles et sécuritaires". (13)

Ces réformes de la sécurité ont joué un rôle dans la création d'une nouvelle force de sécurité soutenue par les Etats-Unis et surveillée par le Shin Bet qui, loin de servir le peuple palestinien, permettra de supprimer les voix qui s'opposeraient à la politique de normalisation menée par Fayyad. (14)

Les forces de sécurité de Fayyad ont déjà été impliquées dans des attaques contre des manifestations de Palestiniens ainsi que dans l'enlèvement et la torture des membres ou présumés membres du Hamas.(15)


• Le gouvernement Fayyad met en oeuvre également des projets de développement communs proposés par ces institutions. C'est le PRDP qui a "proposé la création d'un certain nombre de zones industrielles situées dans les zones frontalières entre la Cisjordanie et Israël.”(16)

Dans le cadre de ces projets, les Palestiniens restent souvent dépendants de la puissance occupante pour leurs moyens de subsistance. Un certain nombre de ces projets vont être mis en place dans des zones contrôlées par les Israéliens, telles que la Vallée du Jourdain ou la soi-disant Seam Zone (Zone de Couture)

Le développement dans ces secteurs légitime non seulement le contrôle des Israéliens sur la région mais garantit également que les Palestiniens auront peu de droits sur leurs lieux de travail.

Cela créera essentiellement des emplois sous-payés, précaires et non qualifiés et, pour finir, cela ne favorisera pas le développement économique palestinien. En outre, ces projets dépendent du fait qu’Israël distribuera des laissez-passer aux Palestiniens pour travailler, voyager ou même investir, maintenant ainsi le contrôle des Israéliens.


Conclusions et implications pour le développement

• Ces trois institutions ne considèrent pas l’ensemble de l'occupation israélienne comme un projet de vol des terres, de colonisation et de nettoyage ethnique. Ils n'arrivent pas à comprendre la place centrale de ce projet sur tous les aspects de la vie des Palestiniens, y compris sur l'économie, qui fragilise la capacité de conceptualiser des plans de développement légitimes.

• Le cadre général des projets proposés par ces trois organismes contribue à renforcer un régime d'apartheid mis en place par Israël en Cisjordanie et à Gaza.

• Les projets qui sont régis par cet ensemble spécifique d'hypothèses ne sont ni durables, ni bénéfiques aux Palestiniens. Les propositions qui vont être présentées à la Conférence sur l'investissement en Palestine seront régies par les mêmes perspectives conceptuelles et seront donc exposées à l’échec.



2 - Projets de Tourisme à Impact Rapide pour Bethléem

Le gouvernement de Salam Fayyad, en particulier le Ministère du Tourisme, envisage de mettre en oeuvre un projet commun israélo-palestinien qui a pour but de favoriser le développement de l'industrie du tourisme à Bethléem.

Ce projet, qui est soutenu par les institutions internationales de développement et financières, a comme objectif de relancer le tourisme à Bethléem et d'accroître la coopération avec les institutions gouvernementales israéliennes et des investisseurs privés.

Un forum sur le développement du tourisme est programmé comme sujet central de la Conférence sur l'investissement en Palestine et devrait inclure des projets touristiques communs.
Il existe des faiblesses fondamentales dans l’ensemble du projet. En particulier :

• Dans le projet de Bethléem, l’absence d’engagement face à la réalité politique de l’occupation fait que les principaux besoins de l’industrie du tourisme palestinien ne sont pas abordés.
Le tourisme interne est la base du secteur du tourisme dans le monde entier.
Le projet de Bethléem met de côté ce marché et vise à augmenter le tourisme étranger.

• Le projet de Bethléem approuve et facilite le système de contrôle israélien. Le projet comprend des checkpoints militaires dans sa structure de développement ainsi que le maintien d’un contrôle israélien sur la croissance du secteur du tourisme palestinien.
Ainsi, alors que le projet de Bethléem bénéficie implicitement et explicitement au tourisme israélien, il ne parvient pas à proposer quoi que ce soit de durable aux Palestiniens.

