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ISM France - Archives 2001-2021

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Suisse -

l'ISM nous a ouvert la voie de la Palestine.
Suivons-la !

Par

Le message de l'ISM est limpide. Les populations civiles palestiniennes sous occupation israélienne sont dans une situation d'extrême vulnérabilité. Le monde ne peut pas les laisser sans protection, se contenter d'observer ; il se doit de se porter aux côtés des agressés.

Edward Saïd, ne s'est pas trompé, qui a célébré la valeur humaine de l'International Solidarity Movement (1) et de l'espoir qu'il suscite. Un mouvement multi confessionnel, qui à l'heure grave, a su s'ouvrir à un nouveau genre de solidarité, pour ne pas abandonner les Palestiniens seuls face à la répression sanglante de l'Etat d'Israël.

Il n'y aura jamais assez de monde pour s'opposer à l'arrogance de l'armée d'occupation et à l'irréparable. Raison de plus pour ne pas aller en Palestine de manière dispersée. Il y a des vies en jeu. Des souffrances atroces.

Pour réussir dans son formidable défi, l'ISM appelle les mouvements de solidarité à agir d'une manière responsable, à apporter aux victimes une aide centrée sur l'égalité, l'humanisme, le consensus, le respect ; tout en sachant que, si la présence des internationaux peut soulager les souffrances morales des Palestiniens et réfréner parfois la sauvagerie des soldats israéliens, la catastrophe humaine est d'une telle ampleur, que ce qu'ils peuvent offrir reste très modeste.

L'ISM appelle les mouvements de solidarité à travailler main dans la main avec les populations locales en détresse. Les Palestiniens ont besoin de gens généreux, prêts à se retrousser les manches dans le cadre d'un partenariat, pour répondre aux attentes énormes des plus démunis, pour leur apporter réconfort et chaleur humaine avant qu'il ne soit trop tard.

L'ISM entend être là où la vie, la dignité, les biens et les droits sont bafoués par l'armée israélienne, là où les colons juifs volent, torturent, tuent, expulsent les Palestiniens de leur terre. Il entend également accompagner à l'école les enfants pourchassés par l'armée israélienne, accompagner dans leurs champs les paysans menacés par les colons armés. Il entend encore, avec l'appui des associations extérieures, apporter son soutien à la résistance non violente, pour libérer de leurs peurs les Palestiniens en lutte.

L'ISM n'est pas une association de plus dans le paysage des mille ONG palestiniennes. L'ISM cherche à compenser dans une certaine mesure l'absence de ces observateurs officiels qu'Israël a toujours obstinément refusés.

Dès 2001, conscient que les Palestiniens ne pouvaient pas survivre seuls face aux offensives meurtrières de l'armée occupante, l'ISM a compris et fait comprendre que la venue massive d'internationaux peut réfréner les tueurs. Pour faire contrepoids au vide laissé par l'effondrement de l'autorité palestinienne et la lâcheté de la communauté internationale, l'ISM a sollicité la venue des citoyens du monde pour relever le défi moral de ne pas abandonner les populations qu'Israël terrorise sur une échelle jamais imaginée.

Il s'agissait de répondre rapidement aux impératifs de la guerre totale lancée par Sharon. Il s'agissait d'oser l'inimaginable pour briser le blocus et se rendre là où les gens sont le plus menacés et démonisés, pour assurer une présence internationale là où des actes de terreur sont perpétrés ou risquent de l'être.

Il faut le dire haut et fort. Nous sommes là sur les lieux d'une tragédie où les populations souffrent. Les mouvements de solidarité ne leur ont pas toujours apporté que du bon, par naïveté, par maladresse. S'associer à l'ISM, peut permettre d'éviter les écarts. L'ISM travaille sur le terrain, de concert avec toutes les forces politiques palestiniennes sans exclusion. Il accueille - dans les limites de ses modestes moyens - les volontaires internationaux qui arrivent en Palestine. Il les forme aux techniques de non violence. Il les accompagne dans diverses formes d'activités.

La force militaire de l'occupant israélien est écrasante. Face à elle, les actions menées par l'ISM en ces lieux d'habitations très peuplés qu'Israël a transformé en champs de mort ne sont pas des actions téméraires. Elles sont simplement courageuses et nécessaires. Il ne s'agit pas d'être les meilleurs et les premiers. Il s'agit de savoir de quel côté on se met. Et aussi de n'avoir qu'un objectif : l'efficacité.

L'ISM ne prend pas les questions de sécurité à la légère. Si ce mouvement n'avait pas été aussi soucieux de protéger la vie de ses membres confrontés à la menace des soldats israéliens, il y aurait eu des dizaines de blessés et de morts. Rachel Corrie a été sauvagement fauchée, non pas à cause de l'irresponsabilité de l'ISM, comme certains l'ont insinué de façon malhonnête. Rachel Corrie a perdu la vie en Palestine parce que les autorités israéliennes ont donné l'ordre de la tuer.

L'Etat d'Israël a toujours mis tout en œuvre pour cacher au monde les crimes et les abominations que ses armées commettent en toute impunité. Face à lui, il s'agit de s'unir en un grand mouvement pour affirmer avec force que l'armée la plus aguerrie a des limites. Tenir bon. Ne pas reculer, ne pas céder aux intimidations des autorités militaires israéliennes, témoigner.

Aussi forts soient-ils, les Goliath ne peuvent pas toujours imposer leurs règles du jeu.

