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ISM France - Archives 2001-2021

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Cisjordanie -

LIBERTE, JUSTICE, DIGNITE
A l'appel des Palestiniens pour la Dignité, Rassemblement mardi 11 septembre, à 17h, à Ramallah, Place Manara, pour exiger la justice sociale et l'abrogation du Protocole économique de Paris

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Sortons tous de notre silence, ne tolérons plus la dépendance de l'Autorité Palestinienne à l'Etat occupant, la corruption rampante dans nos institutions et notre direction qui n'a plus d'options, seulement des justifications...
Nous appelons chacun à ne porter que le drapeau palestinien et à aider à protéger tous les lieux publics et privés du vandalisme.
Longue vie à la Palestine libre, ainsi qu'à ses fils et à ses filles

LIBERTE, JUSTICE, DIGNITE
A l'appel des Palestiniens pour la Dignité, Rassemblement mardi 11 septembre, à 17h, à Ramallah, Place Manara, pour exiger la justice sociale et l'abrogation du Protocole économique de Paris

Protestation contre Salam Fayyad à Hébron, le 10 septembre (AP Photo/Nasser Shiyoukhi)

POURQUOI FAUT-IL ABOLIR LE PROTOCOLE DE PARIS ?


Pourquoi les prix ici (en Cisjordanie ), et en particulier le prix de l'essence, sont-ils en hausse constante ?

Nous savons tous que chaque fois que le gouvernement israélien augmente les prix, en particulier le prix de l'essence, nous sommes obligés de faire de même ici ! C'est parce que le Protocole de Paris stipule que notre TVA n'est autorisée à être inférieure à celle d'Israël que de 2%, et la différence entre le prix final de l'essence à la consommation dans les territoires palestiniens occupés ne peut être supérieure que de 15% du prix à la consommation en Israël, même si le revenu moyen en Israël est trois fois plus élevé que notre revenu moyen, et que le PIB par habitant y est près de 30 fois supérieur qu'en Palestine ! En bref, le Protocole de Paris contrôle le prix de notre carburant.

Pourquoi notre secteur de production est-il petit et faible, et pourquoi nos produits importés sont-ils chers ?

Tout d'abord, le Protocole de Paris freine le marchand et l'agriculteur palestiniens dans le processus d'exportation, en autorisant Israël à contrôler les frontières et l'exportation des produits. Quand Israël autorise l'exportation de produits palestiniens, les produits sont soumis à des contrôles sécuritaires, techniques et en laboratoire qui retardent et endommagent nos produits ! Le Protocole impose également les normes israéliennes sur la plupart des produits importés puisqu'il concerne les frais de douane et taxes à l'achat, même si la différence de niveaux de vie entre les deux économies est énorme. Et pire, le Protocole de Paris accorde à l’État occupant le droit de collecter les taxes et frais à la place de l'Autorité Palestinienne, mettant ainsi une grande partie des ressources financières de l'Autorité Palestinienne et l'argent de la population palestinienne entre les mains de l'occupant ; et cet argent est utilisé pour faire pression sur nous dans nos prises de position politiques.

Imaginiez que 5 Palestiniens décident d'ouvrir une petite usine de production de produits nationaux ; les grosses usines israéliennes entrent sur nos marchés sans taxes ni frais de douane et détruisent notre produit national parce que le Protocole de Paris nous empêche de protéger nos produits. En bref, le Protocole de Paris contrôle nos frontières et nos marchandises et nous empêche de protéger notre production nationale.

Pourquoi est-ce dans l'intérêt d'Israël qu'une augmentation des prix chez lui soit liée à à la hausse des prix chez nous ?

C'est dans l'intérêt de l’État occupant que ses prix soient liés à nos prix de manière à ce que les prix des marchandises en Cisjordanie ne soient pas inférieurs et que le marché palestinien ne devienne pas un marché attractif pour les Palestiniens et les Israéliens au détriment des produits israéliens. De plus, de cette manière, toutes nos ressources financières sont entre les mains d'Israël et les Palestiniens restent économiquement dépendants de l'occupant. Et ceci simplement parce que le Protocole de Paris contrôle nos produits et les prix sur nos marchés.

Qui est responsable de cette crise ?

- Premièrement, la responsabilité initiale revient à ceux de l'OLP qui ont signé les Accords d'Oslo et le Protocole de Paris. Ces accords nous ont privés de nos ressources naturelles (la terre et l'eau) et de notre contrôle sur nos frontières, et donc sur nos importations et exportations.
- Deuxièmement, l'Autorité nationale palestinienne, produit de l'Accord d'Oslo, qui a continué à compter sur l'aide étrangère et n'a pas créé d'industries nationales ni soutenu le secteur agricole.
- Troisièmement, certains pensent que le gouvernement actuel est la cause de la crise. Même s'il est vrai que ce gouvernement a contribué à l'aggravation de la crise, le problème crucial est que ce gouvernement empêche toute tentative d'établir une économie nationale indépendante. Il nous leurre également en nous faisant croire que nous sommes prêts à établir un État jouissant d'une économie forte, alors qu'en réalité, la relation de dépendance à Israël ne fait que croître.

Quelle est la solution ? Y-a-t-il réellement une solution ?

Bien sûr qu'il y a une alternative. C'est la résistance économique qui peut garantir au peuple palestinien une redistribution des ressources, la justice sociale et la dignité. Et ce n'est pas qu'un slogan ! Les démarches alternatives les plus importantes que nous pouvons entreprendre sont :
1) Boycotter globalement tous les produits israéliens ;
2) Refuser d'adhérer au Protocole de Paris et appeler l'Autorité palestinienne à l'annoncer de façon explicite ;
3) Imposer des taxes élevées sur les produits importés de manière à protéger nos produits et notre agriculture nationale ;
4) Prendre les terres palestiniennes surnommées "Zones C", qui représentent 60% de la Cisjordanie , rattacher ces zones au reste de la Cisjordanie , et travailler ensemble à l'exploitation de ces terres ;
5) Créer des coopératives agricoles pour satisfaire les besoins locaux.

En outre, il y a beaucoup d'autres idées que les économistes palestiniens peuvent mettre en avant s'il y a la volonté politique de mettre en œuvre des suggestions et nous débarrasser de la dépendance économique.

Au fait, Israël viole la plupart de ses obligations dans le cadre du Protocole de Paris, et pourtant, nous continuons à le respecter ! Pourquoi ?

Photo
Aujourd'hui à Naplouse, les taxis forment le mot "grève" en arabe : إ ضراب



 

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