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ISM France - Archives 2001-2021

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Qalqilia -

La Mukhabarat de l'Autorité Palestinienne enlève un journaliste quelques minutes après sa libération

Par

Des hommes masqués affiliés au service Mukhabarat de l'Autorité palestinienne, ou Services secrets, ont alpagué vendredi un journaliste palestinien quelques minutes après qu'il ait été libéré de prison à Qalqilya, au nord de la Cisjordanie, ont révélé la famille et l'avocat du journaliste.

La Haute Cour de Justice palestinienne a ordonné la semaine dernière "la libération immédiate" de Mustafa Sabri après une longue détention aux mains du Military Intelligence (MI), qui fait partie de la myriade d'agences sécuritaires qui opèrent en Cisjordanie sous occupation israélienne.

Le MI a cependant refusé d'appliquer l'ordre de la cour, sans aucune explication.

Le 12 septembre, Sabri a été finalement libéré, mettant fin à 45 jours de ce que son avocat décrit comme incarcération arbitraire.

A peine quittait-il la cellule du MI et qu'il rentrait chez lui qu'un groupe d'hommes masqués s'est ligué contre lui, le forçant à monter dans une voiture qui attendait, puis l'ont emmené pour une destination inconnue, a dit sa femme.

Quelques heures plus tard, sa famille a découvert qu'il était détenu au quartier général du Mukhabarat, à Qalqiliya.

"Je pense qu'ils ont juste voulu montrer combien ils peuvent être mauvais et cruels", a commenté sa femme. Elle a précisé que son mari a été maltraité et harcelé pour son orientation politique et sa religiosité.

"Ils n'ont pas la moindre preuve de quoique ce soit qui pourrait le faire inculper. Ils veulent juste se venger de ce qui s'est passé à Gaza. C'est tout."

Avant sa libération et son enlèvement immédiat, les responsables du MI ont demandé que la famille de Sabri paie 3.000 dinars jordaniens (3.200€) de caution pour une mise en liberté provisoire. Mais la famille a refusé de payer la somme exigée étant donné que son ordre de libération ne comportait aucune condition, et n'incluait pas le versement d'une caution.

Le système judiciaire palestinien est presque complètement paralysé par l'appareil sécuritaire généralement indiscipliné qui refuse d'obéir aux décisions des tribunaux de libérer les prisonniers détenus et souvent torturés sur des soupçons de sympathie avec le Hamas ou autres groupes islamiques.

Les services de sécurité de l'AP, financés et entraînés par les USA, doivent pour l'essentiellement rendre des comptes au président de l'AP Mahmoud Abbas et ne prêtent que peu d'attention aux décisions et instructions du gouvernement de Salam Fayyad, soutenu par l'occident.

Un porte-parole du gouvernement basé à Ramallah a qualifié de "chaotique" et d' "instable" la primauté de la loi en Cisjordanie .

"Il faut réaliser que nous ne sommes pas en Suisse", a dit un officiel sous condition d'anonymat, parce qu'il n'est pas autorisé à parler à la presse.

Sabri a été arrêté plusieurs fois par les services de sécurité de l'AP, le plus souvent en connexion avec son travail de journaliste.

L'AP nie que son arrestation et sa détention aient quelque chose à voir avec son métier, disant que certains journalistes sont incarcérés parce qu'ils ont violé la loi.

Toutefois, les groupes pour les droits de l'homme oeuvrant en Palestine occupée réfutent ces déclarations, jugées "pas sérieuses" et "vraiment comiques".

Sabri est un membre élu du conseil municipal de Qalqiliya. La majorité des membres du conseil sont affiliés au Mouvement Islamique Palestinien.

Le mois dernier, l'AP a incarcéré pendant un mois un autre journaliste palestinien, Awadh Rajoub, à cause d'articles qu'il avait écrit pour Al-Jazeera.net.

Rajoub a dit qu'il avait été soumis à de nombreuses formes de mauvais traitements dans les locaux de la Force de Sécurité Préventive d'Hébron.

Il est largement admis que le principal objectif de ces fréquentes arrestations de journalistes est de les obliger à s'autocensurer.

Source : http://xpis.ps/

Traduction : MR pour ISM

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