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La détention administrative de Khalida Jarrar a été prolongée – Poursuivons la campagne pour sa libération !

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16.06.2018 - Selon les médias palestiniens, l’ordonnance de détention administrative de la dirigeante, parlementaire, féministe et militante de gauche palestinienne, Khalida Jarrar, a été renouvelée dans la soirée du jeudi 14 juin, soit deux semaines avant la date prévue pour sa libération après un an d’emprisonnement sans accusation ni procès. Elle avait été kidnappée par les forces d’occupation israéliennes qui avaient fait irruption dans sa maison familiale à El-Bireh le 2 juillet 2017, à peine une semaine après sa libération d’un précédent emprisonnement politique.

La détention administrative de Khalida Jarrar a été prolongée – Poursuivons la campagne pour sa libération !

Récemment, Samidoun, réseau de solidarité avec les prisonniers palestiniens, a publié un appel pour réclamer à nouveau la liberté pour Khalida, et s’est joint ainsi aux appels d’Addameer, association pour le soutien aux prisonniers et les droits de l’homme, et d’autres organisations.

La prolongation de la détention administrative de Khalida ne signifie pas que la campagne va s’arrêter. Au contraire, elle illustre précisément à quel point il est important de mettre la pression sur l’occupant israélien afin de réclamer sa liberté.

Les ordonnances de détention administrative, à l’origine introduites en Palestine par les autorités du Mandat colonial britannique et maintenues en application très fréquente par l’occupant israélien, sont renouvelables à l’infini, sans accusation ni procès, sur base de « preuves secrètes ». Les tribunaux militaires israéliens n’ont pas encore confirmé l’ordonnance de détention administrative. Du fait qu’ils agissent en tant qu’autorités officielles dans le cas de ce genre d’ordonnances – ce qui a immédiatement déclenché un boycott de la part des quelque 450 Palestiniens actuellement en détention administrative (dont Khalida) – le moment est particulièrement important pour multiplier les demandes internationales en faveur de sa liberté.

Suite à l’arrestation de Jarrar en juillet 2017, des protestations et appels internationaux en faveur de sa liberté lancés par les mouvements populaires et autres personnalités ont été entendus dans le monde entier. Néanmoins, l’occupation israélienne, qui se targue manifestement de l’impunité dont elle bénéficie, a sorti contre Jarrar une ordonnance de détention administrative de six mois, sans accusation ni procès.

Jarrar est l’une des avocates palestiniennes les plus en vue en faveur de la liberté et de la justice. En tant que vice-présidente de la direction d’Addameer, elle travaille à la libération des prisonniers politiques palestiniens. Au sein du Conseil législatif palestinien, elle est membre du Comité national palestinien chargé de soumettre les cas palestiniens au Tribunal pénal international et de réclamer la responsabilisation international des dirigeants israéliens.

Elle est également confrontée à la répression à l’intérieur même des prisons israéliennes. Suha Jarrar, la fille de Khalida, a décrit une expérience récente sur Facebook. On lui a dit que les services de renseignement israéliens avaient interdit à sa mère de recevoir le moindre livre durant sa détention. « Israël n’est pas parvenu à briser l’esprit de Khalida en tentant de l’éloigner par la force de chez elle et en prolongeant sa détention arbitraire. Ils ne briseront certainement pas son esprit en lui interdisant de lire un roman. Ce roman, elle l’écrira, elle écrira l’histoire du régime fasciste d’Israël. Maman n’a nul besoin de lire quoi que ce soit à propos des racines de l’idéologie d’extrême droite du sionisme, puisque sa réalité actuelle, en tant que femme emprisonnée arbitrairement, est une résultante même de cette idéologie. Nous ne nous arrêterons pas tant que les prisons d’Israël n’auront pas été démantelées et qu’on les aura transformées en amas de décombres. Nous ne nous arrêterons pas tant que la justice ne triomphera pas ! », écrivait-elle.

Il est temps maintenant d’agir et d’exiger que la justice reprenne ses droits. Organisez des protestations, signez la pétition et exprimez votre désaccord : Élevez la voix pour la liberté de Khalida Jarrar et de tous les prisonniers palestiniens !

Passez à l’action !


1. Signez la pétition ! Signez-la aujourd’hui même ICI et partagez-la avec d’autres sur les médias sociaux .Utilisez cette pétition pour diffuser ce qu’elle dit et réclamer la liberté pour Khalida !

2. Organisez des protestations ou une manifestation pour Khalida Jarrar devant un consulat ou une ambassade d’Israël, ou encore sur une place publique, et distribuez ce message et d’autres informations concernant Khalida et les prisonniers palestiniens Découvrez ICI l’adresse de l’ambassade d’Israël la plus proche de chez vous.

Écrivez-nous à samidoun@samidoun.net ou contactez-nous sur Facebook pour nous tenir au courant de votre action ! Vous pouvez utiliser
les images et le matériel de campagne pour votre action.

