Liban - 24 août 2006

L'aviation israélienne poursuit ses violations de l'espace aérien libanais

Par Sana

L'ennemi israélien poursuit ses violations de la souveraineté libanaise et de la résolution du Conseil de Sécurité N° /1701/ mettant fin à l'agression du Liban.
Le Commandement de l'armée libanaise a publié aujourd'hui un communiqué dans lequel il a indiqué que quatre avions militaires israéliens ont violé l'espace aérien libanais.

Le communiqué a ajouté que les avions hostiles ont réalisé un vol au-dessus des régions du Sud, de Beyrouth, du nord et de la Bekaa pour quitter ensuite en direction des territoires palestiniens occupés.
R. Bittar



La Syrie menace de fermer la frontière avec le Liban si la Finul s’y installe
L'Oriel le Jour

Paris pour la levée du blocus et l’application de l’embargo à toutes les frontières ; Le Premier ministre résolument optimiste : Il n’y aura pas de nouvelle guerre


La Syrie a menacé hier de fermer sa frontière avec le Liban en cas de déploiement de la Finul renforcée sur les points de passage entre les deux pays. À la suite des propos de Bachar el-Assad considérant qu’un tel déploiement serait un acte d’hostilité envers Damas, le Premier ministre, Fouad Siniora, a souligné qu’il respectait l’opinion du président syrien, mais que le Liban se devait d’agir à cet égard « selon ses intérêts ».

De son côté, la France, qui a pressé Israël de lever son blocus sur le Liban, a insisté sur la nécessité pour la Finul élargie de faire respecter l’embargo sur les livraisons d’armes au Hezbollah, prévu par la résolution 1701.

En attendant l’arrivée de cette force, à propos de laquelle les Européens se sont concertés hier en vue d’une réunion décisive demain à Bruxelles en présence de Kofi Annan, c’est l’armée libanaise qui a pris ses quartiers le long de la frontière syrienne, plusieurs brigades se déployant « sur tous les points de passage, de la côte méditerranéenne au nord jusqu’à la région de Rachaya ».

Par ailleurs, évoquant la reconstruction du pays, M. Siniora s’est montré résolument optimiste, excluant une nouvelle guerre et affirmant que la force internationale est attendue prochainement au Liban.


Douste-Blazy réclame d’Israël la levée du blocus et du Liban la mise en application d’un embargo sur les armes
Élie Masboungi


Le point fort de la visite de 24 heures que vient d’effectuer en France la ministre israélienne des Affaires étrangères, Tzipi Livni, a été la conférence de presse qu’elle a donnée hier à midi au Quai d’Orsay avec son homologue français, Philippe Douste-Blazy.
Outre leurs réponses aux nombreux journalistes qui se pressaient sous les lambris du Salon de l’Horloge, les deux ministres ont évoqué les inquiétudes et priorités de leur pays respectif à l’égard de la situation au Liban.

Alors que Mme Livni faisait part de sa vive inquiétude face à « la situation la plus sensible et la plus explosive qui soit » (au Liban), exhortant la communauté internationale à mener une action extrêmement rapide, M. Douste-Blazy invitait le Liban à s’engager à respecter de la manière la plus stricte un embargo sur les livraisons d’armes afin que cela aboutisse, ajoutait-il, au désarmement des milices, exigé par les résolutions des Nations unies.

Il réclamait également une définition précise de la mission de la Finul renforcée. Sur le tête-à-tête entre des deux ministres et le déjeuner de travail qui l’a suivi, on apprend que le Liban a occupé la majeure partie des entretiens étant donné, ont laissé entendre des cercles proches du Quai d’Orsay, que le gouvernements français et israélien partagent la même inquiétude et le même souci de voir la mission de la Finul précisée afin que les soldats de la force internationale se déploient le plus rapidement possible auprès des contingents libanais déjà présents sur le terrain.

Le ministre français aurait souligné à plusieurs reprises devant son invitée que le dialogue franco-israélien sur le Liban et le Proche-Orient en général doit se poursuivre et même s’intensifier dans cette période cruciale pour parvenir, selon les termes d’un communiqué diffusé par le service de presse du Quai d’Orsay, à une stabilisation de la situation entre Israël et le Liban.

La ligne directrice des propos du chef de la diplomatie française était en même temps la volonté de la France de parvenir à une levée rapide du blocus imposé par Israël sur le Liban et le désir de voir le gouvernement libanais et le Hezbollah appliquer pleinement et entièrement la résolution 1701 et aussi procéder à la « libération de tous les prisonniers israéliens ainsi qu’au retrait de l’armée israélienne pour que l’armée libanaise se déploie » dans les secteurs évacués.

M. Douste-Blazy n’a pas manqué l’occasion, à la faveur d’une question, de critiquer sévèrement les propos du président syrien Bachar el-Assad sur le Liban, rappelant au gouvernement de Damas qu’il se doit d’appliquer plus d’une résolution des Nations unies.

Pour sa part, la ministre israélienne aurait souhaité, comme elle en a d’ailleurs fait la demande publiquement au cours de la conférence de presse, que les pays européens surmontent leurs hésitations et se décident à renforcer d’une manière consistante la Finul.

Elle a affirmé ensuite que les troupes israéliennes sont encore au Liban et qu’elles y resteront tant que la force internationale n’est pas encore déployée dans le pays, ajoutant que les soldats israéliens ne quitteront pas le Liban tant que l’embargo libanais sur les armes en provenance de la Syrie « ne sera pas total ». Elle a par ailleurs, et à plus d’une reprise, fait l’éloge du Premier ministre, Fouad Siniora.

Hier soir, après avoir rencontré le Premier ministre français, Dominique de Villepin, et le ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy, Mme Livni a quitté Paris pour Rome où elle doit poursuivre son périple européen qui se clôturera par la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne, demain vendredi à Bruxelles.

Source : http://www.sana.org/