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ISM France - Archives 2001-2021

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Cisjordanie -

20% des hauts fonctionnaires de l’AP empochent la moitié du budget public des salaires

Par

L'économiste et militant palestinien Youssef Kazzaz a assuré que les dépenses de l'Autorité palestinienne pour les cadres supérieurs figurent parmi les principales raisons de la hausse des prix en Cisjordanie occupée, comme le confirme les rapports de la Commission sur l'Intégrité.

20% des hauts fonctionnaires de l’AP empochent la moitié du budget public des salaires

Manifestation à Ramallah : "Fayyad Dégaaaaage !"

Il a déclaré, lors d'un séminaire sur l'économie qui s'est tenu récemment à Hébron : "Les dépenses de l'Autorité dans le domaine de la sécurité au cours de l'année 2011 s'élève à 32 pour cent du total des dépenses, soit 3,3 milliards de shekels (environ 800 millions de dollars), tandis que ce chiffre atteint 6,5 % en Chine, et 28 % en Jordanie."

Kazzaz, homme d'affaire palestinien et titulaire d'une maîtrise en sciences économiques, a surpris le public lors de ce séminaire en exposant les chiffres au public composé majoritairement d'hommes d'affaires, d'universitaires et de commerçants. Il a déclaré que les dépenses du Bureau du chef de l'Autorité Palestinienne, Mahmoud Abbas, a atteint en 2011 les 279.130.000 shekels (70 millions de dollars) pour une moyenne mensuelle de 23,26 millions de shekels (environ six millions de dollars), tandis que les dépenses du ministère des Affaires étrangères pour 2011 se sont élevées à 212 millions de shekels (53 millions de dollars), dont 112 millions shekels (28 millions de dollars) au titre de salaires et 100 millions de shekels (25 millions dollars) pour les "autres dépenses".

Il a souligné que "cinq employés de haut rang de l'Autorité touchent la moitié de la totalité des salaires, soit 20 % des cadres supérieurs qui touchent 50 % des salaires."

L’expert palestinien a considéré que la politique économique suivie par l’Autorité "est une cause majeure de l’élévation des prix, car elle s’appuie sur les fonds des donateurs sans aucun soutien pour les secteurs agricole et industriel, et sur l’ouverture de l’importation des produits de consommation sans établir un plan de développement, cela en plus de placer un grand nombre de fonctionnaires en retraite anticipée et du volume élevé de la dette publique, ce qui augmente le taux d'intérêt. Le résultat est un environnement répulsif pour les investisseurs, même palestiniens, de sorte qu’on est arrivé à un stade où les investissements palestiniens en "Israël" et dans ses colonies atteignent le montant de quatre milliards de dollars, selon une thèse de Master à l'Université d’al-Quds."

Le professeur a considéré que la corruption est une autre cause de la hausse des prix, selon le rapport du Centre de Coalition pour l'Intégrité (2011), qui a déclaré que "le gaspillage de l'argent public est l’une des principales formes de corruption, le népotisme et le favoritisme font également des ravages, rien qu’à voir le grand nombre de condamnations prononcées par le tribunal sur la corruption depuis sa création jusqu'à la date de la rédaction du présent rapport."

Le conférencier a ajouté que l'équation est simple : "Des impôts élevés alourdis par le fardeau des dépenses, le tout dans un contexte de politique économique stérile, ainsi que de corruption généralisée ; le résultat sera l'exode."

Kazzaz a conclu en disant que l’Autorité impose de lourdes taxes en fonction du niveau de revenus des Israéliens alors que ce niveau dépasse vingt fois celui des Palestiniens, et que l’Autorité se comporte comme un État totalement souverain, oubliant que ses sujets vivent sous occupation.

Il a noté que l'Autorité palestinienne a été créée suite aux accords d'Oslo, en soulignant que c'est le Protocole de Paris qui contrôle réellement l’économie de la Cisjordanie et de la Bande de Gaza, et que l’Autorité n’exerce aucune souveraineté sur la terre, l'eau ou les ressources naturelles, elle n’a la main haute que sur ses sujets résidents, alors que l’occupant exerce un contrôle absolu sur les passages frontaliers, de sorte que rien ne peut entrer ou sortir sans son consentement. Les accords d’Oslo et de Paris ne peuvent aboutir ni à l'indépendance politique ni économique, ces accords ne font que justifier la présence de l’Autorité, selon Kazzaz.

Source : Palestine Info

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