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ISM France - Archives 2001-2021

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Cisjordanie -

Un jour, il y avait un mur ..

Par

Nick Dearden, membre de War on Want, explique pourquoi le Mur de Séparation d'Israel est seulement bon pour une chose : la démolition.

Bien que la CIJ ait jugé le mur illégal et ait indiqué qu'il devait être démantelé et que des compensations devaient être payées aux Palestiniens, le gouvernement israélien a refusé de s'y conformer, en se tournant vers les USA et l'Europe pour bloquer l'application réelle du droit international.
Il est internationalement reconnu qu'Israel perpétue une catastrophe humanitaire dans les territoires occupés et il est temps pour nous tous de se lever pour la Palestine.

Un jour, des ouvriers, des soldats et des bulldozers viennent dans votre ville et commencent à construire un mur – de 8 mètres de haut et s'étirant tout autour de la ville.

Votre enfant doit aller à l'école, ou vous êtes diabétique et vous avez besoins d'aller régulièrement à l'hêpital. L'hêpital et l'école sont à l'extérieur de votre ville. Le seul moyen d'aller à l'extérieur est par une seule porte gardée par des soldats lourdement armés et souvent fermée à clef.

Votre nourriture et votre gagne-pain proviennent de la terre de la ferme. Votre terre est de l'autre cêté du mur. Vous essayez de passer par la porte pour y accéder. Les soldats vous arrêtent parce que vous êtes un homme et qu'aujourd'hui seules les femmes sont autorisées à franchir la porte.

Votre lieu de travail est à l'extérieur de la ville. Puisque vous ne savez pas quand vous pourrez sortir de la ville, ou combien de temps cela vous prendra, vous avez perdu votre travail et vous avez rejoint les milliers d'autres dans la ville qui sont sans emploi.


C'est la dure réalité pour les 46.000 habitants de la ville de Qalqilia dans les Territoires Palestiniens Occupés. Leur ville se situe juste sur le chemin du 'Mur de Séparation '(Une collection de barrières électriques et de béton, de fossés, de fils barbelés, de systèmes de surveillance électroniques, de routes de patrouille et une zone-tampon interdite) que le gouvernement israélien construit à travers la Cisjordanie : la terre palestinienne qu'Israël occupe illégalement depuis 1967. (voir l'image satellite du mur autour de Qalqilia)

Qalqilia est juste le haut de l'iceberg.

C'est seulement une petite section du mur de séparation, qui fait déjà 250 km de long, et atteindra par la suite 690 km, avec des répercussions sur la vie de 470.000 Palestiniens.

Toutes les agences d'aide travaillant dans le secteur affirment que le mur a un impact préjudiciable sur la pauvreté que subissent les Palestiniens.

Des centaines de maisons ont été démolies et des milliers d'arbres fruitiers, dont la population dépend en tant que moyens d'existence, ont été déracinés.

Le gouvernement israélien prétend que le mur (il préfère le terme moins abrasif ''barrière") est une mesure de sécurité, conçue pour garder les kamikazes hors de ses villes.

Cela n'explique pas pourquoi il est construit presque entièrement sur la terre palestinienne occupée, plutêt que le long de la frontière internationalement reconnue d'Israël et de la Palestine (la Ligne Verte).

Cela n'explique pas pourquoi tant de Palestiniens - 11.500 à ce jour - ont été laissés du cêté israélien de la barrière, échoués dans un no-man’s land.

Beaucoup pensent que le mur fait partie d'un jeu politique plus large que joue le gouvernement d'Ariel Sharon : annexer les meilleures ressources et terres à Israël et consigner les Palestiniens dans ce qui est, en effet, une prison gigantesque.

Bien qu'Israël le nie, il est facile de voir que lorsqu'on arrivera un jour à un accord de paix, il sera plus facile de donner tout simplement à Israël la terre qu'il a placé de son cêté du mur, et de laisser la Palestine avec une surface encore plus petite qu'il était prévu avant que le mur soit construit.

Ce qui est clair, c'est que le mur enflamera seulement encore plus la colère chez les Palestiniens, en aggravant la pauvreté et l'inégalité.
L'agence des Nations Unies indique que les Palestiniens souffrent de l'"effet d'un terrible désastre naturel ". Mais il n'y a eu aucun tremblement de terre ou ouragan. Le désastre en Palestine est le résultat de la politique – 35 ans d'occupation israélienne qui a laissé les 2/3 des Palestiniens sous le seuil de pauvreté.
Le chêmage est en moyenne de 35%, et s'élève à 65% dans quelques secteurs.

Même avant que le mur soit construit une combinaison de checkpoints, de couvre-feux et de fermeture de certaines routes ou de secteurs, a signifié que les ouvriers n'avaient aucune idée s'ils pourraient atteindre leurs lieux de travail.

Et la réponse du gouvernement britannique ?

Il convient que le mur est un problème - un obstacle à la paix.
Mais quand l'Assemblée générale des Nations Unies a demandé que la Cour Internationale de Justice (CIJ) statue sur la légalité ou non du Mur, le gouvernement britannique a objecté, en disant que la question était trop politique, avec la vision d'un seul cêté et que cela entraverait le travail des Nations Unies.

Pourtant cette sorte d'action de la part des Palestiniens – la recherche de moyens pacifiques et légaux pour réparer les injustices auxquelles ils font face - est exactement le genre de voie que le gouvernement britannique les invitaient à prendre depuis des années.

Pendant ce temps, le gouvernement britannique vend des armes au gouvernement israélien, lui permet de développer sa capacité nucléaire, et a mis en place des accords commerciaux avec eux.

Bien que la CIJ ait jugé le mur illégal et ait indiqué qu'il devait être démantelé et que des compensations devaient être payées aux Palestiniens, le gouvernement israélien a refusé de s'y conformer, en se tournant vers les USA et l'Europe pour bloquer l'application réelle du droit international.

Le temps où notre propre gouvernement pouvait s'assoir sur la barrière est passé depuis longtemps.

Il est internationalement reconnu qu'Israël perpétue une catastrophe humanitaire dans les territoires occupés, et il est temps pour nous tous de se lever pour la Palestine.

Source : IMEMC

Traduction : MG pour ISM

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7 novembre 2005