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Gaza -

Ce qu'était la seconde guerre de Gaza, par Maram Humaid, étudiante journaliste à Gaza

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C'était au mois de juin 2012, un séjour de travail dans l'un des plus vieux pays du bord de la Méditerrannée. Je logeais à l'hôtel Al-Mathaf, de Gaza. Un bel établissement, posé juste au bord de la mer, qui respire la culture palestinienne. Dans le jardin, se trouve un arbre planté par Jimmy Carter. Arriver à Gaza n'est pas toujours très simple, il est vrai, mais ça en vaut la peine : c'est une grande maison, et je ne peux que vous recommander le séjour. C'est un lieu très fraternel.

Ce qu'était la seconde guerre de Gaza, par Maram Humaid, étudiante journaliste à Gaza

Les réunions suivaient aux réunions, et un soir, un ami m'a indiqué que m'attendait une importante visite : Maram Humaid, une jeune étudiante en journalisme, qui était passionnée par l'actualité... et par la langue française. J'ai rencontré une jeune femme, brillante, pétillante d'intelligence, très avisée, et persuadée à juste titre que Gaza est l'une des plus belles terres du monde. Alors, j'ai cherché à répondre au mieux à ses questions. Nous sommes restés en contact. 

Quelques mois plus tard, le 14 novembre 2012, Israël a lancé la seconde guerre contre Gaza. Pendant cette guerre de huit jours, Maram a voulu témoigner, informer. Elle a publié en français de nombreux messages via Twitter et Facebook, et un an après, elle a cherché à les réunir. 

Précis, factuel, poignant... Voici le travail d'une vraie journaliste, qui a un peu plus que mon admiration.


Photo


Je ne sais pas par quoi je peux commencer quand je veux décrire la dernière guerre sur Gaza en Novembre 2012.

J'ai écrit beaucoup de nouvelles quotidiennes sur Twitter... Pendant la guerre, j'ai utilisé Twitter et les réseaux sociaux pour publier la vérité telle que je la vois et je la vis.

Le commencement 

Plusieurs jours avant la guerre, il y a eu une escalade entre les Palestiniens et Israël, avec des bombardements israéliens et en représailles des lancements des roquettes de la résistance à Gaza. Mais tout ça a fini après un accord de cessez – le feu.

Le mercredi 14 novembre 2012 marquait le calme après des jours d'escalade sur Gaza. Ni bombardements, ni missiles : le cessez-le-feu était respecté et la vie  se déroulait normalement.

Ce jour-là, il y avait une cérémonie de dédicaces de livres de poésie par des jeunes poètes. Mon amie était l’un d’eux,  elle a réussi à publier son première livre de poèmes. C’était une fête simple pour les jeunes poètes et parmi l'audience un nombre de personnalités étaient présentes.

Nous nous attendions à une très belle cérémonie. La première poète a commencé à lire ses poèmes, parlant de la vie des Palestiniens. L'atmosphère était unique, magnifique. Soudainement, nous avons remarqué un mouvement anormal. Les journalistes présents sont sortis, et d'autres participants donnaient des coups de téléphone. Par la suite, nous avons commencé à recevoir des SMS : « Il y a eu le ciblage d'une voiture à Gaza, la personne ciblée était une personnalité importante ». Moi et mon amie, nous sommes restées calmes, se demandant qui pouvait être la personne ciblée. A chaque minute, la situation dans la salle devint plus tendue. Il était clair que le ciblé était une personnalité très importante.

Mon ami a pu se renseigner, et il nous a appris que le ciblé était Ahmad Jaabari ! Nous avons été choqués, parce que nous savons bien qui était le leader Jaabari.

La cérémonie a alors été annulée et l’Etat d’urgence déclaré. 

J'ai quitté la salle, avec tout le public. Dans les rues de Gaza, on voyait que la situation était très grave. Les gens se précipitaient dans la rue, les mosquées lançaient des appels, et des voitures roulaient à grande vitesse dans les rues. A ce moment, j'ai réalisé que c’était la guerre.

« C'est une deuxième guerre sur Gaza… ». 

Mes amis et moi, nous sommes aussitôt organisés pour publier des nouvelles sur les réseaux sociaux Facebook et Twitter. « Israël a déclaré la guerre des bombes, les  activistes palestiniens, eux, ont déclaré la guerre cybernétique ».


Lire la suite du reportage de Maram Humaid sur le blog de Gilles Devers, Les Actualités du Droit



Source : Les Actualités du Droit

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