3. Rédigez une lettre et envoyez-la vous-même par courriel – cela peut accroître l’efficacité de votre appel ! Le texte de la lettre et les adresses sont repris dans l’appel émanant d’Addameer, et qui est imprimé ci-dessous.

Appel à l’action d’Addameer


Khalida Jarrar est emprisonnée depuis le 2 juillet 2017 sans accusation ni procès. Son ordonnance de détention administrative risque d’être prolongée le 30 juin 2018.

En tant que détenue administrative, elle n’a pas été avisée des informations utilisées pour la priver de sa liberté et elle n’a par conséquent pas la moindre possibilité de rejeter les charges qui pèsent contre elle. Ce genre de situation constitue un élément clé du système de contrôle auquel recourt l’occupation. Si vous êtes un partisan bien en vue et engagé des droits de l’homme du peuple palestinien, vous êtes alors susceptible de perdre votre liberté dans votre combat pour les fondements mêmes de la dignité.

Khalida a toujours travaillé sans relâche, durant toute sa carrière d’avocate des prisonniers palestiniens et des droits des femmes. Après avoir été directrice d’Addameer, elle a été élue au Conseil législatif palestinien (PLC) en 2006. Son rôle en tant que membre du PLC comprenait entre autres la direction de la Commission des prisonniers et elle était également membre du Conseil national palestinien pour le suivi en collaboration avec le Tribunal pénal international (TPI). Parmi ses tâches figurait celle de faciliter l’accession palestinienne au Statut de Rome. En raison de ses activités, elle s’est vu refuser une autorisation de voyager à de multiples reprises et, en 2014, elle a été exilée et forcée de s’installer à Jéricho.

Khalida a déjà séjourné en détention administrative en une autre occasion, en 2015, avant d’être condamnée à 15 mois d’emprisonnement par un tribunal militaire israélien. Suite à des pressions internationales, elle avait été libérée en juin 2016. Depuis juillet 2017, sa détention administrative a été renouvelée une fois. Pour plus de détails sur son cas, vous êtes prié de consulter son profil de détenue et, pour en savoir plus sur son travail consistant à enseigner la législation internationale à ses camarades de détention, surfez ici.

Par cet appel à l’action et au soutien, nous espérons mettre la pression sur l’occupation afin qu’elle ne renouvelle pas son ordonnance de détention administrative. L’emprisonnement de Khalida Jarrar constitue une grave violation des lois internationales et la communauté internationale ne doit pas garder le silence, face à ce genre de mesure.

Les occasions sont rares pour nous d’avoir un véritable impact, mais c’en est une. Khalida a engagé son existence pour la concrétisation de la dignité palestinienne en recourant au cadre juridique international. À tous ceux d’entre nous qui croient en la justice, il incombe de faire tout ce que nous pouvons pour obtenir sa liberté.

Nous appelons donc tous les gens qui soutiennent ce combat à contacter les principaux décideurs ci-dessous. Pressez-les instamment à respecter les lois internationales et à libérer Khalida Jarrar.

Entreprenez des actions :

1. Organisez des protestations, une manifestation, une prise de parole ou un déploiement de banderoles dans votre ville, communauté ou campus pour réclamer la liberté de Khalida Jarrar et des prisonniers palestiniens.
2. >Écrivez aux responsables politiques israéliens pour réclamer la libération de Khalida Jarrar.


Exemple de lettre et informations de contact :
Monsieur, Madame…,
Je vous écris aujourd’hui pour demander la libération immédiate de Khalida Jarrar, membre du Conseil législatif palestinien (CLP), qui est en détention administrative depuis juin 2017.
Khalida Jarrar est en prison depuis le 2 juillet 2017 sans accusation ni procès. Son ordonnance de détention administrative risque d’être renouvelée le 30 juin 2018. Khalida a déjà été placée en détention administrative en une autre occasion, en 2015, avant d’être condamnée à 15 mois d’emprisonnement par un tribunal militaire israélien. Suite aux pressions internationales, elle a été libérée en juin 2016. Depuis juillet 2017, sa détention administrative à été prolongée une fois.
Je demande que Khalida Jarrar soit libérée et qu’il soit mis un terme à la politique de détention administrative appliquée sur base de prétendues informations secrètes. Il s’agit d’une tentative d’empêcher les membres du CLP et les défenseurs des droits de l’homme, telle Khalida Jarrar, de consacrer leur vie à concrétiser la dignité fondamentale des Palestiniens. La poursuite de sa détention est arbitraire et injuste et je demande sa libération immédiate.
Vôtre, sincèrement,

Au Ministre de la Défense Avigdor Liberman
Ministère de la Défense
37 Kaplan Street Hakirya
Tel Aviv 61909, Israël
Fax: +972 73 323 3300
E-mail: minister@mod.gov.il
E-mail: pniot@mod.gov.il

___________

Publié le 15/6/2018 sur Samidoun Palestinian Solidarity Network
Traduction : Jean-Marie Flémal




Source : Pour la Palestine

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