C'est pourquoi l'ISM a la volonté de ne pas laisser le champ libre aux escadrons de la mort engagés par Israël. Il croit que, si les volontaires internationaux resserrent les rangs, s'ils unissent leurs forces, ils peuvent mieux servir cette noble cause.

Les membres de l'ISM, internationaux et palestiniens, prennent le seul parti possible en pareille circonstance : celui d'aller vivre dans ces zones densément peuplées, où les soldats israéliens ont carte blanche pour tuer des gens désarmés.

Ils entrent en contact avec les soldats pour tenter de les dissuader de commettre le pire, mais aussi pour leur signifier que, s'ils commettent des crimes ils sont passibles de poursuites devant une cour criminelle.

Ils attirent l'attention des médias sur les violations des Droits de l'Homme et dénoncent inlassablement les traitements avilissants et les violences gratuites dont ils sont témoins au jour le jour.

Ils passent outre les consignes des occupants illégaux pour apporter de la nourriture dans des villages ou des quartiers où l'armée israélienne empêche les Palestiniens de sortir de chez eux, de circuler.

C'est une goutte d'eau dans un océan de misère. Mais quoi de plus réconfortant pour ces gens, complètement abandonnés par la communauté internationale, que de voir ces volontaires internationaux arriver de leur propre chef et de façon si désintéressée, prêts à souffrir, prêts, par amour, à prendre des risques pour les soutenir dans leur malheur.

La protection des enfants occupe une place prépondérante dans les actions de l'ISM. Car Israël - on ne nous le dit pas assez - a blessé, humilié, assassiné des centaines de milliers d'enfants. L'armée d'occupation tire sur des enfants qui jouent devant leurs portes, qui lancent des pierres contre les bulldozers venus détruire leurs maisons ou qui défient les tanks qui occupent leurs rues en brandissant ce simple tissu blanc, vert, rouge, noir. Combien de mères palestiniennes n'ont-elles pas eu d'autre consolation que de faire ce geste ultime : envelopper dans ce drapeau la dépouille de leurs fils ?

Aux heures terrifiantes de l'offensive "Rempart", l'ISM palestinien a su dépasser la colère, canaliser les frustrations, faire fi des pires obstacles. Il a su tirer le meilleur de cet élan de générosité qui a attiré les internationaux en Palestine. Depuis lors, ses membres n'ont cessé de s'engager humainement en association avec tous ceux qui ont eu à cœur d'apporter leur soutien aux populations les plus férocement réprimées. C'est à cause de leur extraordinaire efficacité aux côté des civils opprimés, mais aussi de la dissuasion que leur présence installait sur les lieux où son armée assassine, que l'Etat d'Israël a voulu se débarrasser d'eux en interdisant leur entrée, ou parfois, en les tuant.

Ses membres, acquis à cette manière de solidarité active, vont là où les Palestiniens ne peuvent pas aller ; font ce que les Palestiniens captifs ne peuvent pas faire. Rien, ni les tanks qui crachent des nuages de fumée noire, ni les avions chargé de bombes, ne les ont empêchés d'avancer. Je sais, pour les avoir vu se débattre au milieu des balles qui sifflaient, la peur qu'ils éprouvent intérieurement en ces moments terribles, où le cœur s'arrête de battre, où suspendus entre deux états contraires, l'on s'attache à des choses qui n'ont plus de sens, où tout devient paradoxal - le ciel qui brille du plus bel azur au-dessus d'un décor dévasté.

Vivre avec les populations martyrisées, découvrir ce qu'Israël leur fait subir, leur enseigne de façon terrifiante ce que veut dire être Palestinien. Après quoi ils peuvent témoigner de ce qu'ils ont vu et, dans ce vécu fait d'humiliation et de terreur, puiser leur force.

Israël ne pourra pas cacher indéfiniment ses crimes.

Ils sont Américains, Britanniques, Canadiens, Irlandais, Suédois, Danois, Italiens, Français, Suisses, Hollandais ; jeunes et moins jeunes, issus de tous les horizons politiques ou sociaux, mais unis sous un unique drapeau : celui de la Palestine et de son rêve de liberté. Ils ont pris conscience que quelque chose cloche dans le système d'aide internationale.

Ils sont guidés par une exigence morale, par le courage et l'abnégation. Ils aiment la vie. Confrontés à une réalité qui les dépasse, ils s'impliquent corps et âme et, par là même, ils affirment que les victimes innocentes de la barbarie, méritent une solidarité plus active et plus engagée.

"Nous devons être conscients que la Palestine est l'une des grandes causes morales de notre temps. Il ne s'agit pas de commerce, ni de négociations de troc, ni de construction de carrières. C'est une cause juste qui devrait permettre aux Palestiniens d'avoir le dessus moral et de la maintenir."
(E.Saïd)

Quand on vous a désarmé, quand on vous a affamé, quand on vous a humilié, quand on a tué votre père, votre frère, emprisonné votre mère, qu'est-ce qui vous reste pour rester un homme debout ? La force de résister.

Continuer de se lever le matin, de sortir dans la rue quadrillée par des soldats armés jusqu'aux dents, de se présenter aux check points en sachant d'avance que les soldats israéliens peuvent vous humilier ou vous tuer, tous ces gestes quotidiens sont des actes de courage en Palestine.

C'est la résistance non-violente menée par ce peuple magnifique que les citoyens de tous les pays entendent accompagner.

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