• L’insistance du projet de Bethléem sur un travail commun servira à reconnaître la présence israélienne dans les districts de Jérusalem et de Bethléem.
Les Israéliens sont traités comme des «partenaires» et non comme des occupants. Cela a des implications graves, non seulement au niveau politique, mais aussi sur les perspectives du futur développement du secteur du tourisme dans le district de Bethléem.


Recommandations

• Les donateurs internationaux et les entreprises privées ne devraient pas soutenir ou investir dans les projets communs de tourisme à Bethléem.

Les gouvernements internationaux et les institutions qui veulent aider les Palestiniens devraient remettre en cause les racines du problème de l’économie palestinienne : l’occupation illégale israélienne. Au lieu de cela, ils devraient développer des projets pour soutenir l’économie palestinienne en offrant des emplois sûrs et bien payés qui ne fournissent pas une légitimité à l’occupation israélienne des terres palestiniennes.


• Le gouvernement Fayyad devrait immédiatement cesser sa coopération dans des projets communs qui reconnaissent et renforcent l’occupation israélienne. Ces projets ne fourniront pas d’emplois durables aux Palestiniens et brisera la lutte palestinienne.



Contexte des propositions pour Bethléem

La fragmentation du secteur du tourisme en Palestine

Avec des sites religieux et archéologiques célèbres et uniques, le tourisme est un secteur de l'économie qui a un potentiel de croissance considérable. Toutefois, comme la Palestine a été fragmentée par l'occupation israélienne en trois secteurs différents, Gaza, la Cisjordanie et Jérusalem, le secteur du tourisme devient de moins en moins viable.

Le cas le plus évident est Gaza, qui était une destination touristique populaire qui vantait aussi bien ses stations balnéaires méditerranéennes que ses sites historiques.
Par exemple, en 2000, il y avait 12 hôtels en bord de mer dans la bande de Gaza. Maintenant, compte tenu du siège, de la destruction de l'infrastructure et de la fermeture quasi totale du territoire, le tourisme étranger est inexistant.
En 2006, 42% des habitants de Gaza n’étaient pas en mesure de faire du tourisme interne. Ce nombre a sans doute augmenté, étant donné l'augmentation de la pauvreté et le manque de carburant.

Le deuxième secteur est Jérusalem. Dans le discours du développement touristique, Jérusalem n'est pas considéré comme faisant partie de la Cisjordanie . La ville, qui était le centre commercial et social de la Cisjordanie avant qu'elle soit isolée, a été le principal centre du tourisme.

En 1996, 54% des hôtels de Cisjordanie étaient situés à Jérusalem, avec un taux moyen de remplissage de 75%. Maintenant, la ville est isolée du reste de la Cisjordanie par un système de murs, de checkpoints, de cartes d'identité et de colonies, ce qui compromet la survie de l'infrastructure touristique palestinienne dans la ville.

Le tourisme interne et étranger qui profitait aux services palestiniens et au commerce dans la ville a considérablement diminué. Travaillant en phase avec le processus de politique d'annexion et d'expulsion de la population et des entreprises palestiniennes de la ville, le Ministère Israélien du Tourisme (IMT) commercialise la ville comme étant la première destination israélienne, en fournissant des itinéraires, des guides et des visites.


La situation à Bethléem

Le district de Bethléem s'étend de la Ligne Verte, à l'ouest, jusqu’à la Mer Morte à l'est. Les terres fertiles se trouvent dans la partie ouest, avec un semi-désert à l'est. En plus des sites dans le centre de Bethléem, il y a un nombre important de sites touristiques dont la Tombe de Rachel, le Champ des Bergers à Beit Sahour et de nombreux célèbres monastères chrétiens.

Le district de Bethléem a été désastreusement touché par la colonisation de ses terres et la construction du mur. En 2005, il y avait 19 grandes colonies et 18 petits avant-postes.

Le mur longe la partie nord de la ville et il séparera aussi Bethléem des petites communautés à l'est. Les routes contrôlées par Israël qui mènent aux colonies servent à isoler la ville du sud et de l'est. Le plan d'apartheid annexe non seulement les terres (dont les terres fertiles à l'ouest) et isole les communautés les unes des autres, mais donne aussi à Israël un contrôle total sur la circulation des personnes et des marchandises dans et hors de la région.


