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Gaza -

Surprises de la résistance : un navire de guerre, un hélicoptère et Herzelia

Par

La machine infernale de guerre israélienne poursuit son offensive "Colonne de Fumée" (selon la traduction de l'hébreu) et "Pilier de défense" (selon le terme choisi par les médias francophones) contre la bande de Gaza. Depuis samedi soir, plus de 100 raids israéliens ont été perpétrées, prenant pour cibles 70 positions dans la Bande de Gaza. Ce dimanche, ce sont les enfants qui ont été les principales victimes des raids israéliens. Jusqu'à l'écriture de cet article, il est question de 9 enfants tués sur les 24 martyrs palestiniens.

Surprises de la résistance : un navire de guerre, un hélicoptère et Herzelia

Les uatre enfants de la famille Al-Dallou assassinés cet après-midi par les barbares
Dans un raid meurtrier contre un immeuble dans le quartier Nasser, à l'ouest de Gaza, 4 enfants ont été tués d'un seul coup, ainsi que cinq autres adultes dont trois femmes, selon le correspondant d'Almanar. Toutes les victimes appartiennent à une même famille, les Dalou.

[Note ISM-Gaza : Les victimes du missile qui a détruit la maison de la famille Al-Dalu sont :
Samah Al Dalu, la mère, 25 ans
Mohammed Al Dalu, le père, 28 ans
Suhila Al Dalu, la grand-mère, 50 ans
Ranin Al Dalu, une tante, 22 ans
- les enfants :
Ibrahim Al Dalu, 11 mois
Sara Al Dalu, 3 ans
Yousif Al Dalu, 5 ans,
Jamal Al Dalu, 6 ans,
- et les voisins
Abdallah Mzanar, 20 ans ; Amina Mzanar, 80 ans et Sami Al Ghafeer, 23 ans.
]

Au milieu de la journée, un enfant, une fille de 9 ans a été tuée ainsi que son père, dans un raid aérien contre le camp Chati à l’ouest de Gaza. 8 autres ont été blessés.

Dans la matinée, selon des sources médicales cite par l’AFP, "un enfant de 18 mois a été tué et ses deux frères âgés de 4 et 5 ans grièvement blessés dans un raid israélien dans le centre de la bande de Gaza".

Dans la nuit, deux enfants âgés d'un an et trois ans avaient été tués dans des raids israéliens sur Beit Hanoun et Beit Lahiya, dans le nord de l'enclave palestinienne, ont précisé des sources médicales.

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Le père de Jumana Abu Sefan, 18 mois, et son frère Tamer, 3 ans et demi, près des corps de ses enfants pendant leurs funérailles dans une mosquée, au nord de la Bande de Gaza, le 18.11.2012 (REUTERS/Mohammed Salem)


Dimanche matin, deux Palestiniens ont été tués lors d'un autre raid dans le nord de la bande de Gaza et huit autres blessés dans un raid contre le quartier général de la police dans l'est de la ville de Gaza, selon les mêmes sources.

De plus, une femme a été tuée à Shuchaiyyé. Et puis le cadavre d'une femme de 52 ans, Nawal Adel Al, a été dégagé des décombres de sa maison qui s'est effondrée lors du bombardement du poste de police, au nord de la bande.

Raids contre deux centres de médias : un journaliste perd sa jambe

Dans la nuit de samedi à dimanche, l'armée israélienne a bombardé deux centres de presse abritant les bureaux de chaînes de télévision affiliées au Hamas, selon l'AFP. Dans un version différente de celle de l’Agence française, la correspondante de la télévision AlMayadine a assuré que le bâtiment renferme aussi des bureaux de chaines arabes et internationales aussi.

Les bureaux de l'agence Russia Today ont été totalement détruits.

9 journalistes ont été blessés, dont un est dans un état grave.

En milieu de journée, des menaces israéliennes ont été adressées aux journalistes, via une correspondante étrangère selon Almayadine, et les deux bâtiments ont été évacués.

Cibles à Gaza

Selon l’AFP, samedi soir, les maisons de cinq commandants militaires du Hamas ont été visées par des raids sur le territoire, selon le mouvement et des témoins.

Outre le siège du gouvernement du Hamas, les raids ont visé le quartier général de la police, l'Université islamique et le stade "Palestine", la principale enceinte sportive de Gaza.

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Autour du bâtiment du gouvernement, entièrement détruit vendredi soir, flottait encore dans la matinée une odeur de poudre. La poussière emplissait l'air autour des papiers et des morceaux de meubles achevant de se consumer.

