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ISM France - Archives 2001-2021

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Israël -

Quand la coutume raciste devient loi

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Le dernier jour de sa session d'été de l'année 2005, la Knesset a voté deux lois racistes qui arrachent le masque sur ce qui s'appelle la démocratie israélienne.
La première est une loi qui empêche les compensations aux Palestiniens qui ont subi des dommages dus aux pratiques des forces israéliennes dans les territoires occupés et la seconde est la loi qui interdit le regroupement des familles palestiniennes des deux côtés de la ligne verte, qui a été renouvelée après avoir subi quelques légères modifications.

Le simple fait de promulguer ces deux lois montre qu'il existe dans la Knesset une majorité fixe qui non seulement adopte une politique raciste, mais qui est prête à aller plus loin que cela, en la transformant en lois officielles.

La disponibilité raciste est présente et prête, il y a ceux qui prennent l'initiative de la légiférer et il y a ceux qui sont prêts à s'y accrocher, comme le parti Shinoy, qui se dit libéral, et le parti travailliste, qui adopte le personnage de berger des citoyens arabes (et tout le monde saint comment le berger se comporte avec son public).


La loi interdisant le regroupement est passé avec une majorité écrasante, soutenue par 59 membres de la Knesset, de la droite, des partis religieux, de Shinoy et du parti travailliste.
Elle fut rejetée par 12 membres, les membres des partis arabes et le parti Meretz, avec l'abstention de quelques députés travaillistes dont Over Bennis, le ministre de l'intérieur et Ghaleb Majadla, président du comité interne de la Knesset.


Quant à la loi qui interdit les compensations de l'Intifada, elle a été soutenur par 54 contre 15.

Ces chiffres montrent que la participation du parti travailliste au gouvernement n'a rien changé, et au lieu que le parti ne change la politique du gouvernement, comme l'avaient fait croire ceux qui le soutiennent, lui applaudissent et ont voté pour l'inclure dans le gouvernement (liste unique), le parti travailliste a reculé par rapport à son attitude hostile à la loi interdisant le regroupement familial, et s'est allié, de fait, aux positions du Likoud.

Ensuite, viennent les Arabes du parti travailliste pour dire qu'ils sont avec le changement de l'intérieur, oubliant qu'ils sont dans le ventre d'un parti avalé par le Likoud.

Le plus grave concernant ces deux lois est qu'elles ont un effet rétroactif.

La loi interdisant le regroupement familial n'interdit pas le nouveau mariage mais détruit des familles constituées il y a un an, lorsque le mariage a été célébré dans des situations juridiques différentes : "les crapules ont changé la règle du jeu" comme on le dit.

En réalité, les crapules dans la Knesset ont changé la loi sans tenir compte du devenir des milliers de familles qui ne savaient pas qu'une telle loi allait être votée pour transformer leur vie en enfer, la suspendant dans l'air.

Outre le fait qu'il s'agit d'une loi raciste, elle est inhumaine, qui laisse derrière elle des drames, des souffrances quotidiennes liées au coeur même de la vie, qui est la cellule familiale.


Il en est de même pour les compensations. Il ne prend pas effet avec sa promulgation, mais touche des cas arrivés il y a un an, tout comme il touche les mesures juridiques en cours actuellement dans les tribunaux.

Selon cette loi, tout soldat israélien peut tirer sur un civil palestinien passant dans la rue, lui causer une infirmité permanente, qui empêche ce dernier de travailler pendant toute sa vie, et le Palestinien ne peut porter plainte au tribunal pour avoir une compensation.

La justification israélienne de la loi est qu'il y a des milliers de cas pour lesquels il est possible de demander des compensations.

Evidemment, l'excuse est pire que la faute, et il y a une confirmation implicite qu'Israël a commis des milliers de crimes qu'il ne peut justifier même devant les tribunaux israéliens.

Israël essaie de justifier le racisme de la loi interdisant le regroupement familial en recourant à un mélange de prétentions sécuritaires et démographiques, ce ne sont que des justifications mensongères et inconsistantes.

Mais il n'est pas possible de justifier la loi empêchant les compensations, ni par la sécurité, ni par la démographie. Elle est raciste, sans justification, et raciste à découvert, tout à fait impudique.

Les deux lois sont la preuve d'une faillite, la preuve que la situation raciste qui les a produits travaille en heures supplémentaires pour transformer la coutume raciste dominante en lois fixes et officielles.

Dans ces conditions, il est nécessaire que les mouvements anti-racistes, localement et internationalement, profitent de l'intérêt suscité par notre pays pour dénoncer le racisme partout présent, sur le terrain de la réalité et dans les ouvrages de loi.

Source : www.arabs48.com

Traduction : Centre d'Information sur la Résistance en Palestine

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