Le Projet à Impact Rapide pour Bethléem (PIR)

Le PIR pour Bethléem est l’un des nombreux projets soutenus par les institutions de développement et financières internationales.

Tous les projets sont «communs» par nature, ce qui signifie que les institutions israéliennes et palestiniennes (organismes gouvernementaux, entreprises privées et hommes d'affaires) travailleront ensemble, souvent en coopération avec une tierce partie internationale.

Cela change en réalité le discours politique, en masquant la dynamique du pouvoir de l'occupant et de l’occupé par un faux langage d'égalité et de partenariat.

Ces projets communs, dont beaucoup sont assez anciens, ont été intégrés dans le «nouveau» Plan de Réforme et de Développement Palestinien mis en avant par le gouvernement Fayyad.

A partir de là, le projet de Bethléem a pour but de relancer le secteur du tourisme à Bethléem par :

• L’augmentation de sstratégies palestiniennes de marketing et le développement des campagnes publicitaires pour des voyages en Terre Sainte se concentrant sur Bethléem.

• En facilitant l’accès des touristes, en particulier dans la ville et plus généralement en Cisjordanie .

• La réhabilitation des sites touristiques.

• L’amélioration de la situation financière du secteur privé en fournissant des prêts, des garanties sur investissements ou des subventions.

• Le renforcement des pouvoirs du Ministère du Tourisme de l’ANP.

Ce plan n’aborde pas les principaux problèmes rencontrés par l'industrie touristique de Bethléem. Nos trois principales préoccupations sont que les projets ne parviennent pas à aborder la réalité politique de l'occupation. Cela conduit à ne pas répondre aux principaux besoins de l'industrie touristique palestinienne. Ainsi, le tourisme interne est mis de côté ; les systèmes de contrôle israéliens sont maintenus et la normalisation est encouragée sous l’apparence d’une coopération.



Principaux sujets de préoccupation

Le projet commun pour Bethléem ignore le secteur du tourisme domestique

• Dans le projet de Bethléem, l’absence d’engagement dans la réalité politique de l’occupation fait que les principaux besoins de l’industrie du tourisme palestinien ne sont pas abordés. Le tourisme interne est la base du secteur du tourisme dans le monde entier. Le projet de Bethléem ignore totalement la création d’un tourisme domestique durable et n’aborde pas les facteurs qui ont complètement détruit ce secteur en Palestine, qui sont directement liés à la domination militaire israélienne. Au lieu de cela, le projet vise exclusivement à augmenter le tourisme étranger.


• Le tourisme domestique représente la majorité du secteur touristique dans la plupart des pays. La Cisjordanie a subi une perte importante du tourisme interne au cours des dernières années.

En 1998, 43.6% des ménages en Cisjordanie faisaient du tourisme interne. En 2005, ce chiffre était tombé à 27.7% et est remonté un peu en 2006 à 35.5%.

D’autre part, en 1998, 51.1% de ceux qui ne pouvaient pas faire du tourisme interne citaient des raisons économiques tandis que 4.2% déclaraient qu’ils n’avaient pas de laissez-passer.

En 2005 et en 2006, bien que les raisons économiques stagnaient à un peu plus de 50%, 23.7% des habitants de Cisjordanie citaient les restrictions israéliennes en 2005 et 17.9% en 2006.

En plus de la chute du volume du tourisme interne, les moyens financiers des autres touristes nationaux ont diminué, avec une baisse de 16% dans les dépenses des touristes entre 2005 et 2006. En outre, moins de 1% de touristes nationaux passent la nuit dans la région visitée.


• En dehors de la mauvaise situation économique, la fragmentation de la Palestine par Israël rend impossible le tourisme interne. Compte-tenu de la séparation entre la Bande de Gaza et la Cisjordanie , il n’y a plus de visiteurs entre les deux régions.
Un phénomène similaire qui reflète l’isolement forcé entre Gaza et la Cisjordanie apparaît clairement entre les trois parties de la Cisjordanie qui ressemblent à des Bantoustans, bien que cela soit plus visible entre les parties nord et sud de la Cisjordanie .