Version israélienne

"Pendant la nuit, l'aviation israélienne a visé des dizaines de sites souterrains de lancement de roquettes, provoquant de gros dégâts (sur ces installations) du Hamas et d'autres organisations terroristes", a confirmé l'armée dans un communiqué.
"Sayara - un camp d'entraînement et un centre de commande du Hamas - a été attaqué", de même qu'"un centre de communication utilisé par le Hamas" et "plusieurs bases d'entraînement du Hamas", a-t-elle détaillé.
Parallèlement, "des soldats de la marine israélienne ont attaqué des sites terroristes au nord de Gaza", a ajouté l'armée.

Bilan des raids israéliens

Depuis le début de l’offensive jeudi soir, les raids et pilonnages israéliens, aériens, maritimes et terrestres s’élèvent à plus de 1000 selon des sources israéliennes. A un rythme de 10 bombardements toutes les 15 minutes, selon le correspondant de la télévision Mayadine. L'armée israélienne a fait état de 950 cibles touchées dans la bande de Gaza.

Sondage israélien

Selon un dernier sondage, 91% des israéliens soutiennent l’offensive contre la bande de Gaza et 74% sont pour l’invasion de la Bande.

Surprises: un navire de guerre, un hélicoptère et Herzlia

Malgré la force de frappe israélienne intensive, la riposte la résistance palestinienne ne faiblit pas. Ce dimanche elle a élargi son champ de frappes contre les cibles israéliennes.

Pour la première fois, un navire de guerre israélien se trouvant au large de Gaza a été bombardé de 5 roquettes. Les tirs ont été revendiqués par le Hamas. les médias israéliens ont évité d'en parler.

Et pour la première fois aussi, la région de Herzlia Ramazgan, située à 85 Km de Gaza a elle aussi été la cible des roquettes de la résistance. Cette attaque a été reconnue par les sources israéliennes qui se sont toutefois abstenues de donner des détails.

En début de soirée de ce dimanche, le Hamas a annoncé avoir descendu un hélicoptère israélien au nord de la Bande de Gaza. Les brigades Qassam ont assuré avoir des images de cette opération et s'engagent à les diffuser ultérieurement.

La ville de Tel Aviv a été la cible d'une quatrième attaque depuis le déclenchement des hostilités : deux roquettes iraniennes Fajr 5 y ont été tirées, selon le Hamas. L'une d'entre elle s'est abattue sur une voiture (photo ci-dessous). Le sort de la deuxième demeure inconnue.

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Plus de 20 cibles israéliennes

Dans la matinée de dimanche, le site israélien Guysen a rendu compte de 20 tirs de slaves de roquettes palestiniennes et de 20 alertes sur contre 11 cibles israéliennes.

Les roquettes palestiniennes ont été tirées sur les colonies de Beersheva, Ashkélon, Hof Ashkélon, Ashdod, Shaar Hanegev, Sdérot, Ofakim, Goush Dan, gan Yavné, Beer Touvia, Kiryat Malachi. La position Nahel Oz a fait l’objet de tirs de 4 roquettes 107.

Dans l'après midi, les médias israéliens ont indiqué que 15 roquettes se sont abattues sur la colonie d'Ashdod, en 5 minutes. Il est aussi question d'un bâtiment qui a été touché à Ashkélon, alors que le journal israélien Yediot Aharonot signale que les sirènes d'alarme n'arrêtent pas de retentir dans les colonies du sud des territoires palestiniens de 1948. Selon Almanar, citant le Haaretz, il y a eu des blessés israéliens, dont des cas graves, dans une voiture frappée par une roquette palestinienne dans la colonie d'Ofakim.

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Le ministre de l'Environnement du gouvernement sioniste Gilad Erden lors de sa visite à Ashkelon lorsqu'il a entendu le bruit des sirènes.


La télévision Almanar a diffusé des image de tirs de roquettes de type Grad contre la colonie Beersheva : ont voit le système sortir à la surface et tirer successivement 6 obus.

Le dernier bilan israélien publié par les médias israéliens rend compte de 16 colons israéliens blessés, dont 4 dans un état grave.

Depuis le début de l’offensive, le site Guysen parle de 850 roquettes tirées, dont 100 qui auraient échoué, et 266 qui auraient été interceptées, alors que 33 sont tombées sur des zones construites.

Version AFP

Après une pause entre 21H00 locales (19H00 GMT) samedi soir et 07H30 (05H30 MT) dimanche matin, les tirs de roquettes de Gaza ont repris. Selon une porte-parole de l'armée, deux roquettes se sont abattues en début de matinée sur le sud d'Israël.
L'armée israélienne a indiqué que deux roquettes avaient été tirées dimanche matin contre le territoire israélien, sans faire ni blessé ni dégâts, après une pause dans les tirs depuis 21h00 samedi.
Pour la troisième journée consécutive, les sirènes d'alerte ont retenti à Tel-Aviv. Peu après, une nouvelle batterie d'"Iron Dome", a intercepté une roquette.
Le tir a été revendiqué par le Hamas, qui a affirmé avoir lancé une roquette Fajr 5. Jeudi et vendredi, trois roquettes étaient tombées dans la région de Tel-Aviv, capitale économique d'Israël, dont deux en mer.

