Nabi Saleh - 2 juillet 2012

"Il faut libérer Naji Tamimi" - Appel de Bassem Tamimi à participer au règlement de sa caution

Par Bassem Tamimi

Chers Amis,
J'ai récemment été libéré après plus d'un an de détention dans une geôle israélienne pour avoir organisé des manifestations contre l'occupation dans mon village de Cisjordanie, Nabi Saleh. En tant qu'organisateur, mon affaire a attiré l'attention internationale - du New-York Times à Amnesty International, du Rapport annuel sur les droits de l'homme du département d'Etat US à l'Union européenne, ainsi que des individus du monde entier qui ont demandé ma libération.

Naji Tamimi lors d'une manifestation à Nabi Saleh
Mes nuits en prison, comme celles de tous les autres prisonniers politiques partout ailleurs dans le monde, étaient rongées par la solitude. Pour ceux qui n'ont jamais ressenti l'obscurité étouffante d'une cellule de détention, je doute pouvoir décrire le soulagement qu'apporte la pensée qu'un réseau de gens, dans le monde entier, "ont un œil sur vous". Quiconque l'a vécu se sentira à jamais obligé d'aider les autres qui se trouvent dans la même situation. Je savais qu'une fois condamné ou libéré sous caution, l'argent ne serait pas un problème. Je savais que mes amis s'en occuperait. Maintenant, c'est à mon tour, à notre tour à tous, de nous occuper des autres.

Comme moi-même, mon bon ami Naji Tamimi a été libéré de prison en mars 2012 après un an de prison pour avoir organisé des manifestations dans notre village. Fidèle à notre lutte, il est reparti manifester dès qu'il a été libre. Deux mois plus tard, ils l'ont repris.

Naji, père de quatre enfants, a été ré-arrêté le 15 mai dernier, pendant une manifestation qui commémorait la Nakba de 1948 au checkpoint militaire israélien situé près du village de Ni'lin. Il fut le seul manifestant arrêté.

Vidéo de l'arrestation de Naji Tamimi (on voit Naji de 1'35 à 1'38, protestant contre les occupants, et son arrestation de 2'46 à 3'13)


Parce que selon les lois militaires israéliennes, les Palestiniens n'ont pas le droit de manifester, il a été accusé de participer à une manifestation illégale et condamné à deux mois et demi de prison, ainsi qu'à 5000 shekels d'amende (1278€). C'est en sa faveur que nous faisons appel à vous.

Naji ne sera pas libéré tant que l'amende ne sera pas réglée. Mais sa famille est dans l'impossibilité de payer l'amende. Les gens de Nabi Saleh ont donné ce qu'ils pouvaient mais il leur est impossible de réunir une telle somme, et c'est la raison pour laquelle ils se sont résolus à demander de l'aide à nos soutiens et amis.

Aidez-nous à rassembler l'argent qui permettra la libération de Naji et de beaucoup d'autres dans sa situation.

Sincèrement,
Bassem Tamimi


Pour soutenir Naji Tamimi, les autres prisonniers de la lutte populaire palestinienne et notre lutte pour la liberté et la justice :

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Bassem Tamimi retrouve son épouse Neriman, le 25 avril 2012 (photo Keren Manor/Activestills)

Source : Popular struggle coordination committee

Traduction : MR pour ISM