Par exemple, il n’existe pas de visiteurs de Tulkarem, Qalqilya et Salfit dans le sud, ni de visiteurs de Bethléem et d’Hébron dans le nord.
Les communautés chrétiennes, plus particulièrement celles des régions nord comme Jénine, Salfit et Naplouse, sont incapables d’accéder aux lieux saints de Bethléem. Pour l’instant, seuls les villages autour de Bethléem peuvent y venir régulièrement pour assister aux messes.


• Les Palestiniens vivant à l’intérieur des frontières de 1948 ne peuvent également pas se rendre en Cisjordanie ou à Gaza. Cela affecte le tourisme à Bethléem, puisqu’il existe une importante population chrétienne en Galilée.
Le gouvernement israélien accorde des autorisations aux Chrétiens palestiniens vivant en Israël pour se rendre à Bethléem à l’époque de Noël, mais le fait que cette décision dépende d’une décision du gouvernement est problématique.

Actuellement, les Palestiniens ayant la citoyenneté israélienne peuvent entrer dans Bethléem en prenant des routes qui contournent les checkpoints. Quand le Mur sera terminé, cela ne sera plus possible et l’occupation aura un contrôle total sur le flux de visiteurs venant de l’intérieur de la Ligne Verte.


• Le projet de Bethléem ne s’attaque pas à ces réalités politiques et économiques mais au lieu de cela, il élabore un plan de développement qui maintiendra en place les structures de l’Apartheid. Le plan remarque avec justesse que les visites des familles constituent le groupe le plus important de touristes palestiniens, mais il recommande que les Israéliens rendent plus facile l’entrée dans la région des Palestiniens ayant des passeports étrangers.

Les familles palestiniennes vivant en Cisjordanie ne sont pas prises en compte et continueront de ne pas être en mesure de voyager ou de faire du tourisme. Il recommande également un accès des "Israéliens, des Jordaniens et des Arabes", qui auront un meilleur accès aux sites que les Palestiniens.

Ironie du sort, il déclare que le développement d'infrastructures touristiques dans Bethléem "contribuera à rompre l'isolement des Palestiniens qui ne peuvent pas voyager hors de leur pays et à s'ouvrir vers de nouvelles influences.”

Ainsi, le fait que l'occupation israélienne rende quasi impossible les voyages hors de Palestine (comme il le fait avec les déplacements en Palestine), cela est apparemment compensé par le fait que les étrangers bénéficieront d'un accès plus facile à Bethléem sous le contrôle des Israéliens.


• Comme le fait de ne pas prendre en compte les préoccupations du tourisme interne, les propositions visant à promouvoir les visites de touristes étrangers découlent également d'un manque d'engagement politique face aux réalités de l'occupation et, par conséquent, se révéleront inefficaces. Pour encourager les visites de touristes étrangers, le projet de Bethléem prévoit la création d'une nouvelle stratégie palestinienne de marketing ainsi que la création d'une campagne publicitaire pour la Terre Sainte.

Bethléem, qui est l'un des sites de pèlerinage les plus célèbres depuis plus d'un millier d'années, n'a pas connu de baisse de visiteurs en raison du manque de publicité. Au contraire, c’est la même occupation militaire qui a étranglé le tourisme interne et nui également au marché étranger.

Le projet commun de Bethléem permet le maintien et l'institutionnalisation de l'occupation israélienne et de l'Apartheid dans la région

• Le projet de Bethléem aide à faciliter le fonctionnement du système de contrôle de l’armée israélienne. Sous occupation israélienne, tout développement durable est un objectif inaccessible. Le projet de Bethléem, qui bénéficiera de façon implicite et explicite au tourisme israélien, n’apportera rien de viable pour les Palestiniens.


• La proposition de checkpoints dans le projet de Bethléem maintiendra un contrôle israélien et l’Apartheid. Le projet de Bethléem a pour but de “faciliter l’accès à Bethléem en créant un “horaire souple pour touristes” ou des ‘couloirs séparés’ et en tachant d’avoir des checkpoints amicaux pour touristes”.