Bilan - une clivage de taille : 70 martyrs palestiniens contre 4 tués israéliens

Samedi, selon l’AFP, les raids israéliens ont provoqué la mort de 16 Palestiniens, dont au moins sept combattants du Hamas et deux du Jihad islamique, d'après des sources médicales à Gaza. Dans le même temps, neuf Israéliens ont été blessés, dont quatre soldats, selon l'armée israélienne.

Selon les derniers chiffres, il est question de 24 martyrs pour ce dimanche, et de 70 depuis le début des hostilités.

20 enfants et 10 femmes figurent parmi les victimes. Selon des sources médicales et des organisations de défense des droits de l'Homme, la moitié des martyrs palestiniens ne sont pas des combattants.

En outre, plus de 600 palestiniens ont été blessés, dont 224 femmes et enfants, ont rapporté des sources médicales pour la télévision Almayadine.

Côté israélien, quatre Israéliens tués et 18 Israéliens blessés ont été recensés jusqu’à samedi, auxquels il faudrait ajouter les 16 blessés de ce dimanche.

Tractations politiques

Les services du Premier ministre palestinien du Hamas Ismaïl Haniyeh ont indiqué qu'il s'était entretenu de la situation au téléphone avec le président égyptien Mohammed Morsi.

Samedi, le président égyptien s'est montré optimiste samedi, évoquant des contacts avec les deux camps et "quelques indications sur la possibilité d'un cessez-le-feu bientôt", lors d'une conférence de presse avec le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, ajoutant toutefois qu'il n'y avait pas encore de "garanties".

M. Morsi a dit, sans autres précisions, que le gouvernement égyptien avait des contacts "énergiques" tant avec les Palestiniens qu'avec Israël.

Position du Hamas

Un haut responsable du Hamas avait auparavant dit à l'AFP, sous couvert de l'anonymat, que son mouvement au pouvoir dans la Bande de Gaza, était réticent à toute trêve car il doutait que les termes d'un cessez-le-feu puissent être garantis.

Le Centre d'Information palestinien, un site internet proche du Hamas dont il se veut un porte-parole, a écrit que le chef de ce mouvement islamiste, Khaled Mechaal, présent au Caire samedi, avait à ce sujet exigé des "garanties internationales", au cours d'une rencontre avec le chef des services du renseignement égyptiens, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan et l'émir du Qatar Hamad Ben Khalifa Al-Thani.

Une de ses exigences est qu'Israël mette fin au blocus qu'il impose à la bande de Gaza depuis que son mouvement a pris le contrôle de ce territoire en 2007.

Le numéro deux du Hamas, Moussa Abou Marzouk, a quant à lui affirmé samedi qu'Israël avait demandé à "un grand nombre d'intermédiaires d'intervenir pour calmer la situation dans la bande de Gaza", précisant que le mouvement avait répondu : "c'est vous qui avez commencé la bataille, c'est à vous de l'arrêter".

Un haut responsable du Hamas, qui s'exprimait sous couvert de l'anonymat, a révélé pour l’AFP : “Par l'intermédiaire de l'Egypte, nous nous étions mis d'accord sur une trêve (lundi), et elle a été interrompue au bout de 48h", a rappelé ce responsable. "L'Egypte ne peut plus se porter garante d'une trêve", a-t-il estimé.

M. Erdogan a jugé qu'Israël portait l'entière responsabilité de l'escalade et devrait rendre des comptes "pour le massacre de ces enfants innocents". En visite samedi matin à Gaza, le ministre tunisien des Affaires étrangères, Rafik Abdessalem, a lui aussi dénoncé une "agression israélienne flagrante".

La Maison Blanche a en revanche réaffirmé que "les tirs de roquettes en provenance de Gaza étaient le facteur déclenchant de ce conflit", reconnaissant à Israël "le droit de se défendre et de décider de la tactique à utiliser".

Le secrétaire général de la Ligue arabe Nabil al-Arabi conduira une délégation ministérielle à Gaza en signe de solidarité dimanche ou lundi, a annoncé l'organisation à l'issue d'une réunion d'urgence au Caire.

Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, est attendu lui dimanche pour des entretiens avec les dirigeants israéliens et palestiniens.

Préparatifs israéliens

Les préparatifs en vue d'une éventuelle opération terrestre se sont accélérés, avec la mobilisation de quelque 20.000 réservistes israéliens. Le gouvernement doit se prononcer dimanche sur le rappel d'un total de 75.000 réservistes.

Source : Al Manar

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