L’idée de “checkpoints amicaux pour touristes” reconnaît le traitement inhumain des Palestiniens aux checkpoints et l'hypothèse raciste du Quartet que les Palestiniens doivent continuer à les supporter.


• Cela permet d’éviter aux touristes étrangers d’être soumis à un examen ou aux mêmes pratiques que subissent les Palestiniens de la part de l’occupant. Ce n'est pas particulièrement nouveau.
A l’époque de Noël 2006, le Ministère israélien du Tourisme a souvent fait des navettes entre Jérusalem et Bethléem alors que les soldats israéliens effectuaient les contrôles des passeports des touristes étrangers afin de faciliter les franchissements du checkpoint. Cependant, ici, la différence est l'institutionnalisation de cette politique.

La construction d'un couloir pour touristes dans le checkpoint a été approuvée par le Ministère israélien du Tourisme en 2007, ainsi que des bureaux supplémentaires pour faire passer les gros groupes de touristes par le passage de Rachel.


• Cela offre à l’Etat israélien une occasion fantastique de relations publiques ; les touristes ne verront que des checkpoints faciles, sans problèmes et ils n’auront pas conscience de la signification de ces structures pour les Palestiniens.

Le Ministère israélien du Tourisme a été jusqu'à embellir l'approche du checkpoint avec "des peintures murales artistiques", littéralement pour camoufler une structure militaire et l’offrir aux touristes.

Les efforts visant à minimiser la visibilité de l'occupation militaire se sont renforcés à l’époque de Noël, lorsque Bethléem reçoit son plus grand nombre de touristes étrangers, avec une distribution par le Ministère de cartes de vœux et de bougies aux touristes de Bethléem .


• Le maintien du contrôle israélien sur Bethléem va de pair avec le développement des infrastructures touristiques dans la partie occupée de Jérusalem et ses colonies environnantes.

Il y a des grands projets pour créer des infrastructures touristiques à Jérusalem ainsi que dans les colonies autour de Bethléem et de Jérusalem. Selon la municipalité de Jérusalem, plus de 32.000 chambres d'hôtel seront ouvertes d'ici 2020.

Ma'ale Adumim, l'une des plus grandes colonies autour de Jérusalem, a inclus la construction d'hôtels dans ses plans de développement.
A Gilo, un hôtel va être construit tandis qu’à Givat Hamatos, 9 hôtels sont prévus en face du monastère Mar Elias.


• Le contrôle israélien sur le développement du tourisme palestinien relègue la partie palestinienne à un rôle secondaire. Parmi les "mesures nécessaires" du projet, le gouvernement Fayyad n’a qu’une seule tâche indépendante, celle d'élaborer un plan qui "développera des priorités d'action".

Le reste des actions doivent être effectuées par les Israéliens et les Palestiniens ou unilatéralement par Israël. Pour l’essentiel, c'est Israël qui aura le dernier mot sur l'accès. Ce sera même à Israël de décider du nombre de guides palestiniens qui obtiendront des laissez-passer d’accès.


• Alors que des hôtels et l’infrastructure sont construits par les Israéliens dans les colonies et dans Jérusalem Occupée, les conditions qui ont détruit l’industrie hôtelière de Bethléem ne sont pas abordées. Le projet de Bethléem note très justement que l’industrie hôtelière de Bethléem a été dévastée. Cependant, en ne parlant pas de l’isolement de la ville du reste de la Cisjordanie , il n’y a aucun espoir de revitaliser le secteur.

En 2007 par exemple, seuls 15% des 509.980 visiteurs de Bethléem ont passé la nuit dans la ville. Les autres ont dormi dans des hôtels situés dans des zones contrôlées par Israël à Jérusalem, et presque tous dans des hôtels israéliens. Les séjours dans des hotels israéliens au lieu de ceux de Bethléem devraient augmenter.

Outre l’infrastructure hôtelière existante et future, l’industrie hôtelière de Bethléem est gravement désavantagée par le Mur, les checkpoints et autres restrictions à la libre circulation. Ainsi, il est beaucoup plus facile de visiter Bethléem dans le cadre d’un groupe de touristes qui peut être amené en bus depuis les secteurs contrôlés par Israël et ramené ensuite, en recevant un meilleur traitement aux checkpoints.


• Même les emplois les plus basiques prévus pour les Palestiniens par le projet de Bethléem ne sont pas satisfaisants, car ils restent dépendants de l'administration israélienne. Outre les emplois à court terme qui seront créés pour la réhabilitation des sites touristiques, les autres emplois stables sur le marché du tourisme à Bethléem sont complètement dépendants d'Israël.

C’est Israël qui accordera les laissez-passer aux guides ou aux hommes d’affaires palestiniens.
Une dépendance à Israël pour les autorisations créera un environnement du travail instable et non viable.


Le projet commun de Bethléem sert la normalisation sous l’apparence d’une coopération.

• L’insistance du projet de Bethléem sur un travail commun sert à reconnaître la présence israélienne dans les districts de Jérusalem et de Bethléem. Les Israéliens sont traités comme des ‘partenaires’ et non comme des occupants.
Cela a de graves implications, non seulement au niveau politique, mais aussi sur les perspectives de développement du secteur du tourisme dans le district de Bethléem.


• La coopération entre le Ministère du Tourisme de l’ANP et le Ministère israélien du Tourisme reconnaît la revendication des Israéliens sur Jérusalem. Le gouvernement Fayyad, par sa volonté d’appliquer ce PIR en coopération avec les institutions israéliennes comme "partenaires", accepte les implications politiques de la proposition du PIR. Le Ministère israélien du Tourisme présente Jérusalem comme une ville israélienne.

Le Ministère du Tourisme de Fayyad encourage néanmoins une coopération avec le Ministère israélien du Tourisme sans exiger une révision de cette politique pour la mettre en conformité avec le droit international. La normalisation des relations entre les Israéliens et le Ministère du Tourisme de Fayyad, qui devrait être impensable dans les circonstances actuelles, est un élément clé du projet de Bethléem.


• Le projet commun de Bethléem reconnait également implicitement Jérusalem comme territoire israélien en demandant des “checkpoints amicaux pour touristes”.

Le Ministère israélien du Tourisme a publié un court rapport sur ce qu’il appelle des “actions communes”, détaillant comment cela avait facilité le fonctionnement de certains checkpoints, en permettant le déplacement plus facile des pèlerins entre Jérusalem et Bethléem, ou, dans le texte, entre “Israël et les secteur de l’Autorité Palestinienne.”

L’idée que les touristes se déplacent entre Israël et “les secteurs de l’Autorité Palestinienne” quand ils franchissent des checkpoints entre Bethléem et Jérusalem est une affirmation politique contraire à la lutte palestinienne et au droit international et devrait être rejetée par tous les dirigeants palestiniens.


• L’acceptation des Israéliens comme partenaires du développement du tourisme à Bethléem ignore l’annexion militaire des sites touristiques dans le district de Bethléem. Il faut noter que ce phénomène n’est pas limité à Bethléem.
Par exemple, des sites comme Qumran dans la Vallée du Jourdain sont vus comme étant israéliens, sous le contrôle de l’Autorité israélienne chargée de la Protection de la Nature et des Parcs Nationaux.

Le Ministère du Tourisme présente d’autres sites en Cisjordanie , tels que les monastères Mar Elias ou St. George, comme étant des sites israéliens dans le Désert de Judée.


• A Bethléem, des sites comme la Tombe de Rachel sont cernés par des soldats de l’Occupation et sous réel contrôle israélien.
Hérodion et le tombeau d’Hérode récemment découvert donnent un excellent exemple de l’annexion des sites touristiques dans le district de Bethléem.
Hérodion, situé près de Bethléem en Cisjordanie , est une ancienne forteresse supposée être la dernière demeure d’Hérode le Grand qui est tombée sous contrôle israélien suite à l’occupation de la Cisjordanie en 1967.

Une domination israélienne a été ensuite établie quand un professeur d’université non hébreu, Ehud Netzer, a commencé des fouilles à grande échelle en 1972. En 1980, l’Autorité israélienne chargée de la Protection de la Nature et des Parcs Nationaux a déclaré le site : réserve.

Depuis, Herodion est avant tout un site touristique annexé illégalement. Des routes de colons, dont l’un des accès est à Gush Etzion, permet aux touristes israéliens de se rendre sur le site. Un avant-poste de l’armée défend le site. Vraisemblablement, les profits des entrées et des concessions vont à l’Autorité israélienne chargée de la Protection de la Nature qui contrôle le secteur.


• L’acceptation par le gouvernement Fayyad des institutions israéliennes comme partenaires du développement n’est pas seulement un désastre politique mais est aussi illogique. Il n’est pas possible qu’une puissance occupante qui annexe des sites touristiques puisse influer positivement sur le développement dans la même région.


Nous recommandons donc aux donateurs internationaux et aux entreprises privées de ne pas s’engager dans ce type de projets.

Les donateurs et les investisseurs devraient remettre en cause l’origine des problèmes économiques des Palestiniens : l’occupation illégale israélienne, et en même temps, chercher à développer des projets pour soutenir la croissance économique palestinienne qui procureront des emplois sûrs et bien payés et ne donneront pas une légitimité à l’occupation israélienne des terres palestiniennes.




NOTES

1 - Banque Mondiale, Deux ans Londres: le redémarrage économique palestinien, 2007, p. 21

2 - Banque Mondiale, “La Circulation des Marchandises de porte-à-porte,” 2005, p. 2 et 6

3 - Banque Mondiale, Examen du secteur de l’Energie en Cisjordanie et à Gaza, 2007, p. 2

4 - Examen du secteur de l’Energie en Cisjordanie et à Gaza, p. 14. Il ne serait pas exagéré de penser que l’antenne près d’Hébron est située sur des terres contrôlées par des colonies installées en Zone C, tel que Pne Hever.

5 - Examen du secteur de l’Energie, p. 48

6 - Examen du secteur de l’Energie en Cisjordanie et à Gaza, p. 6

7 - Examen du secteur de l’Energie en Cisjordanie et à Gaza, p. 35

8 - Examen du secteur de l’Energie en Cisjordanie et à Gaza, p. 7

9 - Cela est fait en toute connaissance du fait qu'Israël a une histoire d'imposition de blocus aux populations civiles. Dans la première Intifada, pour ne citer qu’un seul exemple bien connu, l'occupation israélienne a bloqué les cargaisons de nourriture et a coupé les lignes téléphoniques du village cisjordanien de Beit Sahour pendant plus d'un mois.

10 - DFID, Plan d’aide du Pays pour les Palestiniens, 2004, p. 2

11 - DFID, “Actualisation provisoire du Programme Palestinien,” 2006, p. 4

12 - Plan d’aide du Pays pour les Palestiniens, p. 12

13 - ANP, Construire un Etat Palestinien : Vers la Paix et la Prospérité, 2007, p. 3

14 - Khalid Amayreh, “Création de Contras palestinienne

15 - Human Rights Watch, “Autorité Palestinienne : Punir la Mort d’un Imam en Gadre à Vue.”

16 - ANP, Rapport d'avancement sur la mise en œuvre du Plan de Réforme et de Développement Palestinien 2008-2010, 2008, p. 32



Sur le même sujet, à lire :

Le dossier complet de Stop The Wall :

- Les propositions de développement du Quartet pour la Vallée du Jourdain

- Développement ou normalisation ? La Zone Industrielle de Jénine


Le dossier complet d'Adam Hanieh

- La Palestine au Moyen Orient : combattre le néolibéralisme et le pouvoir des Etats Unis (1ère partie)

- La Palestine au Moyen Orient : combattre le néolibéralisme et le pouvoir des Etats Unis (2ème partie) Le néolibéralisme, le "Nouveau Moyen Orient" et la Palestine

Source : Stop The Wall

Traduction : MG pour ISM

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